Cataluña: 700 alcaldes
pro-referéndum amenazados de detención
75% de los alcaldes
catalanes pretenden organizar el escrutinio de autodeterminación del 1º de
octubre. Madrid amenaza.
Más de 700 alcaldes de
Cataluña listos para organizar un referéndum de autodeterminación prohibido
corren el riesgo a continuación de persecución judicial, es decir, detenciones,
según una decisión tomada el miércoles por la Fiscalía general de España. El
anuncio, ocurrido el día después del lanzamiento el jueves a la noche de la
campaña de los separatistas por el referéndum, ha recalentado aún más los
ánimos en esta región de 7,5 millones de habitantes.
La tensión ya se había
acrecentado la semana pasada cuando el parlamento catalán había adoptado, una
tras otra, una ley de organización del referéndum y una ley de desconexión con
España en caso de victoria del “si”, inmediatamente suspendidas por la Corte
Constitucional. En una nota, la Fiscalía general ordena a los procuradores de
las cuatro provincias de Cataluña a citar a comparecer, “por ahora como
investigación”, a los alcaldes sospechados de cooperar con “la organización del
referéndum ilegal” del 1º de octubre.
En caso de que un alcalde
no respondiera, la fiscalía exige “ordenar su detención” para que sea llevado a
la fiscalía “en el plazo más breve posible”. Hay 712 alcaldes de la región
sobre 948 que estarían dispuestos a poner sus locales a disposición del
ejecutivo catalán para organizar este referéndum, según la última lista
difundida por la Asociación de municipalidades para la Independencia (AMI). “No
tenemos nada que esconder, y cuando seamos convocados por las fiscalías, les
diremos (...) que continuaremos trabajando para poder votar el 1º de octubre”, declaró
a periodistas el presidente de la AMI, Neus Lloveras.
“¡Qué nos detengan! ¡Están
locos!”
“Si una persona es
demandada por la justicia, esa persona tiene un problema, pero cuando más de
700 alcaldes son demandados por la justicia, no son los alcaldes los que tienen
un problema, es la justicia”, declaró Miquel Buch, alcalde de Premià de Mar (28.000
habitantes) y miembro del PDeCAT (conservador e independentista). “¡Que nos
detengan! ¡Están locos!” por su parte reaccionó David Rovira, alcalde de Espluga
de Francoli (3.800 habitantes), también del PDeCAT.
El alcalde ERC (izquierda
independentista) de la ciudad de Solsona (9.000 habitantes), David Rodriguez
González, lanzó: “Todo eso demuestra que la transición del franquismo
(dictadura de Francisco Franco, de 1939 a 1975) a la democracia se hizo con
muchas carencias”.
El presidente
independentista de Cataluña, Carles Puigdemont, que convocó al escrutinio y es
objeto de una investigación principalmente por “desobediencia”, señaló en
Twitter que 712 alcaldes representaban “75% de los concejales de Cataluña”. La
CUP, pequeño partido de extrema izquierda separatista, por su parte aseguró que
los alcaldes pertenecientes a sus filas no comparecerán y denuncia “la
estrategia de represión del Estado”.
“El nivel de crispación
puede ser terrible”
Los catalanes están
profundamente divididos según las encuestas, incluso si más del 70% de ellos
desearían un referéndum legal para zanjar la cuestión. Sobre las diez ciudades
catalanas más pobladas, seis hasta ahora rechazan implicarse directamente en la
organización del escrutinio, entre ellas la capital regional Barcelona (1,6
millones de habitantes). Cataluña vive desde comienzos del 2010 un acceso de
fiebre independentista, ligada principalmente a la anulación parcial del nuevo
status de autonomía que le confería competencias extendidas y el título de “Nación”
dentro del Estado español.
El lunes, cientos de miles
de personas nuevamente marcharon en Barcelona a favor del referéndum y del “si”
a la independencia. Desde 2012, los separatistas, mayoría en el parlamento
regional, reclaman un referéndum de autodeterminación, declarado
inconstitucional por la justicia.
El rey Felipe VI, poco
afín a tomar partido, dijo el miércoles estar seguro de que “la Constitución
prevalecerá sobre cualquier ruptura del vivir juntos”. “El aparato represivo
del Estado funciona cuando la desobediencia es mínima”, señala el profesor de
derecho constitucional, Javier Pérez Royo. “Pero cuando tenemos cientos de
municipalidades, el gobierno de una región, otras autoridades administrativas, ¿cómo
actuar? (...) “El nivel de crispación puede ser terrible”.
Fuente: Le Parisien con
AFP 13 de septiembre de 2017
Catalogne: 700 maires
pro-référendum menacés d’arrestation
75% des maires catalans
entendent organiser le scrutin d'autodétermination du 1er octobre. Madrid
menace.
Plus de 700 maires de
Catalogne prêts à organiser un référendum d'autodétermination interdit risquent
désormais des poursuites judiciaires, voire une arrestation, selon une décision
prise mercredi par le parquet général d'Espagne. L'annonce, intervenue à la
veille du lancement jeudi soir de la campagne des séparatistes pour le
référendum, a encore davantage échauffé les esprits dans cette région de 7,5
millions d'habitants.
La tension s'était déjà
accrue la semaine dernière quand le parlement catalan avait adopté, coup sur
coup, une loi d'organisation du référendum et une loi de déconnexion d'avec
l'Espagne en cas de victoire du «oui», aussitôt suspendues par la Cour
constitutionnelle. Dans une note, le parquet général ordonne aux procureurs des
quatre provinces de Catalogne de citer à comparaître, «en tant que mis en
examen», les maires soupçonnés de coopérer «à l'organisation du référendum
illégal» du 1er octobre.
Au cas où un maire ne
répondrait pas, le parquet demande «d'ordonner son arrestation» pour qu'il soit
amené au parquet «dans les plus brefs délais». Or 712 maires de la région sur
948 seraient disposés à mettre des locaux à disposition de l'exécutif catalan
pour organiser ce référendum, selon la dernière liste diffusée par
l'Association des municipalités pour l'indépendance (AMI). «Nous n'avons rien à
cacher, et quand nous serons convoqués par les parquets, nous leur dirons (...)
que nous continuerons à travailler pour pouvoir voter le 1er octobre», a
déclaré à des journalistes la présidente de l'AMI, Neus Lloveras.
«Qu'ils nous arrêtent! Ils
sont fous!»
«Si une personne est
poursuivie par la justice, cette personne a un problème, mais quand plus de 700
maires sont poursuivis par la justice, ce ne sont pas les maires qui ont un
problème, c'est la justice», a déclaré Miquel Buch, maire de Premià de Mar (28
000 habitants) et membre du PDeCAT (conservateur et indépendantiste). «Qu'ils
nous arrêtent! Ils sont fous!» a de son côté réagi David Rovira, maire de
l'Espluga de Francoli (3.800 habitants), également PDeCAT.
Le maire ERC (gauche
indépendantiste) de la ville de Solsona (9.000 habitants), David Rodriguez
Gonzalez, a lancé: «Tout cela démontre que la transition du franquisme
(dictature de Francisco Franco, de 1939 à 1975, ndlr) à la démocratie s'est
faite avec beaucoup de lacunes».
Le président
indépendantiste de Catalogne, Carles Puigdemont, qui a convoqué le scrutin et
fait l'objet d'une enquête notamment pour «désobéissance», a souligné sur
Twitter que 712 maires représentaient «75% des édiles de Catalogne». La CUP,
petit parti d'extrême gauche séparatiste, a de son côté assuré que les maires
issus de ses rangs ne comparaîtraient pas et dénoncé «la stratégie de
répression de l'Etat».
«Le niveau de crispation
peut être terrible»
Les Catalans sont
profondément divisés selon les sondages, même si plus de 70% d'entre eux
souhaiteraient un référendum légal pour trancher la question. Sur les dix
villes catalanes les plus peuplées, six ont à ce stade refusé de s'impliquer
directement dans l'organisation du scrutin, dont la capitale régionale
Barcelone (1,6 million d'habitants). La Catalogne vit depuis le début des
années 2010 une poussée de fièvre indépendantiste, liée notamment à
l'annulation partielle du nouveau statut d'autonomie qui lui conférait des
compétences élargies et le titre de «Nation» dans l'Etat espagnol.
Lundi, des centaines de
milliers de personnes ont ainsi de nouveau défilé à Barcelone en faveur du
référendum et du «oui»à l'indépendance. Depuis 2012, les séparatistes -
majoritaires au parlement régional - réclament un référendum
d'autodétermination, déclaré anticonstitutionnel par la justice.
Le roi Felipe VI, peu
enclin à prendre parti, a dit mercredi être sûr que «la Constitution prévaudra
sur toute rupture du vivre-ensemble». «L'appareil répressif de l'Etat fonctionne
quand la désobéissance est réduite», souligne le professeur de droit
constitutionnel, Javier Perez Royo. «Mais quand on a des centaines de
municipalités, le gouvernement d'une région, d'autres autorités
administratives, comment faire? (...) Le niveau de crispation peut être
terrible».
Le Parisien avec AFP 13
septembre 2017