Pakistán: 44 muertos en un
asalto contra una escuela de policía
Al menos 44 personas
fueron asesinadas y 118 heridas durante un ataque atribuido a un grupo islamista
contra una escuela de policía en el sudoeste de Pakistán en la noche del lunes
al martes, indicaron las autoridades, agregando haber asegurado la zona.
Según el ejército, los
atacantes penetraron antes de medianoche en el Colegio de policía situado a una
veintena de kilómetros al este de Quetta, la capital de la inestable provincia de
Baluchistán.
Después de varias horas de
intercambio de disparos, un responsable provincial anunció hacia las 0400 de la
madrugada (2300 GMT) que el ejército había desalojado a los atacantes y
asegurado el establecimiento, que alberga varios cientos de policías en
formación.
El ataque fue realizado
por tres kamikazes armados, declaró a la prensa el ministro del Interior de la
provincia de Baluchistán, Mir Sarfaraz Ahmed Bugti, revisando a la baja el
número de atacantes, inicialmente evaluado entre 5 y 6 por el ejército.
Según el último balance
provisto por Mir Bugti, al menos 44 personas fueron asesinadas y 118 heridas.
Setecientos reclutas se
encontraban en el establecimiento durante el ataque, según Mir Bugti. "Los
sitios están 99% asegurados, terminaremos cuando salga el sol", dijo.
Facción islamista aliada
de los talibanes
El general Sher Afgan, comandante
del Frontier Corps encargado de la contra-ofensiva, atribuyó el asalto a una
facción del grupo islamista Lashkar-e-Jhangvi, aliado de los talibanes
paquistaníes. Según él, los atacantes “se comunicaban con cuadros en Afganistán".
Kabul acusa bastante
regularmente a Islamabad de cobijar insurgentes que se dirigen contra blancos
gubernamentales afganos, pero a la inversa es más raro.
"Vi a tres hombres
con ropa de camuflaje, la cara tapada y armados con Kalachnikovs", contó
un testigo que se presentó como policía en formación, entrevistado por una cadena
televisiva. "Ellos comenzaron a disparar y entraron al dormitorio pero
conseguí escapar pasando por arriba de una pared".
Rápidamente fueron
desplegadas tropas en los sitios, apoyadas por helicópteros.
Un fotógrafo de la AFP en
el lugar constató que toda la zona estaba hundida en la oscuridad y cercada por
las fuerzas de seguridad, mientras que las ambulancias transportaban a las
víctimas entrando y saliendo a toda velocidad.
Los hospitales de Quetta así
como los de Karachi, la megalópolis de la provincia vecina de Sindh, estaban en
alerta ante la perspectiva del arribo de numerosos heridos.
Baluchistán, la más vasta
y la más pobre de las provincias de Pakistán a pesar de importantes recursos
naturales, es sacudida por violencias islamistas, y presa tanto de conflictos
inter-comunitarios como de una insurrección separatista baluchi.
El 7 de octubre, seis
personas fueron asesinadas en Baluchistán en un ataque que tenía como blanco a
militares que viajaban en un tren de pasajeros, del cual el Ejército de
liberación baluchi (BLA) asumió la responsabilidad.
En agosto, un atentado
reivindicado a la vez por una facción talibán, Jammat-ul-Ahrar (JuA), y por el
grupo Estado Islámico (EI) provocó 73 muertos en un hospital de Quetta en el
momento donde una multitud velaba el cadáver del presidente del colegio de
abogados de la provincia, asesinado algunas horas antes.
Baluchistán es también
estratégico porque es ahí donde desembocan ambiciosas infraestructuras viales y
energéticas que enlazan China con el mar Arábigo.
Este corredor económico
sino-pakistaní (CPEC), que requirió 46.000 millones de dólares de inversiones
chinas, fue el blanco de varios ataques, principalmente de separatistas
baluchíes, pero China se muestra confiada en cuanto a la capacidad del ejército
pakistaní de controlar la situación.
Las violencias islamistas han
provocado miles de muertos desde la emergencia de grupos armados extremistas
luego de la decisión de Islamabad de apoyar a Estados Unidos durante su
invasión del Afganistán de los talibanes en 2001 después de los atentados del
11-Septiembre.
Fuente: La Croix y AFP
25/10/2016
Pakistan: 44 morts dans un
assaut contre une école de police
Au moins 44 personnes ont
été tuées et 118 blessées lors d'une attaque attribuée à un groupe islamiste
contre une école de police dans le sud-ouest du Pakistan dans la nuit de lundi
à mardi, ont indiqué les autorités, ajoutant avoir sécurisé la zone.
Selon l'armée, les
assaillants ont pénétré avant minuit dans le Collège de police situé à une
vingtaine de kilomètres à l'est de Quetta, la capitale de la province instable
du Baloutchistan.
Après plusieurs heures
d'échanges de tirs, un responsable provincial a annoncé vers 04H00 du matin
(23H00 GMT) que l'armée avait délogé les assaillants et sécurisé
l'établissement, qui héberge plusieurs centaines de policiers en formation.
L'attaque a été menée par
trois kamikazes armés, a déclaré à la presse le ministre de l'Intérieur de la
province du Baloutchistan, Mir Sarfaraz Ahmed Bugti, révisant à la baisse le
nombre d'assaillants, initialement évalué entre 5 et 6 par l'armée.
Selon le dernier bilan
fourni par M. Bugti, au moins 44 personnes ont été tuées et 118 blessées.
Sept cents recrues se
trouvaient dans l'établissement lors de l'attaque, selon M. Bugti. "Les
lieux sont à 99% sécurisés, nous terminerons cela une fois le soleil
levé", a-t-il dit.
Faction islamiste alliée
des talibans
Le général Sher Afgan,
commandant du Frontier Corps chargé de la contre-offensive, a attribué l'assaut
à une faction du groupe islamiste Lashkar-e-Jhangvi, allié des talibans
pakistanais. Selon lui, les assaillants "communiquaient avec des cadres en
Afghanistan".
Kaboul accuse très
régulièrement Islamabad d'abriter des insurgés s'en prenant à des cibles
gouvernementales afghanes, mais l'inverse est plus rare.
"J'ai vu trois hommes
en tenue de camouflage, le visage caché et armés de kalachnikovs", a raconté
un témoin se présentant comme policier en formation, interviewé par une chaîne
télévisée. "Ils ont commencé à tirer et sont entrés dans le dortoir mais
j'ai réussi à m'échapper en passant par dessus un mur".
Des troupes ont rapidement
été déployées sur les lieux, appuyées par des hélicoptères.
Un photographe de l'AFP
sur place a constaté que toute la zone était plongée dans le noir et encerclée
par les forces de sécurité, tandis que les ambulances transportant les victimes
entraient et sortaient à toute allure.
Les hôpitaux de Quetta
ainsi que ceux de Karachi, la mégapole de la province voisine du Sindh, étaient
en alerte dans la perspective de l'arrivée de très nombreux blessés.
Le Baloutchistan, la plus
vaste et la plus pauvre des provinces du Pakistan en dépit d'importantes
ressources naturelles, est secouée par des violences islamistes, et en proie à
des conflits inter-communautaires ainsi qu'une insurrection séparatiste
baloutche.
Le 7 octobre, six
personnes avaient été tuées au Baloutchistan dans une attaque qui avait visé
des militaires voyageant dans un train de passagers et dont l'Armée de
libération baloutche (BLA) avait endossé la responsabilité.
En août, un attentat
revendiqué à la fois par une faction talibane, Jammat-ul-Ahrar (JuA), et par le
groupe Etat islamique (EI) avait fait 73 morts dans un hôpital de Quetta au
moment où la foule s'y recueillait sur la dépouille du bâtonnier de la
province, assassiné quelques heures plus tôt.
Le Baloutchistan est
également stratégique car c'est là que débouchent d'ambitieuses infrastructures
routières et énergétiques reliant la Chine à la mer d'Arabie.
Ce couloir économique
sino-pakistanais (CPEC), qui a requis 46 milliards de dollars d'investissements
chinois, a été la cible de nombre d'attaques, notamment de séparatistes
baloutches, mais la Chine s'est dite confiante quant à la capacité de l'armée
pakistanaise à y contrôler la situation.
Les violences islamistes
ont fait des milliers de morts depuis l'émergence de groupes armés extrémistes
dans la foulée de la décision d'Islamabad de soutenir les Etats-Unis lors de
leur invasion de l'Afghanistan des talibans en 2001 après les attentats du
11-Septembre.
La Croix et AFP 25/10/2016