Corea del Norte:
Washington y la UE quieren endurecer las sanciones
Rusia y China siguen
siendo hostiles a la resolución norteamericana.
Los occidentales quieren
aprovechar la ocasión para un endurecimiento sin precedentes de las sanciones internacionales
con la esperanza de obligar a Pyongyang a negociar. “Hace falta una respuesta a
la altura del desafío estratégico y de la amenaza”, señalan en Paris, donde se
reafirma que el objetivo mayor es un desmantelamiento “irreversible y
verificable” del programa nuclear norcoreano. El ensayo del 3 de septiembre,
con una carga de más de 100 kilotones que podría ser una bomba H, y los éxitos
balísticos del régimen muestran que Corea del Norte está en camino de dotarse
mucho más rápido que lo previsto de un arma atómica operativa.
Paris como Londres apoyan
el proyecto de resolución presentado por Washington, que prevé medidas aún más
radicales que las tomadas el 5 de agosto, con la resolución 2371, luego de dos
lanzamientos de misiles intercontinentales. Este texto debería ser sometido a
votación del Consejo de Seguridad el lunes 11 de septiembre.
“Sólo las medidas más
fuertes posibles nos permitirán resolver este problema por la diplomacia”, recordó
a principios de semana la embajadora norteamericana en la ONU, Nikki Haley. El
proyecto de resolución norteamericano propone un embargo petrolero total sobre
Corea del Norte, pero también la prohibición de cualquier contratación de
trabajadores independientes norcoreanos. Todas las tenencias en el extranjero del
presidente norcoreano, Kim Jong-un, y de otros cuatro dirigentes del país
serían congeladas y tendrían prohibido los desplazamientos al exterior. Los
buques norcoreanos ubicados en la lista negra por las Naciones Unidas podrán
ser inspeccionados en alta mar.
En ese estado, el texto es
inaceptable tanto para China como para Rusia, que, sin embargo, habían votado
la resolución 2371, ya mucho más dura que los siete tramos de sanciones
precedentes decididos desde 2006, después del primer ensayo nuclear norcoreano.
“Buscamos el punto de equilibrio” señalan en Paris.
“Apaciguar la situación”
El presidente chino, Xi
Jinping, llamó el 8 de septiembre a su homólogo Emmanuel Macron con el fin de
que Francia “juegue un rol constructivo para apaciguar la situación y relanzar
el diálogo”. Principal apoyo y socio económico de Pyongyang, Pekín se preocupa
con las iniciativas de Kim Jong-un y por los riesgos de desestabilización
regional, pero afirma que las sanciones no representan más que “la mitad de la
solución”. Rusia, en cambio, parece bien decidida a hacer escuchar sus
diferencias. El presidente ruso, Vladimir Putin, durante su encuentro, el 6 de
septiembre en Vladivostok, con el primer ministro japonés, Shinzo Abe, y el
presidente surcoreano, Moon Jae-in, recalcaba que las sanciones eran
“ineficaces” y que los norcoreanos “están dispuestos a comer pasto si no se
sienten seguros”.
La Unión Europea prepara
también nuevas sanciones. “Cuando haya misiles balísticos nucleares
norcoreanos, y será pronto, la seguridad de Europa estará en juego”, señaló el
ministro de Asuntos extranjeros francés, Jean-Yves Le Drian, al final de una
reunión en Tallinn, el 8 de septiembre, de ministros de Asuntos extranjeros de
los Veintiocho.
La alta representante
Federica Mogherini afirmó que “estas medidas autónomas”, que los europeos
esperan ver aplicadas también por terceros países, irán más lejos que posibles
nuevas sanciones de la ONU. Los intercambios entre la UE y Corea del Norte no
pasaron los 27 millones de euros en 2016. Las únicas medidas concretas, en este
momento, fueron mencionadas por el ministro alemán Sigmar Gabriel: la
prohibición, para buques norcoreanos, de amarrar en puertos europeos y, para un
país de la Unión, de emplear mano de obra norcoreana.
Fuente: Le Monde 09.09.2017
Corée du Nord: Washington
et l’UE veulent durcir les sanctions
La Russie et la Chine
restent hostiles à la résolution américaine.
Les Occidentaux veulent
marquer le coup avec un durcissement sans précédent des sanctions
internationales dans l’espoir de contraindre Pyongyang à négocier. «Il faut une
réponse à la hauteur du défi stratégique et de la menace», souligne-t-on à
Paris, où l’on réaffirme que l’objectif ultime est un démantèlement
«irréversible et vérifiable» du programme nucléaire nord-coréen. L’essai du 3
septembre, avec une charge de plus de 100 kilotonnes qui pourrait être une
bombe H, et les succès balistiques du régime montrent que la Corée du Nord est
en passe de se doter beaucoup plus vite que prévu d’une arme atomique opérationnelle.
Paris comme Londres
soutiennent le projet de résolution présenté par Washington, qui prévoit des
mesures encore plus radicales que celles prises le 5 août, avec la résolution
2371, à la suite de deux tirs de missiles intercontinentaux. Ce texte devrait
être soumis au vote du Conseil de sécurité, lundi 11 septembre.
«Seules les mesures les
plus fortes possibles nous permettront de résoudre ce problème par la
diplomatie», a rappelé en début de semaine l’ambassadrice américaine à l’ONU,
Nikki Haley. Le projet de résolution américain prône un embargo pétrolier total
sur la Corée du Nord mais aussi l’interdiction de toute embauche de
travailleurs détachés nord-coréens. Tous les avoirs à l’étranger du président
nord-coréen, Kim Jong-un, et de quatre autres dirigeants du pays seraient gelés
et ils seraient interdits de déplacement à l’étranger. Les navires nord-coréens
ou placés sur liste noire par les Nations unies pourraient être inspectés en
haute mer.
Dans l’état, le texte est
inacceptable pour la Chine comme pour la Russie, qui avaient néanmoins voté la
résolution 2371, déjà beaucoup plus dure que les sept trains de sanctions
précédents décidés depuis 2006, après le premier essai nucléaire nord-coréen. «On
cherche le point d’équilibre», souligne-t-on à Paris.
«Apaiser la situation»
Le président chinois, Xi
Jinping, a appelé le 8 septembre son homologue Emmanuel Macron afin que la
France «joue un rôle constructif pour apaiser la situation et relancer le
dialogue». Principal soutien et partenaire économique de Pyongyang, Pékin
s’inquiète des initiatives de Kim Jong-un et des risques de déstabilisation
régionale, mais affirme que les sanctions ne représentent «que la moitié de la
solution». La Russie, quant à elle, semble bien décidée à faire entendre sa différence.
Le président russe, Vladimir Poutine, lors de sa rencontre, le 6 septembre, à
Vladivostok, avec le premier ministre japonais, Shinzo Abe, et le président
sud-coréen, Moon Jae-in, martelait que les sanctions étaient «inefficaces» et
que les Nord-Coréens «sont prêts à manger de l’herbe s’ils ne se sentent pas en
sécurité».
L’Union européenne prépare
aussi de nouvelles sanctions. «Lorsqu’il y aura des missiles balistiques
nucléaires nord-coréens, et c’est pour bientôt, la sécurité de l’Europe sera en
jeu», a souligné le ministre français des affaires étrangères, Jean-Yves Le
Drian, à l’issue d’une réunion à Tallinn, le 8 septembre, des ministres des
affaires étrangères des Vingt-Huit.
La haute représentante
Federica Mogherini a affirmé que ces «mesures autonomes», que les Européens
espèrent voir appliquées aussi par les pays tiers, iraient plus loin que de
possibles nouvelles sanctions onusiennes. Les échanges entre l’UE et la Corée
du Nord ne dépassaient pas 27 millions d’euros en 2016. Les seules mesures un
peu concrètes, à ce stade, ont été évoquées par le ministre allemand Sigmar
Gabriel: l’interdiction, pour des navires nord-coréens, de s’amarrer dans des
ports européens et, pour un pays de l’Union, d’employer de la main-d’œuvre
nord-coréenne.
Le Monde 09.09.2017