Los riesgos de guerra se acrecientan con Crimea.
Las cancillerías occidentales vacilan sobre las presiones a ejercer
sobre Moscú, que lanzó un ultimátum a la flota de Kiev.
A un pelito de la guerra. La crisis ucraniana franqueó un punto
dramático, con el lanzamiento ayer de un ultimátum de la flota rusa a su
homóloga ucraniana en Sebastopol, ordenándole rendirse antes de 4 horas, esta
mañana. A falta de eso daría el asalto. La deflagración del primer obús ruso
sería una deflagración que resonaría sobre todo el continente europeo. Dos
buques ucranianos estuvieron bloqueados en muelle ayer por las fragatas rusas a
200 metros
de ellos. Y todas las bases terrestres ucranianas de la península (donde Moscú
habría desplegado diez helicópteros de combate y ocho aviones de transportes de
tropas suplementarias) están cercadas. Paralelamente, los signos de
desestabilización de Ucrania oriental, históricamente cercana a Moscú, se
multiplicaban ayer con la toma por asalto de la sede de la administración de
Donetsk, feudo del presidente derrocado Viktor Ianukovitch, por 300
manifestantes pro-rusos.
Las cancillerías occidentales se apresuraban ayer para
encontrar una respuesta diplomática a un Vladimir Putin que consideraba
visiblemente que sólo cuentan los informes de fuerzas militares. El Consejo de Seguridad
de la ONU se
reunió anoche y una misión de observadores de la Organización para la
seguridad y la cooperación en Europa (OSCE, donde ocupa un escaño Rusia) es
esperada en Ucrania para “evaluar la situación”. Hoy, la jefa de la diplomacia
europea, Catherine Ashton se encontrará con el ministro de Asuntos exteriores
ruso, Sergei Lavrov. Debe arribar también hoy a Kiev una misión del FMI así
como también el secretario de Estado norteamericano, John Kerry. Y además este
martes la OTAN
se reunirá nuevamente. Luego, los jefes de Estado y de gobierno europeos
tendrán una cumbre extraordinaria consagrada a Ucrania el jueves.
Ayer, los ministros de Asuntos Exteriores de los veintiocho países
reunidos en Bruselas condenaron firmemente la violación del territorio
ucraniano por Rusia. Pero las discusiones sobre el contenido del mensaje “de
firmeza y de diálogo”, retomando las propuestas del ministro francés Laurent
Fabius, fueron más alimentadas. Como es habitual, los ministros se separaron en
dos campos sobre la espinosa cuestión de las sanciones. De un lado, los países
Bálticos, Polonia y los vecinos cercanos de Rusia, entre ellas parte de los
escandinavos, pidieron reacciones firmes y rápidas; del otro, Francia,
Alemania, Italia y España prefieren contemporizar y apelar a un diálogo
constructivo con Moscú. “La diplomacia de crisis no es una debilidad, es más
importante que nunca no caer en la escalada militar”, declaró el ministro de
Asuntos Exteriores alemán, Frank-Walter Steinmeier que habría cenado anoche con
Sergei Lavrov en Ginebra. Si Moscú no realiza de aquí al jueves medidas “de
disminución de la tensión comprobables”, los europeos estarían dispuestos a
suspender las negociaciones sobre la liberalización del régimen de visados y de
los acuerdos económicos, que a decir verdad están dando vueltas desde hace algunos
años.
Reevaluar la situación
La cooperación económica entre Europa y Rusia ya está frenada
por los conflictos comerciales. La proposición norteamericana de exclusión de
Moscú del G8 ha sido considerada por ahora demasiado radical por los europeos,
que creen siempre en la posibilidad del diálogo y de la mediación. Europa
prefiere los pequeños pasos, las respuestas graduales.
Él se reunirá con los jefes de Estado europeos el jueves para reevaluar la situación tomando como referencia las nuevas conversaciones empezadas con Vladimir Putin. Principalmente por la canciller Angela Merkel. Alemania, primer socio comercial de Rusia, es el interlocutor más escuchado en Moscú. Berlín se basa en el “grupo de contacto” y Moscú aceptó su principio, sin precisar el formato o su calendario de trabajo. Pero Berlín señalaba ayer estar “bien preparado” a eventuales problemas de aprovisionamiento en gas y petróleo ruso...
Él se reunirá con los jefes de Estado europeos el jueves para reevaluar la situación tomando como referencia las nuevas conversaciones empezadas con Vladimir Putin. Principalmente por la canciller Angela Merkel. Alemania, primer socio comercial de Rusia, es el interlocutor más escuchado en Moscú. Berlín se basa en el “grupo de contacto” y Moscú aceptó su principio, sin precisar el formato o su calendario de trabajo. Pero Berlín señalaba ayer estar “bien preparado” a eventuales problemas de aprovisionamiento en gas y petróleo ruso...
Fuente. Les Echos por Yves Bourdillon y Anne Bauer
04/03/2014
Les risques de guerre s'accroissent avec la Crimée.
Les chancelleries occidentales hésitent sur les pressions à
exercer sur Moscou, qui a lancé un ultimatum à la flotte de Kiev.
A un cheveu de la guerre. La crise ukrainienne a franchi un
cap dramatique, avec le lancement hier d'un ultimatum de la flotte russe à son
homologue ukrainienne à Sébastopol, lui ordonnant de se rendre avant 4 heures,
ce matin. Faute de quoi elle donnerait l'assaut. La déflagration du premier
obus russe serait une déflagration résonnant sur tout le continent européen.
Deux navires ukrainiens étaient bloqués à quai hier par des frégates russes à
200 mètres d'eux. Et toutes les bases terrestres ukrainiennes de la péninsule
(où Moscou aurait déployé dix hélicoptères de combat et huit avions de
transports de troupes supplémentaires) sont encerclées. Parallèlement, les
signes de déstabilisation de l'Ukraine orientale, historiquement proche de
Moscou, se multiplient avec la prise d'assaut hier du siège de l'administration
de Donetsk, fief du président déchu Viktor Ianoukovitch, par 300 manifestants
prorusses.
Les chancelleries occidentales s'activaient hier pour
trouver une riposte diplomatique à un Vladimir Poutine estimant visiblement que
seuls comptent les rapports de force militaires. Le Conseil de sécurité de
l'ONU s'est réuni hier soir et une mission d'observateurs de l'Organisation
pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE, où siège la Russie ) était attendue en
Ukraine pour “évaluer la situation” Aujourd'hui, la chef de la diplomatie
européenne, Catherine Ashton rencontrera le ministre russe des Affaires
étrangères, Sergueï Lavrov. Doivent
arriver toujours aujourd'hui, à Kiev
une mission du FMI ainsi que le secrétaire d'Etat américain, John Kerry. Et
encore ce mardi l'Otan se réunira à nouveau. Puis, les chefs d'Etat et de
gouvernement européens tiendront un sommet extraordinaire consacré à l'Ukraine
jeudi.
Hier, les ministres des Affaires étrangères des Vingt-Huit
réunis à Bruxelles ont fermement condamné la violation du territoire ukrainien
par la Russie. Mais
les discussions sur la teneur du message de “fermeté et de dialogue”, pour
reprendre les propos du ministre français Laurent Fabius, ont été plus
nourries. Comme d'habitude, les ministres se sont séparés en deux camps sur
l'épineuse question des sanctions. D'un côté, les pays Baltes, la Pologne et les proches
voisins de la Russie ,
dont une partie des Scandinaves, ont demandé des réactions fermes et rapides;
de l'autre, la France ,
l'Allemagne, l'Italie, l'Espagne préfèrent temporiser et appeler à un dialogue
constructif avec Moscou. “La diplomatie de crise n'est pas une faiblesse, mais
il est plus important que jamais de ne pas tomber dans l'escalade militaire”, a
déclaré le ministre des Affaires étrangères allemand, Frank-Walter Steinmeier
qui aurait dîné hier soir avec Sergueï Lavrov à Genève. Si Moscou n'opère pas
d'ici à jeudi des mesures de “désescalade vérifiable”, les Européens seraient
prêts à suspendre les négociations sur la libéralisation du régime de visas et
d'accords économiques, qui à vrai dire font du sur place depuis quelques
années.
Réévaluer la situation
La coopération économique entre l'Europe et la Russie est déjà freinée par
les conflits commerciaux. La proposition américaine d'exclusion de Moscou du G8
a été jugée pour l'instant trop radicale par les Européens, qui croient
toujours à la possibilité du dialogue et d'une médiation. L'Europe préfère les
petits pas, les ripostes graduées.
Il reviendra aux chefs d'Etat européens jeudi de réévaluer
la situation à l'aune des nouvelles conversations entamées avec Vladimir
Poutine. Notamment par la chancelière Angela Merkel. L'Allemagne, premier
partenaire commercial de la
Russie , est l'interlocuteur le plus écouté à Moscou. Berlin
mise sur le “groupe de contact” dont Moscou a accepté le principe, sans en
préciser le format ou son calendrier de travail. Mais Berlin
indiquait hier être “bien préparé” à d'éventuels problèmes d'approvisionnement
en gaz et pétrole russes...
Les Echos par Yves Bourdillon et Anne Bauer 04/03/2014