lunes, 21 de noviembre de 2011

Nuevas manifestaciones en El Cairo días antes de las primeras elecciones legislativas.

Egipto: los enfrentamientos provocan más de 30 muertos en la plaza Tahrir.

A una semana del escrutinio legislativo, la violencia prosigue en El Cairo entre la policía y los manifestantes, que reclaman el fin del poder de los militares.

Miles de egipcios ocuparon la plaza Tahrir durante la noche del domingo al lunes, en El Cairo, después de haber rechazado a la policía. Los violentos enfrentamientos provocaron 33 muertos desde el sábado, según responsables de una morgue de El Cairo, de los cuales por lo menos cuatro tenían impactos de bala, y 1700 heridos. Los choques continuaron el lunes por la mañana entre la policía que tiraba granadas lacrimógenas sobre cientos de manifestantes repartidos en pequeños grupos sobre la plaza y los alrededores.
Sin embargo, el lunes a la mañana temprano, el imán de la mezquita Omar Makram en Tahrir, jeque Mazhar Chahine, había señalado a la televisión pública que la calma había vuelto a la plaza después de llegar a un acuerdo con las fuerzas del orden.
Durante la noche, manifestantes lanzaron piedras y cócteles Molotov con destino a los policías, algunos de ellos, apostados sobre el tejado de un edificio cerca del Ministerio de la Gobernación, próximo a la plaza Tahrir, replicaban con tiros de fusil y balas de goma, informó un periodista de AFP. Estos enfrentamientos que recordaban las escenas de la rebelión contra el régimen a comienzos del año, empezaron el sábado siguiente a una manifestación en la plaza Tahrir con decenas de miles de personas. Los manifestantes también desfilaron el domingo a el-Arich, en el Sinaí y en Ismaïlia, sobre el canal de Suez, mientras que algunos choques estallaron al concluir el funeral de un joven asesinado el sábado en Alejandría (norte), según la agencia oficial Mena.

Fuertes tensiones al aproximarse las elecciones legislativas.

Esta demostración de fuerza, llevada por los islamistas, pretende reclamar la retirada de una declaración constitucional presentada por el gobierno, que eximía, particularmente al presupuesto del ejército, de todo control parlamentario.
El ejército se comprometió a devolver el poder a los civiles después de la elección de un nuevo presidente. No obstante, la fecha de la elección presidencial que debe seguir a las elecciones legislativas no es conocida aún, lo que suscita numerosos temores, como ver a los militares quedarse en el poder.
Estas confusiones relanzaron los temores que las elecciones legislativas, que deben iniciarse el 28 de noviembre y extenderse durante varios meses, estén signadas por actos de violencia. Se trata del primer escrutinio desde la caída de Hosni Mubarak.
El ejército dijo "sentir" los acontecimientos actuales, apelando al gobierno a encontrar las fuerzas políticas para poner fin a eso, reafirmando que se mantendrá el calendario electoral establecido, en un comunicado leído por la noche por la televisión pública.

Fuente: L´Express con AFP publicado el 21.11.2011



Egypte: les affrontements font plus de 30 morts place Tahrir.

A une semaine du scrutin législatif, les violences se poursuivent au Caire entre la police et les manifestants qui réclament la fin du pouvoir des militaires.

Des milliers d'Egyptiens ont occupé la place Tahrir dans la nuit de dimanche à lundi, au Caire, après avoir repoussé la police. De violents affrontements ont fait 33 morts depuis samedi, selon des responsables d'une morgue au Caire, dont au moins quatre par balles réelles, et 1700 blessés. Les heurts se sont poursuivis lundi matin entre la police qui tirait des grenades lacrymogènes sur des centaines de manifestants répartis en petits groupes sur la place et aux alentours.
Tôt lundi matin, l'imam de la mosquée Omar Makram sur Tahrir, cheikh Mazhar Chahine, avait pourtant indiqué à la télévision publique que le calme était revenu sur la place après la conclusion d'un accord avec les forces de l'ordre.
Durant la nuit, des contestataires ont lancé des pierres et des cocktails Molotov en direction des policiers, dont certains, positionnés sur le toit d'un immeuble à proximité du ministère de l'Intérieur, proche de la place Tahrir, répliquaient avec des tirs de fusils et de balles de caoutchouc, a rapporté un journaliste de l'AFP. Ces affrontements rappelant les scènes de la révolte contre le régime au début de l'année ont débuté samedi au lendemain d'une manifestation place Tahrir de dizaines de milliers de personnes.
Des manifestants ont également défilé dimanche à el-Arich, dans le Sinaï et à Ismaïlia, sur le canal de Suez, tandis que des heurts ont éclaté à l'issue des funérailles d'un jeune homme tué samedi à Alexandrie (nord), selon l'agence officielle Mena.

Fortes tensions à l'approche des élections législatives.

Cette démonstration de force, menée par les islamistes, vise à réclamer le retrait d'une déclaration constitutionnelle présentée par le gouvernement, qui exemptait en particulier le budget de l'armée de tout contrôle parlementaire.
L'armée s'est engagée à rendre le pouvoir aux civils après l'élection d'un nouveau président. La date de la présidentielle qui doit suivre les législatives n'est toutefois pas encore connue, ce qui suscite de nombreuses craintes de voir les militaires s'accrocher au pouvoir.
Ces troubles ont relancé les craintes que les élections législatives, qui doivent débuter le 28 novembre et s'étaler sur plusieurs mois, ne soient émaillées de violences. Il s'agit du premier scrutin depuis la chute d'Hosni Moubarak.
L'armée a dit "regretter" les événements actuels, appelant le gouvernement a rencontrer les forces politiques pour y mettre fin, tout en réaffirmant s'en tenir au calendrier électoral établi, dans un communiqué lu dans la soirée à la télévision publique.

L´Express avec AFP publié le 21/11/2011