La noticia de su detención emana del ministro de Justicia libio en persona. Un jefe militar precisa que el hijo del coronel Kadhafi ha sido capturado mientras intentaba dirigirse al vecino Níger.
Final de carrera para el hijo de Muammar Kadhafi, Seïf al-Islam. El ministro de Justicia y de derechos humanos en el Consejo Nacional de Transición libio (CNT) anunció la detención del «primer ministro de facto» del antiguo régimen libio, según la Corte Penal Internacional (CPI). Aunque el ministro se negó a dar más detalles, un comandante militar, Bachir al-Tayeleb, reveló que había sido detenido con tres colaboradores que intentaban hacerlo pasar clandestinamente al vecino Níger. Seif al-Islam era el último hijo aún en fuga del dirigente caído.
Mientras que todavía apelaba al levantamiento y a la lucha «hasta la muerte» a fines de agosto, Seïf al-Islam se había dado a la fuga hacia el sur del país después de la muerte de su padre y encontrado refugio, junto con el jefe de los servicios secretos militares, en el Sahara, cerca de los rebeldes tuaregs. Entonces comenzó a ser perseguido por las fuerzas del CNT que finalmente habían perdido su rastro.
Un responsable tuareg entonces daba a entender que Seïf al-Islam intentaba encontrar refugio en Níger y que ya había dejado Libia. Otras fuentes invocaban en el mismo momento a Mali y Zimbabwe como posibles puntos de llegada para el ex delfín del coronel Kadhafi que parecía temer por su vida.
En las fotos difundidas por el CNT y obtenidas de la CNN, percibimos al cautivo con curaciones en la mano derecha. Habría sido herido durante su captura, no obstante, estaría bien de salud.
La CPI reclama el traslado del hijo de Kadhafi.
A fines de octubre y luego a principios de noviembre, el fiscal de la CPI, Luis Moreno Ocampo, declaraba tener «contactos informales» con el antiguo hombre fuerte de la dictadura libia con vistas a una posible rendición. La oficina del fiscal le prometía entonces un proceso imparcial frente a los estrados de la CPI. Sin embargo, no por eso sabía dónde se escondía el inasequible.
La antigua «cara humana» del régimen, bien implantada en Occidente y con su aspecto de comerciante, había crecido de manera espectacular al comienzo de la revolución. Parece que le cuadraba y persuadido de la victoria, intentaba darse la legitimidad necesaria para acceder a la sucesión de su padre. Una apuesta fallida que lo transformó en el más buscado de los miembros de la familia del antiguo déspota.
Su captura ha sido recibida con gran alegría general en Trípoli. Las bocinas y disparos de alegría resonaron en la capital libia para celebrar el anuncio de su detención. Según Bachir al-Tayeleb, el hombre debe ser trasladado a Zenten, a 170 km de Trípoli. Se negó, no obstante, a pronunciarse sobre su eventual traslado frente a la CPI juzgando que la decisión la tomaría el CNT. El hombre es objeto de una orden de detención internacional desde el 27 de junio por crímenes de lesa humanidad y de un «alerta roja» de Interpol. La UE llamó desde ahora al CNT a cooperar con la CPI y al mismo tiempo le reclamó el traslado inmediato del prisionero. No obstante, el ministro de Inteligencia libio declaró a Reuters que Libia misma prefería juzgar al hijo de Kadhafi...
Fuente: Le Figaro 19.11.2011
Seïf al-Islam, ancien dauphin de Kadhafi, arrêté en Libye.
La nouvelle de son arrestation émane du ministre libyen de la Justice en personne. Un chef de milice précise que le fils du colonel Kadhafi a été capturé alors qu'il cherchait à se rendre au Niger voisin.
Fin de cavale pour le fils de Mouammar Kadhafi, Seïf al-Islam. Le ministre de la Justice et des droits de l'Homme au Conseil national de transition libyen (CNT) a annoncé l'arrestation du «premier ministre de facto», dixit la Cour pénale internationale (CPI), de l'ancien régime libyen. Si le ministre a refusé de donner plus de détails, un commandant de milice, Bachir al-Tayeleb, a révélé qu'il avait été arrêté avec trois fidèles qui tentaient de le faire passer clandestinement au Niger voisin. Seif al-Islam était le dernier fils encore en fuite du dirigeant déchu.
Alors qu'il appelait encore au soulèvement et à une lutte «jusqu'à la mort» fin août, Seïf al-Islam avait en effet pris la fuite dans le sud du pays après la mort de son père et trouvé refuge avec le chef des services secrets militaires dans le Sahara auprès des rebelles touaregs. Il avait alors été pris en chasse par les forces du CNT qui avaient finalement perdu sa trace.
Un responsable touareg laissait alors entendre que Seïf al-Islam cherchait à trouver refuge au Niger et qu'il avait déjà quitté la Libye. D'autres sources évoquaient au même moment le Mali et le Zimbabwe comme possibles points de chute pour l'ex-dauphin du colonel Kadhafi qui semblait craindre pour sa vie.
Sur des photos diffusées par le CNT et reprises sur CNN, on aperçoit le captif avec des pansements à la main droite. Il aurait été blessé lors de sa capture mais serait toutefois en bonne santé.
La CPI réclame le transfèrement du fils Kadhafi.
Fin octobre puis début novembre, le procureur de la CPI, Luis Moreno-Ocampo, déclarait quant à lui avoir des «contacts informels» avec l'ancien homme fort de la dictature libyenne en vue d'une possible reddition. Le bureau du procureur lui promettait alors un procès équitable devant la CPI. Mais ne savait pas pour autant où se cachait l'insaisissable.
L'ancien «visage humain» du régime, bien implanté en Occident et au look de trader, avait amorcé un virage spectaculaire au début de la révolution. Il semble que le quadra, persuadé de la victoire, cherchait à se donner la légitimité militaire nécessaire pour prendre la succesion de son père. Un pari raté qui a fait de lui le plus recherché des membres de la famille de l'ancien despote.
Sa capture a d'ailleurs été accueillie dans l'allégresse générale à Tripoli. Les klaxons et des tirs de joie ont retenti dans la capitale libyenne pour célébrer l'annonce de son arrestation. D'après Bachir al-Tayeleb, l'homme doit être transféré à Zenten, à 170 km de Tripoli. Il a toutefois refusé de se prononcer sur son éventuel transfèrement devant la CPI jugeant que la décision reviendrait au CNT. L'homme fait l'objet d'un mandat d'arrêt international depuis le 27 juin pour crimes contre l'humanité et d'une «notice rouge» d'Interpol. L'UE a d'ores et déjà appelé le CNT à coopérer avec le CPI qui, dans le même temps, a réclamé le transfèrement immédiat du prisonnier. Le ministre libyen de l'Information a toutefois déclaré à Reuters que la Libye préférait juger elle-même le fils Kadhafi...
Le Figaro publié le 19/11/2011
La nouvelle de son arrestation émane du ministre libyen de la Justice en personne. Un chef de milice précise que le fils du colonel Kadhafi a été capturé alors qu'il cherchait à se rendre au Niger voisin.
Fin de cavale pour le fils de Mouammar Kadhafi, Seïf al-Islam. Le ministre de la Justice et des droits de l'Homme au Conseil national de transition libyen (CNT) a annoncé l'arrestation du «premier ministre de facto», dixit la Cour pénale internationale (CPI), de l'ancien régime libyen. Si le ministre a refusé de donner plus de détails, un commandant de milice, Bachir al-Tayeleb, a révélé qu'il avait été arrêté avec trois fidèles qui tentaient de le faire passer clandestinement au Niger voisin. Seif al-Islam était le dernier fils encore en fuite du dirigeant déchu.
Alors qu'il appelait encore au soulèvement et à une lutte «jusqu'à la mort» fin août, Seïf al-Islam avait en effet pris la fuite dans le sud du pays après la mort de son père et trouvé refuge avec le chef des services secrets militaires dans le Sahara auprès des rebelles touaregs. Il avait alors été pris en chasse par les forces du CNT qui avaient finalement perdu sa trace.
Un responsable touareg laissait alors entendre que Seïf al-Islam cherchait à trouver refuge au Niger et qu'il avait déjà quitté la Libye. D'autres sources évoquaient au même moment le Mali et le Zimbabwe comme possibles points de chute pour l'ex-dauphin du colonel Kadhafi qui semblait craindre pour sa vie.
Sur des photos diffusées par le CNT et reprises sur CNN, on aperçoit le captif avec des pansements à la main droite. Il aurait été blessé lors de sa capture mais serait toutefois en bonne santé.
La CPI réclame le transfèrement du fils Kadhafi.
Fin octobre puis début novembre, le procureur de la CPI, Luis Moreno-Ocampo, déclarait quant à lui avoir des «contacts informels» avec l'ancien homme fort de la dictature libyenne en vue d'une possible reddition. Le bureau du procureur lui promettait alors un procès équitable devant la CPI. Mais ne savait pas pour autant où se cachait l'insaisissable.
L'ancien «visage humain» du régime, bien implanté en Occident et au look de trader, avait amorcé un virage spectaculaire au début de la révolution. Il semble que le quadra, persuadé de la victoire, cherchait à se donner la légitimité militaire nécessaire pour prendre la succesion de son père. Un pari raté qui a fait de lui le plus recherché des membres de la famille de l'ancien despote.
Sa capture a d'ailleurs été accueillie dans l'allégresse générale à Tripoli. Les klaxons et des tirs de joie ont retenti dans la capitale libyenne pour célébrer l'annonce de son arrestation. D'après Bachir al-Tayeleb, l'homme doit être transféré à Zenten, à 170 km de Tripoli. Il a toutefois refusé de se prononcer sur son éventuel transfèrement devant la CPI jugeant que la décision reviendrait au CNT. L'homme fait l'objet d'un mandat d'arrêt international depuis le 27 juin pour crimes contre l'humanité et d'une «notice rouge» d'Interpol. L'UE a d'ores et déjà appelé le CNT à coopérer avec le CPI qui, dans le même temps, a réclamé le transfèrement immédiat du prisonnier. Le ministre libyen de l'Information a toutefois déclaré à Reuters que la Libye préférait juger elle-même le fils Kadhafi...
Le Figaro publié le 19/11/2011