Las fuerzas iraquíes
entran en el aeropuerto de Mosul
Un mes después de la
recuperación de la parte este de la segunda ciudad de Irak, aún en manos del
grupo Estado Islámico, las fuerzas iraquíes, apoyadas por la coalición
internacional entraron este jueves en el aeropuerto por primera vez desde 2014.
Estaba en manos del grupo
Estado Islámico desde 2014. Las fuerzas iraquíes entraron el jueves en el
aeropuerto desafectado de Mosul, en el límite sudoeste de la segunda ciudad de Irak,
último bastión de Daech en el país. El asalto comenzó en el quinto día de la
nueva ofensiva para terminar de retomar la totalidad de la metrópolis, justo un
mes después de la recuperación de la parte este de la ciudad.
Apoyados por aviones,
drones y helicópteros, decenas de miles de miembros de las fuerzas iraquíes se
lanzaron el jueves sobre el aeropuerto desafectado de Mosul, puerta de entrada
hacia los barrios occidentales de la gran ciudad. El número exacto de
jihadistas presentes en el aeropuerto no era conocido, pero imágenes
satelitales mostraron que ellos habían dañado la pista. De hecho, las tropas
iraquíes encontraron poca resistencia.
“Entramos en el aeropuerto
y nuestras unidades de ingenieros están en tren de limpiar las rutas”, precisa
Hicham Abdul Kadhem, a la cabeza del regimiento Scorpion de las Fuerzas de
intervención rápida (FIR) del ministerio del Interior, que, con la policía
federal, conducen las operaciones desde el sur de la ciudad. Los combatientes
partieron de la localidad de Al-Bousseif, que domina el aeropuerto y de la cual
se puede ver los primeros inmuebles del sur de Mosul.
Los ataques aéreos de la
coalición
El avance de las fuerzas
iraquíes es apoyado por ataques aéreos de la coalición internacional dirigida
por Washington. Vehículos blindados norteamericanos circulaban también hacia el
aeropuerto. El coronel John Dorrian, portavoz de la coalición, indicó que
soldados norteamericanos “habían recibido disparos en diferentes ocasiones” y
que ellos habían “respondido en diferentes ocasiones, en y alrededor de Mosul”,
sin querer precisar si habían tenido heridos. Consejeros militares
norteamericanos fueron vistos en las líneas del frente el jueves.
Las fuerzas iraquíes ya
controlaban las partes sur y oeste del aeropuerto, según Hicham Abdul Kadhemen y
los especialistas en desminado habían empezado a desactivar los artefactos
explosivos dejados por los jihadistas. El comando regional, que coordina la
operación, también anunció que las fuerzas de elite de contra-terrorismo
simultáneamente habían penetrado, más al oeste, en la base militar vecina de
Ghazlani, donde los soldados estaban acantonados antes de que el EI se
apoderara de la ciudad en junio de 2014.
Las fuerzas paramilitares
Hachd al-Chaabi (Movilización popular) por su parte continúan rastrillando las
zonas desérticas situadas aún más al oeste y tratan de estrechar el cerco
alrededor de Tal Afar, una gran ciudad todavía bajo control de los jihadistas.
Ellas cortaron la ruta entre Mosul y Tal Afar, lo mismo que las líneas de
reabastecimiento del EI con Siria.
La puerta abierta hacia
los barrios del oeste
La recuperación del
aeropuerto abrirá la vía a un asalto sobre la periferia sudoeste de Mosul, en
proximidad de las riberas del Tigris, el río que corta la ciudad en dos. Las fuerzas
iraquíes podrían también intentar entrar en la parte occidental densamente
poblada de la ciudad por varias direcciones, incluyendo al Tigris utilizando
puentes flotantes desde la ribera oriental. Según responsables de la
inteligencia norteamericana, unos 2.000 combatientes del EI permanecen aún
atrincherados en Mosul. Su número era estimado entre 5.000 y 7.000 antes del
comienzo de la ofensiva sobre la ciudad el 17 de octubre.
En la parte oriental de la
ciudad, liberada hace un mes, la seguridad sigue siendo precaria y varios
atentados han sido perpetrados. Pero estos últimos días, las fuerzas iraquíes
habían consolidado sus posiciones y recuperado varias zonas alrededor de Mosul,
permitiendo a cientos de civiles huir de sus pueblos.
El temor a un éxodo masivo
La batalla se anuncia más
dura en Mosul oeste con sus callejones estrechos, principalmente en la ciudad
vieja, y frente a jihadistas mejor implantados. La ONU y las ONG están
inquietas por unos 750.000 habitantes cercados en Mosul oeste, casi la mitad de
ellos son niños. Sus condiciones de vida son cada vez más precarias en esta
zona en adelante aislada del exterior y privada de aprovisionamiento. Según
fuentes médicas y de habitantes, los más débiles comienzan a morir de desnutrición
y de falta de medicamentos. Las ONG, que temen un desplazamiento masivo de
población, se abocan en establecer nuevos campamentos alrededor de la ciudad.
Fuente: Le Parisien 23 de
febrero de 2017
Les forces irakiennes
entrent dans l'aéroport de Mossoul
Un mois après la reprise
de la partie est de la 2e ville d'Irak, encore aux mains du groupe Etat
Islamique, les forces irakiennes, soutenues par la coalition internationale
sont entrées ce jeudi dans l'aéroport pour la première fois depuis 2014.
Il était aux mains du
groupe Etat Islamique depuis 2014. Les forces irakiennes sont entrées jeudi
dans l'aéroport désaffecté de Mossoul, à la limite sud-ouest de la deuxième
ville d'Irak, dernier bastion de Daech dans le pays. L'assaut a été déclenché
au cinquième jour de la nouvelle offensive pour finir de reprendre la totalité
de la métropole, un mois tout juste après la reprise de la partie est de la
ville.
Appuyés par des avions,
des drones et des hélicoptères, des dizaines de milliers de membres des forces
irakiennes se sont élancées jeudi sur l'aéroport désaffecté de Mossoul, porte
d'entrée vers les quartiers occidentaux de la grande ville. Le nombre exact de
jihadistes présents sur l'aéroport n'était pas connu mais des images satellites
ont montré qu'ils avaient endommagé la piste. De fait, les troupes irakiennes
ont rencontré peu de résistance.
«Nous sommes entrés dans
l'aéroport et nos unités du génie sont en train de nettoyer les routes»,
précise Hicham Abdul Kadhem, à la tête du régiment Scorpion des Forces
d'intervention rapide (FIR) du ministère de l'Intérieur, qui, avec la police
fédérale, conduit les opérations depuis le sud de la ville. Les combattants
sont partis de la localité d'Al-Bousseif, qui surplombe l'aéroport et de laquelle
on aperçoit les premiers immeubles du sud de Mossoul.
Les frappes aériennes de
la coalition
L'avancée des forces
irakiennes est soutenue par des frappes aériennes de la coalition
internationale dirigée par Washington. Des véhicules blindés américains
circulaient également vers l'aéroport. Le colonel John Dorrian, porte-parole de
la coalition, a indiqué mercredi que des soldats américains«avaient essuyé des
tirs en différentes occasions» et qu'ils avaient «riposté en différentes
occasions, dans et autour de Mossoul», sans vouloir préciser s'il y avait eu
des blessés. Des conseillers militaires américains ont été vus sur les lignes
de front jeudi.
Les forces irakiennes
contrôlaient déjà les parties sud et ouest de l'aéroport, selon Hicham Abdul
Kadhemen et des démineurs avaient commencé à désamorcer les engins explosifs
laissés par les jihadistes. Le commandement régional, qui coordonne
l'opération, a également annoncé que les forces d'élite du contre-terrorisme
avaient simultanément pénétré, plus à l'ouest, sur la base militaire voisine de
Ghazlani, où des soldats étaient stationnés avant que l'EI ne s'empare de la
ville en juin 2014.
Les forces paramilitaires
Hachd al-Chaabi (Mobilisation populaire) ont de leur côté continué à ratisser
les zones désertiques situées encore plus à l'ouest et tentent de resserrer
l'étau autour de Tal Afar, une grande ville toujours sous contrôle des
jihadistes. Elles ont coupé la route entre Mossoul et Tal Afar, de même que les
lignes de ravitaillement de l'EI avec la Syrie.
La porte ouverte vers les
quartiers ouest
La reprise de l'aéroport
va ouvrir la voie à un assaut sur la périphérie sud-ouest de Mossoul, à
proximité des rives du Tigre, le fleuve qui coupe la ville en deux. Les forces
irakiennes pourraient aussi tenter d'entrer dans la partie occidentale
densément peuplée de la ville par plusieurs directions, y compris par le Tigre
en utilisant des ponts flottants depuis la rive orientale. Selon des
responsables américains du renseignement, quelque 2.000 combattants de l'EI
restent toujours retranchés dans Mossoul. Leur nombre était estimé à entre
5.000 et 7.000 avant le début de l'offensive sur la ville le 17 octobre.
Dans la partie orientale
de la ville, libérée il y a un mois, la sécurité reste précaire et plusieurs
attentats y ont été perpétrés. Mais ces derniers jours, les forces irakiennes
avaient consolidé leurs positions et repris plusieurs zones autour de Mossoul,
permettant à des centaines de civils de fuir leurs villages.
La crainte d'un exode
massif
La bataille s'annonce plus
dure à Mossoul-Ouest avec ses ruelles étroites, notamment dans la vieille
ville, et face à des jihadistes mieux implantés. L'ONU et les ONG s'inquiètent
pour les quelque 750.000 habitants encerclés à Mossoul-ouest, dont près de la moitié
sont des enfants. Leurs conditions de vie sont de plus en plus précaires dans
cette zone désormais coupée de l'extérieur et privée d'approvisionnement. Selon
des sources médicales et des habitants, les plus faibles commencent à mourir de
malnutrition et du manque de médicaments. Les ONG, qui redoutent un déplacement
massif de population, s'emploient à établir de nouveaux camps autour de la
ville.
Le Parisien 23 février
2017