Gilad Shalit liberado a cambio de cientos de palestinos.
El soldado Gilad Shalit volvió el martes a Israel, que por su parte liberó a cientos de prisioneros palestinos para recuperar a su joven sargento después de cinco años de estar cautivo en manos de Hamas.
Concluido luego de una mediación de Egipto, este intercambio de un israelí por un millar de palestinos ha sido percibido con una mezcla de alivio y de amargura en el Estado hebreo.
En Cisjordania y en la franja de Gaza, una muchedumbre alborozada expresó en cambio su orgullo por lo sucedido, que es presentado como una victoria para Hamas, consagrada a la destrucción de Israel.
"Mi familia sufrió mucho por mi", declaró Gilad Shalit, con la cara enflaquecida y resoplando por momentos, durante una entrevista para la televisión egipcia registrada antes de su transferencia a Israel. "Espero que este acuerdo sirva para la paz entre Israel y los palestinos".
Este voto no parece haber sido comprendido en Gaza, donde decenas de miles de palestinos reunidos para una ceremonia en homenaje a los presos liberados vociferaban "El pueblo quiere un nuevo Gilad, el pueblo quiere un nuevo Gilad".
Dirigentes de Hamas y otras organizaciones amenazaron con capturar a otros militares israelíes para intentar obtener la liberación de los 5.000 palestinos que se encuentran aún encarcelados en Israel.
Recibiendo a Gilad Shalit en Israel, Benjamín Netanyahu previno a los palestinos liberados que perderían su vida en sus propias manos si "vuelven a zambullirse en el terrorismo".
"Jornada difícil"
El primer ministro israelí dijo comprender el dolor de las familias de los israelíes muertos por algunos de los palestinos liberados. Añadió sin embargo que ayudar a un militar en cautividad era un imperativo religioso.
"Nos queda una jornada difícil porque el tributo es pesado", declaró Benjamín Netanyahu durante un discurso pronunciado en la base aérea donde recibió a Gilad Shalit, que posee también la nacionalidad francesa.
En París, el presidente francés Nicolás Sarkozy expresó su "gran alivio al saber que Gilad Shalit va a reencontrarse con su familia".
Capturado en junio del 2006, primero fue trasladado de la franja de Gaza hacia la península egipcia del Sinaí, luego conducido hacia el puesto fronterizo israelí de Kerem Shalom, el Viñedo de la Paz, de donde un helicóptero lo trasladó a la base militar en Israel donde lo esperaban sus padres.
"Les devuelvo a su hijo", declaró Benjamín Netanyahu a los padres del joven sargento esperando con ellos la llegada del helicóptero que transportaba al ex cautivo.
Un comunicado del ejército señaló que se encontraba bien de salud pero, según testigos, Gilad Shalit sintió náuseas llegando a Israel y necesitó oxígeno.
En su entrevista televisada, Gilad Shalit dijo haberse enterado hace una semana que iba a ser liberado. Temió quedar cautivo "todavía por muchos años más".
Recibimiento triunfal.
Simultáneamente, Israel liberó 477 prisioneros palestinos, de los cuales la mayoría han sido reenviados hacia la franja de Gaza donde la población reservó para ellos un recibimiento triunfal.
Muchos de estos presos purgaban penas de cadena perpetua por haber matado a israelíes.
El Estado hebreo se comprometió a liberar en dos tandas un total de 1.027 prisioneros palestinos.
Hamas, que controla la franja de Gaza desde el 2007, decretó este martes día festivo en la franja costera sometida a un bloqueo israelí estricto.
En Ramallah, Cisjordania, donde se encuentra la sede de la Autoridad Palestina, otros prisioneros también fueron recibidos como héroes.
Unos cuarenta ex prisioneros serán enviados al exilio a Turquía, a Qatar y a Siria. Las autoridades turcas anunciaron que iban a recibir a diez.
Este intercambio de prisioneros no parece ser un signo de progreso en las relaciones entre Israel y los palestinos. Hamas no apoya los esfuerzos diplomáticos emprendidos por el presidente palestino Mahmoud Abbas. Este último niega relanzar las negociaciones directas con Israel en ausencia de un congelamiento de los asentamientos judíos en los territorios ocupados.
El Cuarteto de mediadores internacionales intenta relanzar el proceso de paz pero debió conformarse con anunciar el lunes discusiones separadas con las dos partes para el 26 de octubre en Jerusalén.
Fuente: Reuters por Nidal al-Mughrabi y Jeffrey Heller 18 de octubre de 2011
Gilad Shalit libéré en échange de centaines de Palestiniens.
Le soldat Gilad Shalit est rentré mardi en Israël, qui a libéré pour sa part des centaines de prisonniers palestiniens pour récupérer son jeune sergent après cinq ans de captivité entre les mains du Hamas.
Conclu après une médiation de l'Egypte, cet échange d'un Israélien contre un millier de Palestiniens a été perçu avec un mélange de soulagement et d'amertume dans l'Etat hébreu.
En Cisjordanie et dans la bande de Gaza, une foule en liesse a en revanche exprimé sa fierté pour ce qui est présenté comme une victoire par le Hamas, voué à la destruction d'Israël.
"Ma famille m'a beaucoup manqué", a déclaré Gilad Shalit, le visage émacié et le souffle court par instants, dans une interview à la télévision égyptienne enregistrée avant son transfert vers Israël. "J'espère que cet accord servira la paix entre Israël et les Palestiniens".
Ce voeu ne semble pas avoir été entendu à Gaza, où des dizaines de milliers de Palestiniens rassemblés pour une cérémonie en hommage aux prisonniers libérés ont scandé "Le peuple veut un nouveau Gilad, le peuple veut un nouveau Gilad".
Des dirigeants du Hamas et d'autres organisations ont ainsi menacé de capturer d'autres militaires israéliens pour tenter d'obtenir la libération des 5.000 Palestiniens toujours emprisonnés en Israël.
Accueillant Gilad Shalit en Israël, Benjamin Netanyahu a prévenu les Palestiniens libérés qu'ils perdraient leur vie de leurs propres mains s'ils "replongeaient dans le terrorisme".
"Journée difficile"
Le Premier ministre israélien a dit comprendre la douleur des familles d'Israéliens tués par certains des Palestiniens libérés. Il a cependant ajouté que venir en aide à un militaire en captivité était un impératif religieux.
"Cela reste une journée difficile car le tribut est lourd", a déclaré Benjamin Netanyahu lors d'un discours prononcé sur la base aérienne où il accueilli Gilad Shalit, qui possède aussi la nationalité française.
A Paris, le président français Nicolas Sarkozy a exprimé son "très grand soulagement (...) de savoir que Gilad Shalit va retrouver sa famille".
Capturé en juin 2006, ce dernier a d'abord été transféré de la bande de Gaza vers la péninsule égyptienne du Sinaï puis conduit jusqu'au poste-frontière israélien de Kerem Shalom - le Vignoble de la Paix - d'où un hélicoptère l'a amené à la base militaire en Israël où l'attendaient ses parents.
"Je vous ramène votre garçon", a déclaré Benjamin Netanyahu aux parents du jeune sergent en attendant avec eux l'arrivée de l'hélicoptère transportant l'ancien captif.
Un communiqué de l'armée l'a dit en bonne santé mais, selon des témoins, Gilad Shalit a ressenti des nausées en arrivant en Israël et a eu besoin d'oxygène.
Dans son interview télévisée, Gilad Shalit dit avoir appris il y a une semaine qu'il allait être libéré. Il a craint de rester captif "pour encore de nombreuses années".
Accueil triomphal.
Simultanément, Israël a libéré 477 prisonniers palestiniens, dont la plupart ont été renvoyés vers la bande de Gaza où la population leur a réservé un accueil triomphal.
Beaucoup de ces prisonniers purgeaient des peines de réclusion à perpétuité pour avoir tué des Israéliens.
L'Etat hébreu s'est engagé à libérer en deux vagues un total de 1.027 prisonniers palestiniens.
Le Hamas, qui contrôle la bande de Gaza depuis 2007, a décrété ce mardi jour férié dans la bande côtière soumise à un strict blocus israélien.
A Ramallah, en Cisjordanie, où se trouve le siège de l'Autorité palestinienne, d'autres prisonniers ont aussi été accueillis en héros.
Une quarantaine d'ex-prisonniers seront par ailleurs envoyés en exil en Turquie, au Qatar et en Syrie. Les autorités turques ont annoncé qu'elles allaient en accueillir dix.
Cet échange de prisonniers ne semble pas pour autant être le signe de progrès dans les relations entre Israël et les Palestiniens. Le Hamas ne soutient pas les efforts diplomatiques entrepris par le président palestinien Mahmoud Abbas. Ce dernier refuse en outre de reprendre des négociations directes avec Israël en l'absence d'un gel des implantations juives dans les territoires occupés.
Le Quartet de médiateurs internationaux tente de relancer le processus de paix mais il a dû se contenter d'annoncer lundi des discussions séparées avec les deux parties le 26 octobre à Jérusalem.
Reuters par Nidal al-Mughrabi et Jeffrey Heller mardi 18 octobre 2011