Carlos discute la utilización de informes de servicios de inteligencia.
En el segundo día de su proceso en Francia, el venezolano Ilich Ramírez Sánchez, más conocido como "Carlos", protestó contra la utilización de informes de servicios de inteligencia de países del antiguo bloque comunista.
Leyenda del terrorismo de los años 1980, es juzgado por segunda vez en Francia, donde está encarcelado desde hace 17 años. Enfrenta un juicio por cuatro atentados que provocaron once muertos y cerca de 200 heridos en 1982 y 1983.
Los abogados defensores discuten en la corte el derecho a utilizar como pruebas, los documentos de los servicios de inteligencia de Alemania Oriental, Hungría y Rumania, y piden, "por principios", rechazar estos documentos considerados "infames e indignos".
Durante los once años de instrucción del expediente (1994-2007), el juez Jean-Louis Bruguière agregó al expediente grandes cantidades de documentos de los servicios secretos húngaros, de Alemania Oriental y rumanos, que protegían al grupo de activistas formado por Carlos, lo alojaban pero también lo vigilaban.
El ministerio público, que pide la conservación de estas piezas en el expediente, juzgó "inaceptable" la demanda de la defensa. "No pediré a la corte tomar por dinero contante los elementos que están en todas estas piezas pero por lo menos examinarlos", declaró el fiscal Jean-François Ricard.
En el banquillo de los acusados, y después de vivos intercambios entre el estrado y los abogados de la defensa y de las partes civiles, Carlos se enfureció, denunciando "es una farsa".
"Es una vergüenza, después de 17 años continúo en condiciones inhumanas", dijo, fustigando repetidas veces sus condiciones de detención, y pidiendo poder hablar con la prensa directamente.
Esta petición ha sido elevada a la corte por sus abogados, en nombre de la libertad de expresión. Su abogada y esposa Isabelle Coutant-Peyre rechazó la negativa de esta conferencia de prensa, diciéndole a los jueces: "ustedes tienen miedo de lo que él podría decir". De 62 años, Ilich Ramírez Sánchez, deportado a Francia por Sudán en agosto de 1994 purga una condena a perpetuidad pronunciada en 1997 por los asesinatos de dos policías franceses de la DST y su informante, en 1975 en París.
La Corte también debe estudiar el miércoles los elementos de personalidad de los acusados. El proceso debe finalizar a mediados de diciembre y Carlos se expone a la reclusión perpetua.
Fuente: Reuters editado por Thierry Lévêque 08 de noviembre de 2011
Carlos conteste l'utilisation de rapports de services secrets.
Au deuxième jour de son procès en France, le Vénézuélien Ilich Ramirez Sanchez dit "Carlos" a contesté l'utilisation à charge de rapports des services secrets de pays de l'ancien bloc communiste.
Légende du terrorisme des années 1980, il est jugé une seconde fois en France, où il est emprisonné depuis 17 ans. Il répond de quatre attentats qui ont fait onze morts et près de 200 blessés en 1982 et 1983.
Les avocats de la défense contestent à la cour le droit d'utiliser comme preuves des documents des services secrets d'Allemagne de l'Est, de Hongrie et de Roumanie, et lui demande, "par principe", de rejeter des documents jugés "infâmes et indignes".
Durant ses onze ans d'instruction de l'affaire (1994-2007), le juge Jean-Louis Bruguière a versé au dossier quantités de documents des services spéciaux hongrois, est-allemand et roumain, qui protégeaient le groupe d'activistes formé par Carlos, l'hébergeaient mais aussi le surveillaient.
Le ministère public, qui demande le maintien de ces pièces au dossier, a jugé "inacceptable" la requête de la défense. "Je ne demanderai pas à la cour de prendre pour argent comptant les éléments qui sont dans toutes ces pièces mais bien de les examiner", a déclaré l'avocat général Jean-François Ricard.
Sur le banc des accusés, et après de vifs échanges entre le parquet et les avocats de la défense et des parties civiles, Carlos s'est emporté, dénonçant "du bidonnage".
"C'est la honte, après 17 ans que je suis dans des conditions inhumaines", a-t-il dit, fustigeant à plusieurs reprises ses conditions de détention, et demandant à pouvoir parler à la presse directement.
Cette demande a été relayée auprès de la cour par ses avocats, au nom de la liberté d'expression. Son avocate et épouse Isabelle Coutant-Peyre a fustigé le refus de cette conférence de presse, disant aux juges: "vous avez peur de ce qu'il pourrait dire". Agé de 62 ans, Ilich Ramirez Sanchez, remis à la France par le Soudan en août 1994 purge une condamnation à perpétuité prononcée en 1997 pour les assassinats de deux policiers français de la DST et leur informateur, en 1975 à Paris.
La cour doit étudier mercredi également les éléments de personnalité des accusés. Le procès doit se finir mi-décembre et Carlos encourt la réclusion à perpétuité.
Reuters édité par Thierry Lévêque mardi 8 novembre 2011