Yemen: combates y manifestaciones en Sanaa, heridos en Taëz.
Ocho personas han resultado heridas en Taëz el jueves por la dispersión de la policía de una manifestación hostil hacia el presidente yemení Ali Abdallah Saleh, mientras que decenas de miles de yemeníes desfilaban en la capital Sanaa, según fuentes médicas y testigos.
La policía disparó munición real sobre los manifestantes en el centro de Taëz (270 kms al sudoeste de Sanaa) que marchaban para denunciar el violento bombardeo en la víspera en el centro de esta ciudad por las tropas fieles al presidente Saleh. El bombardeo provocó siete muertos y 145 heridos.
Los manifestantes reclamaban también el juicio contra Saleh, que se niega a dimitir a pesar de la ola de protestas que agitan el país desde enero.
Ocho manifestantes han resultado heridos, uno de ellos gravemente, según el hospital de campaña instalado por los manifestantes en el centro de Taëz, ciudad a la cabeza de las protestas contra el presidente Saleh.
En Sanaa, decenas de miles de personas también se manifestaron, reclamando la salida inmediata del presidente, sus hijos y sus sobrinos, que controlan los principales órganos de seguridad, según un periodista de la AFP en el lugar.
Los manifestantes, desde la Place du Changement donde acampan los opositores, se mantienen en las zonas controladas por la Primera división del ejército, desplegada por las protestas.
Por otra parte, en el Sur, un chico de siete años y una niña de cuatro años murieron a causa de la explosión de municiones que manipulaban en Zinjibar, una ciudad teatro de enfrentamientos entre el ejército y presuntos miembros de Al-Qaeda, indicó un pariente de ambas víctimas. La madre de la niña ha resultado herida en la explosión.
La tensión es viva en Sanaa donde los combates se suceden con intermitencia entre las unidades disidentes del ejército y las fuerzas leales al presidente Saleh, particularmente la Guardia republicana al mando de su hijo Ahmed.
Los violentos combates enfrentaron por la noche del miércoles a jueves a las tropas gubernamentales contra los hombres de un poderoso jefe tribal unido al movimiento de protestas, sin dejar víctimas.
Según los habitantes, los choques enfrentaron a los hombres del jeque Sadek al-Ahmar, jefe de la confederación tribal del Hached, y a las fuerzas leales al presidente Saleh en el barrio de Al Hassaba, al norte de Sanaa.
La oficina del jeque Ahmar acusó a las tropas gubernamentales "de haber realizado tiros con mortero" sobre la casa del jeque.
El emisario de las Naciones Unidas en Yemen, Jamal ben Omar, llegado en agosto para intentar alcanzar una solución política sobre la base de un plan elaborado por las monarquías del Golfo que preveían la salida del presidente Saleh a cambio de inmunidad para el y sus allegados, había dejado Sanaa el lunes sin resultados.
Fuente: AFP 06.10.2011
Yémen: combats et manifestation à Sanaa, blessés à Taëz.
Huit personnes ont été blessées à Taëz jeudi dans la dispersion par la police d'une manifestation hostile au président yéménite Ali Abdallah Saleh, alors que des dizaines de milliers de Yéménites défilaient également dans la capitale Sanaa, selon des sources médicales et des témoins.
La police a tiré à balles réelles sur des manifestants dans le centre de Taëz (270 km au sud-ouest de Sanaa) qui défilaient pour dénoncer le violent bombardement la veille du centre de cette ville par les troupes fidèles au président Saleh. Le bombardement a fait sept tués et 145 blessés.
Les manifestants réclamaient aussi le jugement de M. Saleh, qui refuse de démissionner malgré la vague de contestation qui agite le pays depuis janvier.
Huit manifestants ont été blessés, dont un grièvement, selon l'hôpital de campagne installé par les contestataires dans le centre de Taëz, ville à la pointe de la contestation contre M. Saleh.
A Sanaa, des dizaines de milliers de personnes ont également manifesté, réclamant le départ immédiat du président, de son fils et de ses neveux, qui contrôlent les principaux organes de sécurité, selon un journaliste de l'AFP sur place.
Les manifestants, partis de la Place du Changement où campent les opposants, sont demeurés dans les zones contrôlées par la Première division de l'armée, ralliée à la contestation.
Par ailleurs, dans le Sud, un garçon de sept ans et une fillette de quatre ans sont morts dans l'explosion de munitions qu'ils manipulaient à Zinjibar, ville théâtre d'affrontements entre l'armée et des membres présumés d'Al-Qaïda, a indiqué un parent des deux victimes. La mère de la fillette a été blessée dans l'explosion.
La tension est vive à Sanaa où des combats opposent par intermittence les unités dissidentes de l'armée et les forces fidèles à M. Saleh, notamment la Garde républicaine commandée par son fils Ahmed.
De violents combats ont opposé dans la nuit de mercredi à jeudi les troupes gouvernementales aux hommes d'un puissant chef tribal rallié au mouvement de contestation, sans faire de victime.
Selon les habitants, les affrontements ont opposé les hommes de cheikh Sadek al-Ahmar, chef de la confédération tribale des Hached, aux forces fidèles au président Saleh dans le quartier d'Al Hassaba, dans le nord de Sanaa.
Le bureau du cheikh Ahmar a accusé les troupes gouvernementales d'avoir "tiré au mortier" sur la maison du cheikh.
L'émissaire des Nations unies au Yémen, Jamal ben Omar, arrivé en août pour tenter de parvenir à une solution politique sur la base d'un plan élaboré par les monarchies du Golfe prévoyant le départ de M. Saleh en échange d'une immunité pour lui-même et ses proches, avait quitté Sanaa lundi sans résultat.
AFP publié le 06/10/2011