Mosul: una investigación
abierta después de la muerte de civiles
Ataques de la coalición
internacional habrían provocado decenas de víctimas civiles. Irak va a
investigar sobre la veracidad de los hechos.
El sábado, ataques aéreos
contra el grupo jihadista Estado Islámico en Mosul-Oeste habrían matado a un
gran número de civiles, según testigos. El domingo, un portavoz militar anunció
que Irak investigaría estos ataques, y el ejército desplegó francotiradores
para impedir que los jihadistas utilicen a los habitantes como escudos humanos.
Las fuerzas iraquíes,
apoyadas por la coalición internacional anti-jihadistas llevada adelante por
Washington, lanzaron el 19 de febrero una ofensiva para recuperar el oeste de
Mosul, después de haber tomado el control del este de la ciudad en enero. Responsables
iraquíes y testigos dijeron que bombardeos aéreos habían matado estos últimos
días civiles en el barrio de Mosul al-Jadida. El número de víctimas, que oscila
entre decenas y centenas según las fuentes, no puede ser verificado por una
fuente independiente. Sobre todo porque las fuerzas de seguridad no permitieron
a los periodistas dirigirse a los sectores donde esos ataques fueron informados.
Escudos humanos
“El ministerio de Defensa
abrió una investigación sobre este asunto”, declaró a la Agencia France-Presse el
general de brigada Yahya Rasool. El responsable acusa a los combatientes del EI
de usar civiles como escudos humanos: ellos los agrupan antes de hacer explotar
coches bomba junto a ellos con el fin de que las fuerzas iraquíes “tomen como
blanco civiles inocentes”. El EI “comenzó a utilizar ciudadanos como escudos
humanos y nosotros intentamos de alcanzarlos con francotiradores para
eliminarlos”, indicó el domingo a la Agencia France-Presse el portavoz del
comando de operaciones conjuntas, el general Yahya Rasool. Las fuerzas iraquíes
ponen su confianza en las “armas ligeras y medianas, entre ellas fusiles
utilizados por tiradores emboscados, para expulsar” a los jihadistas escondidos
en medio de los civiles, explicó. Pero desde hace semanas, también han lanzado
obuses de mortero y cohetes, armas que exponen a los civiles a riesgos mucho más
grandes.
600.000 personas atrapadas
La coalición internacional
reconoció el sábado que ella había realizado un ataque el 17 de marzo en un
sector de Mosul-Oeste donde fueron reportadas pérdidas civiles, sin precisar si
se trataba de Mosul al-Jadida. Indicó que realiza una investigación para
verificar si los civiles habían sido matados por esta incursión aérea. A
comienzos de mes, la coalición juzgó “probable que al menos 220 civiles hayan
sido abatidos involuntariamente” en los ataques aéreos contra el EI en Irak y
en Siria desde el 2014.
El EI se apoderó en 2014
de largas franjas del territorio iraquí, al norte y al oeste de Bagdad. Desde
entonces, las fuerzas de seguridad los fueron expulsando de lo esencial de esos
sectores y Mosul-Oeste constituye el último bastión urbano del grupo jihadista
en Irak. Si más de 200.000 habitantes pudieron huir de Mosul-Oeste desde hace
un mes, de acuerdo con las autoridades iraquíes, quedan alrededor de 600.000
personas en las zonas aún controladas por el EI, entre ellas los dos tercios de
la ciudad vieja, según la ONU.
Fuente: Le Point con AFP
publicado el 27/03/2017
Mossoul: une enquête
ouverte après la mort de civils
Des frappes de la
coalition internationale auraient fait des dizaines de victimes civiles. L'Irak
va enquêter sur la véracité des faits.
Samedi, des frappes
aériennes contre le groupe djihadiste État islamique à Mossoul-Ouest auraient
en réalité tué un grand nombre de civils, selon des témoins. Dimanche, un
porte-parole militaire a annoncé que l'Irak allait enquêter sur ces frappes, et
l'armée a déployé des snipers pour empêcher les djihadistes d'utiliser les
habitants comme boucliers humains.
Les forces irakiennes,
soutenues par la coalition internationale anti-djihadistes menée par
Washington, ont lancé le 19 février une offensive pour reprendre l'ouest de
Mossoul, après avoir repris l'est de la ville en janvier. Des responsables
irakiens et des témoins ont dit que des bombardements aériens avaient tué ces
derniers jours des civils dans le quartier de Mossoul al-Jadida. Le nombre de
victimes, qui oscille entre des dizaines et des centaines selon les sources, ne
peut pas être vérifié de source indépendante. D'autant que les forces de
sécurité n'ont pas permis aux journalistes de se rendre dans les secteurs où
ces frappes ont été rapportées.
Boucliers humains
«Le ministère de la
Défense a ouvert une enquête à ce sujet», a déclaré à l'Agence France-Presse le
général de brigade Yahya Rasool. Le responsable accuse les combattants de l'EI
de se servir des civils comme de boucliers humains: ils les rassemblent avant
de faire exploser des voitures piégées à côté d'eux afin que les forces
irakiennes aient l'air de «viser des civils innocents». L'EI «a commencé à
utiliser des citoyens comme boucliers humains et nous essayons de les viser
avec des snipers pour les éliminer», a indiqué dimanche à l'Agence France-Presse
le porte-parole du commandement des opérations conjointes, le général Yahya
Rasool. Les forces irakiennes s'en remettent à des «armes légères et moyennes,
dont des fusils utilisés par des tireurs embusqués, pour chasser» les
djihadistes cachés au milieu des civils, a-t-il expliqué. Mais depuis des
semaines, elles ont également tiré des obus de mortier et lancé des roquettes,
des armes qui exposent les civils à des risques bien plus grands.
600 000 personnes piégées
La coalition
internationale a reconnu samedi qu'elle avait mené une frappe le 17 mars dans
un secteur de Mossoul-Ouest où des pertes civiles ont été rapportées, sans
préciser s'il s'agissait de Mossoul al-Jadida. Elle a indiqué qu'elle menait
une enquête pour vérifier si des civils avaient été tués par ce raid aérien. Au
début du mois, la coalition a jugé «probable qu'au moins 220 civils aient été
tués involontairement» dans ses frappes aériennes contre l'EI en Irak et en
Syrie depuis 2014.
L'EI s'est emparé en 2014
de larges pans du territoire irakien, au nord et à l'ouest de Bagdad. Depuis,
les forces de sécurité l'ont chassé de l'essentiel de ces secteurs et
Mossoul-Ouest constitue le dernier bastion urbain du groupe djihadiste en Irak.
Si plus de 200 000 habitants ont pu fuir Mossoul-Ouest depuis un mois, d'après
les autorités irakiennes, il reste environ 600 000 personnes dans les zones
encore tenues par l'EI, dont les deux tiers dans la seule vieille ville, selon
l'ONU.
Le Point avec AFP publié
le 27/03/2017