miércoles, 5 de marzo de 2014

Europa y Estados Unidos buscan frenar las aspiraciones rusas en la península de Crimea.


Los riesgos de guerra se acrecientan con Crimea.

Las cancillerías occidentales vacilan sobre las presiones a ejercer sobre Moscú, que lanzó un ultimátum a la flota de Kiev.

A un pelito de la guerra. La crisis ucraniana franqueó un punto dramático, con el lanzamiento ayer de un ultimátum de la flota rusa a su homóloga ucraniana en Sebastopol, ordenándole rendirse antes de 4 horas, esta mañana. A falta de eso daría el asalto. La deflagración del primer obús ruso sería una deflagración que resonaría sobre todo el continente europeo. Dos buques ucranianos estuvieron bloqueados en muelle ayer por las fragatas rusas a 200 metros de ellos. Y todas las bases terrestres ucranianas de la península (donde Moscú habría desplegado diez helicópteros de combate y ocho aviones de transportes de tropas suplementarias) están cercadas. Paralelamente, los signos de desestabilización de Ucrania oriental, históricamente cercana a Moscú, se multiplicaban ayer con la toma por asalto de la sede de la administración de Donetsk, feudo del presidente derrocado Viktor Ianukovitch, por 300 manifestantes pro-rusos.
Las cancillerías occidentales se apresuraban ayer para encontrar una respuesta diplomática a un Vladimir Putin que consideraba visiblemente que sólo cuentan los informes de fuerzas militares. El Consejo de Seguridad de la ONU se reunió anoche y una misión de observadores de la Organización para la seguridad y la cooperación en Europa (OSCE, donde ocupa un escaño Rusia) es esperada en Ucrania para “evaluar la situación”. Hoy, la jefa de la diplomacia europea, Catherine Ashton se encontrará con el ministro de Asuntos exteriores ruso, Sergei Lavrov. Debe arribar también hoy a Kiev una misión del FMI así como también el secretario de Estado norteamericano, John Kerry. Y además este martes la OTAN se reunirá nuevamente. Luego, los jefes de Estado y de gobierno europeos tendrán una cumbre extraordinaria consagrada a Ucrania el jueves.
Ayer, los ministros de Asuntos Exteriores de los veintiocho países reunidos en Bruselas condenaron firmemente la violación del territorio ucraniano por Rusia. Pero las discusiones sobre el contenido del mensaje “de firmeza y de diálogo”, retomando las propuestas del ministro francés Laurent Fabius, fueron más alimentadas. Como es habitual, los ministros se separaron en dos campos sobre la espinosa cuestión de las sanciones. De un lado, los países Bálticos, Polonia y los vecinos cercanos de Rusia, entre ellas parte de los escandinavos, pidieron reacciones firmes y rápidas; del otro, Francia, Alemania, Italia y España prefieren contemporizar y apelar a un diálogo constructivo con Moscú. “La diplomacia de crisis no es una debilidad, es más importante que nunca no caer en la escalada militar”, declaró el ministro de Asuntos Exteriores alemán, Frank-Walter Steinmeier que habría cenado anoche con Sergei Lavrov en Ginebra. Si Moscú no realiza de aquí al jueves medidas “de disminución de la tensión comprobables”, los europeos estarían dispuestos a suspender las negociaciones sobre la liberalización del régimen de visados y de los acuerdos económicos, que a decir verdad están dando vueltas desde hace algunos años.

Reevaluar la situación

La cooperación económica entre Europa y Rusia ya está frenada por los conflictos comerciales. La proposición norteamericana de exclusión de Moscú del G8 ha sido considerada por ahora demasiado radical por los europeos, que creen siempre en la posibilidad del diálogo y de la mediación. Europa prefiere los pequeños pasos, las respuestas graduales.
Él se reunirá con los jefes de Estado europeos el jueves para reevaluar la situación tomando como referencia las nuevas conversaciones empezadas con Vladimir Putin. Principalmente por la canciller Angela Merkel. Alemania, primer socio comercial de Rusia, es el interlocutor más escuchado en Moscú. Berlín se basa en el “grupo de contacto” y Moscú aceptó su principio, sin precisar el formato o su calendario de trabajo. Pero Berlín señalaba ayer estar “bien preparado” a eventuales problemas de aprovisionamiento en gas y petróleo ruso...

Fuente. Les Echos por Yves Bourdillon y Anne Bauer 04/03/2014



Les risques de guerre s'accroissent avec la Crimée.

Les chancelleries occidentales hésitent sur les pressions à exercer sur Moscou, qui a lancé un ultimatum à la flotte de Kiev.

A un cheveu de la guerre. La crise ukrainienne a franchi un cap dramatique, avec le lancement hier d'un ultimatum de la flotte russe à son homologue ukrainienne à Sébastopol, lui ordonnant de se rendre avant 4 heures, ce matin. Faute de quoi elle donnerait l'assaut. La déflagration du premier obus russe serait une déflagration résonnant sur tout le continent européen. Deux navires ukrainiens étaient bloqués à quai hier par des frégates russes à 200 mètres d'eux. Et toutes les bases terrestres ukrainiennes de la péninsule (où Moscou aurait déployé dix hélicoptères de combat et huit avions de transports de troupes supplémentaires) sont encerclées. Parallèlement, les signes de déstabilisation de l'Ukraine orientale, historiquement proche de Moscou, se multiplient avec la prise d'assaut hier du siège de l'administration de Donetsk, fief du président déchu Viktor Ianoukovitch, par 300 manifestants prorusses.
Les chancelleries occidentales s'activaient hier pour trouver une riposte diplomatique à un Vladimir Poutine estimant visiblement que seuls comptent les rapports de force militaires. Le Conseil de sécurité de l'ONU s'est réuni hier soir et une mission d'observateurs de l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE, où siège la Russie) était attendue en Ukraine pour “évaluer la situation” Aujourd'hui, la chef de la diplomatie européenne, Catherine Ashton rencontrera le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov. Doivent arriver toujours aujourd'hui, à Kiev une mission du FMI ainsi que le secrétaire d'Etat américain, John Kerry. Et encore ce mardi l'Otan se réunira à nouveau. Puis, les chefs d'Etat et de gouvernement européens tiendront un sommet extraordinaire consacré à l'Ukraine jeudi.
Hier, les ministres des Affaires étrangères des Vingt-Huit réunis à Bruxelles ont fermement condamné la violation du territoire ukrainien par la Russie. Mais les discussions sur la teneur du message de “fermeté et de dialogue”, pour reprendre les propos du ministre français Laurent Fabius, ont été plus nourries. Comme d'habitude, les ministres se sont séparés en deux camps sur l'épineuse question des sanctions. D'un côté, les pays Baltes, la Pologne et les proches voisins de la Russie, dont une partie des Scandinaves, ont demandé des réactions fermes et rapides; de l'autre, la France, l'Allemagne, l'Italie, l'Espagne préfèrent temporiser et appeler à un dialogue constructif avec Moscou. “La diplomatie de crise n'est pas une faiblesse, mais il est plus important que jamais de ne pas tomber dans l'escalade militaire”, a déclaré le ministre des Affaires étrangères allemand, Frank-Walter Steinmeier qui aurait dîné hier soir avec Sergueï Lavrov à Genève. Si Moscou n'opère pas d'ici à jeudi des mesures de “désescalade vérifiable”, les Européens seraient prêts à suspendre les négociations sur la libéralisation du régime de visas et d'accords économiques, qui à vrai dire font du sur place depuis quelques années.

Réévaluer la situation

La coopération économique entre l'Europe et la Russie est déjà freinée par les conflits commerciaux. La proposition américaine d'exclusion de Moscou du G8 a été jugée pour l'instant trop radicale par les Européens, qui croient toujours à la possibilité du dialogue et d'une médiation. L'Europe préfère les petits pas, les ripostes graduées.
Il reviendra aux chefs d'Etat européens jeudi de réévaluer la situation à l'aune des nouvelles conversations entamées avec Vladimir Poutine. Notamment par la chancelière Angela Merkel. L'Allemagne, premier partenaire commercial de la Russie, est l'interlocuteur le plus écouté à Moscou. Berlin mise sur le “groupe de contact” dont Moscou a accepté le principe, sans en préciser le format ou son calendrier de travail. Mais Berlin indiquait hier être “bien préparé” à d'éventuels problèmes d'approvisionnement en gaz et pétrole russes...

Les Echos par Yves Bourdillon et Anne Bauer 04/03/2014