martes, 28 de marzo de 2017

La campaña militar iraquí para la reconquista de Mosul se tiñe de daños colaterales entre los combates y los bombardeos


Mosul: una investigación abierta después de la muerte de civiles

Ataques de la coalición internacional habrían provocado decenas de víctimas civiles. Irak va a investigar sobre la veracidad de los hechos.

El sábado, ataques aéreos contra el grupo jihadista Estado Islámico en Mosul-Oeste habrían matado a un gran número de civiles, según testigos. El domingo, un portavoz militar anunció que Irak investigaría estos ataques, y el ejército desplegó francotiradores para impedir que los jihadistas utilicen a los habitantes como escudos humanos.
Las fuerzas iraquíes, apoyadas por la coalición internacional anti-jihadistas llevada adelante por Washington, lanzaron el 19 de febrero una ofensiva para recuperar el oeste de Mosul, después de haber tomado el control del este de la ciudad en enero. Responsables iraquíes y testigos dijeron que bombardeos aéreos habían matado estos últimos días civiles en el barrio de Mosul al-Jadida. El número de víctimas, que oscila entre decenas y centenas según las fuentes, no puede ser verificado por una fuente independiente. Sobre todo porque las fuerzas de seguridad no permitieron a los periodistas dirigirse a los sectores donde esos ataques fueron informados.

Escudos humanos

“El ministerio de Defensa abrió una investigación sobre este asunto”, declaró a la Agencia France-Presse el general de brigada Yahya Rasool. El responsable acusa a los combatientes del EI de usar civiles como escudos humanos: ellos los agrupan antes de hacer explotar coches bomba junto a ellos con el fin de que las fuerzas iraquíes “tomen como blanco civiles inocentes”. El EI “comenzó a utilizar ciudadanos como escudos humanos y nosotros intentamos de alcanzarlos con francotiradores para eliminarlos”, indicó el domingo a la Agencia France-Presse el portavoz del comando de operaciones conjuntas, el general Yahya Rasool. Las fuerzas iraquíes ponen su confianza en las “armas ligeras y medianas, entre ellas fusiles utilizados por tiradores emboscados, para expulsar” a los jihadistas escondidos en medio de los civiles, explicó. Pero desde hace semanas, también han lanzado obuses de mortero y cohetes, armas que exponen a los civiles a riesgos mucho más grandes.

600.000 personas atrapadas

La coalición internacional reconoció el sábado que ella había realizado un ataque el 17 de marzo en un sector de Mosul-Oeste donde fueron reportadas pérdidas civiles, sin precisar si se trataba de Mosul al-Jadida. Indicó que realiza una investigación para verificar si los civiles habían sido matados por esta incursión aérea. A comienzos de mes, la coalición juzgó “probable que al menos 220 civiles hayan sido abatidos involuntariamente” en los ataques aéreos contra el EI en Irak y en Siria desde el 2014.
El EI se apoderó en 2014 de largas franjas del territorio iraquí, al norte y al oeste de Bagdad. Desde entonces, las fuerzas de seguridad los fueron expulsando de lo esencial de esos sectores y Mosul-Oeste constituye el último bastión urbano del grupo jihadista en Irak. Si más de 200.000 habitantes pudieron huir de Mosul-Oeste desde hace un mes, de acuerdo con las autoridades iraquíes, quedan alrededor de 600.000 personas en las zonas aún controladas por el EI, entre ellas los dos tercios de la ciudad vieja, según la ONU.

Fuente: Le Point con AFP publicado el 27/03/2017



Mossoul: une enquête ouverte après la mort de civils

Des frappes de la coalition internationale auraient fait des dizaines de victimes civiles. L'Irak va enquêter sur la véracité des faits.

Samedi, des frappes aériennes contre le groupe djihadiste État islamique à Mossoul-Ouest auraient en réalité tué un grand nombre de civils, selon des témoins. Dimanche, un porte-parole militaire a annoncé que l'Irak allait enquêter sur ces frappes, et l'armée a déployé des snipers pour empêcher les djihadistes d'utiliser les habitants comme boucliers humains.
Les forces irakiennes, soutenues par la coalition internationale anti-djihadistes menée par Washington, ont lancé le 19 février une offensive pour reprendre l'ouest de Mossoul, après avoir repris l'est de la ville en janvier. Des responsables irakiens et des témoins ont dit que des bombardements aériens avaient tué ces derniers jours des civils dans le quartier de Mossoul al-Jadida. Le nombre de victimes, qui oscille entre des dizaines et des centaines selon les sources, ne peut pas être vérifié de source indépendante. D'autant que les forces de sécurité n'ont pas permis aux journalistes de se rendre dans les secteurs où ces frappes ont été rapportées.

Boucliers humains

«Le ministère de la Défense a ouvert une enquête à ce sujet», a déclaré à l'Agence France-Presse le général de brigade Yahya Rasool. Le responsable accuse les combattants de l'EI de se servir des civils comme de boucliers humains: ils les rassemblent avant de faire exploser des voitures piégées à côté d'eux afin que les forces irakiennes aient l'air de «viser des civils innocents». L'EI «a commencé à utiliser des citoyens comme boucliers humains et nous essayons de les viser avec des snipers pour les éliminer», a indiqué dimanche à l'Agence France-Presse le porte-parole du commandement des opérations conjointes, le général Yahya Rasool. Les forces irakiennes s'en remettent à des «armes légères et moyennes, dont des fusils utilisés par des tireurs embusqués, pour chasser» les djihadistes cachés au milieu des civils, a-t-il expliqué. Mais depuis des semaines, elles ont également tiré des obus de mortier et lancé des roquettes, des armes qui exposent les civils à des risques bien plus grands.

600 000 personnes piégées

La coalition internationale a reconnu samedi qu'elle avait mené une frappe le 17 mars dans un secteur de Mossoul-Ouest où des pertes civiles ont été rapportées, sans préciser s'il s'agissait de Mossoul al-Jadida. Elle a indiqué qu'elle menait une enquête pour vérifier si des civils avaient été tués par ce raid aérien. Au début du mois, la coalition a jugé «probable qu'au moins 220 civils aient été tués involontairement» dans ses frappes aériennes contre l'EI en Irak et en Syrie depuis 2014.
L'EI s'est emparé en 2014 de larges pans du territoire irakien, au nord et à l'ouest de Bagdad. Depuis, les forces de sécurité l'ont chassé de l'essentiel de ces secteurs et Mossoul-Ouest constitue le dernier bastion urbain du groupe djihadiste en Irak. Si plus de 200 000 habitants ont pu fuir Mossoul-Ouest depuis un mois, d'après les autorités irakiennes, il reste environ 600 000 personnes dans les zones encore tenues par l'EI, dont les deux tiers dans la seule vieille ville, selon l'ONU.

Le Point avec AFP publié le 27/03/2017