China lanza su primer
portaaviones 100 % “made in China”
El portaaviones “Shandong”
fue botado el miércoles 26 de abril en el puerto de Dalian en la provincia de
Liaoning, vecina de la península coreana.
China quiere reforzar su
poder naval para acrecentar su presencia en el Pacífico, al cual considera como
su esfera de influencia.
Botella de champagne
golpeando el casco y cintas rojas peleando con el viento, el imponente buque de
350 metros de largo fue botado. De este modo China lanzó el miércoles 26 de
abril su segundo portaaviones, el primero enteramente concebido y realizado en
el país, en un momento donde el gigante asiático invierte masivamente en sus
fuerzas armadas, para apoyar su status de segunda potencia mundial capaz de
rivalizar con Estados Unidos.
“La construcción de un
primer portaaviones nativo en China es sin dudas un acontecimiento histórico ya
que la eleva al rango de varias potencias militares mundiales con capacidad de
hacerlo, junto a Estados Unidos, Rusia, Reino Unido, Francia, Italia y España”,
observa Juliette Genevaz, especialista sobre China en el Instituto de
investigación estratégica de la Escuela militar francesa.
Un gran paso adelante para
China
“Podemos hablar de salto
tecnológico porque es muy probable que se trate del primero de una serie de
portaaviones nativos”, remarca ella. Pekín dispone ya de un portaaviones, el
Liaoning, cuyo casco había sido construido en la ex-URSS hace más de un cuarto
de siglo. El Liaoning, que entró oficialmente en servicio en 2012, solamente
efectuó a fin del año pasado sus primeros ejercicios con munición real y su
primera salida al Pacífico.
La agencia oficial China
Noticias no precisó la fecha prevista para la entrada en servicio del nuevo
buque. Habrá que esperar alrededor de dos años para que el buque esté
completamente equipado y haga sus verdaderas primeras pruebas en mar.
El buque será a propulsión
convencional, y no nuclear, y transportará principalmente aviones Shenyang
J-15, un avión de combate de la marina embarcada china, había precisado el
ministerio de Defensa cuando anunció la construcción del buque en diciembre de
2015.
Un desequilibrio muy
grande entre China y Estados Unidos
La segunda potencia
económica mundial intenta desde hace años modernizar sus fuerzas armadas,
particularmente su marina, para apoyar sus pretensiones en el mar de la China
meridional, una zona cuya soberanía es disputada por varios países vecinos.
Además, la botadura del
buque sucede en pleno aumento de la tensión internacional alrededor de Corea
del Norte y de su programa nuclear y balístico. El presidente norteamericano
Donald Trump anunció el envío de un portaaviones, el Carl Vinson, a las costas
de la península coreana, con el fin de presionar al régimen de Pyongyang.
Aunque China denuncia
también el programa nuclear de su pequeño vecino, le pidió prudencia a Estados
Unidos sobre este asunto.
Las fuerzas armadas chinas
aún están muy lejos de alcanzar a las fuerzas norteamericanas, que poseen una
decena de portaaviones operativos, así como también 600 bases militares en una
cincuentena de países, mientras que Pekín no cuenta por ahora más que con una
sola base en el extranjero, en Djibouti, recuerda Juliette Genevaz.
Pekín anunció a comienzos
de año un incremento del 7% de su presupuesto militar a 1.040 billones de yuans
(143.000 millones de euros). Si China multiplica por 10 su presupuesto de
Defensa en 15 años, aún permanece lejos del de Estados Unidos, que alcanza los
575.000 millones de euros.
Los nuevos portaaviones
chinos son por ahora, y principalmente, una cuestión de status para China,
comenta James Char, experto de la Escuela Rajaratnam de estudios
internacionales en Singapur. “Es muy poco probable que se vuelvan una amenaza
para Estados Unidos si uno toma en cuenta el avance tecnológico de los
portaaviones norteamericanos” señala.
No podremos hablar de desarrollo
tecnológico hasta el día en que los portaaviones chinos cuenten con propulsión
nuclear y catapultas para el lanzamiento de los aviones, agrega el experto.
Fuente: La Croix por
Dorian Malovic 26/04/2017
La Chine lance son premier
porte-avions 100 % «made in China»
Le porte-avions «Shandong»
a été mis à flot mercredi 26 avril dans le port de Dalian dans la province du
Liaoning, voisine de la Péninsule coréenne.
La Chine veut renforcer sa
puissance navale pour accroître sa présence dans le Pacifique qu’elle considère
comme sa sphère d’influence
Bouteille de champagne
frappant la coque et rubans rouges claquant au vent, l’imposant navire de 350
mètres de long a été mis à flot. La Chine a ainsi lancé mercredi 26 avril son deuxième
porte-avions, le premier entièrement conçu et réalisé dans le pays, au moment
où le géant asiatique investit massivement dans ses forces armées, à l’appui de
son statut de seconde puissance mondiale capable de rivaliser avec les
États-Unis.
«La construction d’un
premier porte-avions indigène en Chine est sans nul doute un événement
historique puisqu’elle hisse la Chine au rang des quelques puissances
militaires mondiales en mesure de le faire, aux côtés des États-Unis, de la
Russie, du Royaume-Uni, de la France, de l’Italie et de l’Espagne », observe
Juliette Genevaz, spécialiste de la Chine à l’Institut de recherche stratégique
de l’École militaire française.
Un grand pas en avant pour
la Chine
«On peut parler de bond
technologique parce qu’il est très probable qu’il s’agisse du premier d’une
série de porte-avions indigènes», remarque-t-elle. Pékin dispose déjà d’un
porte-avions, le Liaoning, dont la coque avait été produite dans l’ex-URSS il y
a plus d’un quart de siècle. Le Liaoning, mis officiellement en service en
2012, a seulement effectué à la fin de l’an dernier ses premiers exercices à
tirs réels et sa première sortie dans le Pacifique.
L’agence officielle Chine
nouvelle n’a pas précisé la date prévue pour la mise en service du nouveau
bâtiment. Il faudra compter environ deux ans pour que le bateau soit
entièrement équipé et fasse ses premiers essais véritables en mer.
Le navire sera à
propulsion conventionnelle, et non nucléaire, et transportera notamment des
Shenyang J-15, un avion de combat de l’aéronavale chinoise, avait précisé le
ministère de la Défense en annonçant la construction du bâtiment en décembre
2015.
Un déséquilibre très fort
entre la Chine et les États-Unis
La deuxième puissance
économique mondiale tente depuis des années de moderniser ses forces armées,
particulièrement sa marine, à l’appui de ses prétentions en mer de Chine
méridionale, une zone dont la souveraineté est contestée par plusieurs pays
riverains.
De plus, la mise à flot du
navire survient en plein regain de tension internationale autour de la Corée du
Nord et de son programme nucléaire et balistique. Le président américain Donald
Trump a annoncé l’envoi d’un porte-avions, le Carl Vinson, au large de la
péninsule coréenne, afin de faire pression sur le régime de Pyongyang.
Si la Chine dénonce
également le programme nucléaire de son petit voisin, elle a appelé les
États-Unis à la retenue dans ce dossier.
L’armée chinoise est
encore très loin de rattraper l’armée américaine, qui possède une dizaine de
porte-avions opérationnels ainsi que 600 bases militaires dans une cinquantaine
de pays, alors que Pékin ne compte pour l’heure qu’une seule base à l’étranger,
à Djibouti, rappelle Juliette Genevaz.
Pékin a annoncé en début
d’année une hausse de 7 % de son budget militaire à 1,040 milliard de yuans
(143 milliards d’euros). Si la Chine a multiplié par 10 son budget de défense
en 15 ans, il reste loin derrière celui des États-Unis, qui atteint 575
milliards d’euros.
Les nouveaux porte-avions
chinois sont pour l’instant surtout une question de statut pour la Chine,
relève James Char, expert à l’école S. Rajaratnam d’études internationales à
Singapour. «Il est très peu probable qu’ils posent une menace pour les
États-Unis si l’on prend en compte l’avance technologique des porte-avions
américains», souligne-t-il.
On ne pourra parler de
percée technologique que le jour où des porte-avions chinois auront la
propulsion nucléaire et des catapultes pour le lancement des avions, ajoute
l’expert.
La Croix par Dorian
Malovic 26/04/2017