Kenia: todo estaba en un pendrive.
La eventualidad de un ataque calificado de complejo contra
centros comerciales, similar al realizado por los Shebab somalíes contra el
centro comercial Westgate el 21 de septiembre, como los que podrían tener como
blancos a los grandes hoteles que albergan occidentales en Kenia, había sido
identificado como altamente probable en una nota con fecha del 07 de agosto pasado, emanada del Departamento de seguridad de Naciones Unidas de Nairobi (UNDSS).
La amenaza contra los locales y el personal de la ONU en la capital keniana es
un tema de mucha preocupación desde un intento de ataque contra la sede de la ONU en Nairobi que fue evitado
en 2011.
El “éxito” mediático de la resistencia de los Shebab durante
varios días frente a las fuerzas de seguridad kenianas, asistidas por varias
empresas de seguridad israelíes, confirman las inquietudes de la ONU. La eventualidad de
que otros movimientos jihadistas kenianos, similares al movimiento juvenil
Al-Hijra, del cual muchos de sus miembros volvieron de Somalia recientemente
con experiencia operacional, de atacar blancos de oportunidad “fáciles”, daría
una alta tasa de probabilidad de éxito en parte de los escenarios que la ONU teme.
La utilización de granadas y de armas ligeras no es una novedad
en Kenia, en Tanzania o en Somalia. El ataque contra las iglesias de Garissa,
en julio de 2012, durante el cual murieron 19 personas, fue el ejemplo más
“mediatizado”. La ONU
parece por otra parte ver la mano del líder religioso extremista Abubakar
Shariff Ahmed (alias Makhaburi) detrás del reciente atentado. La táctica
tendiente a perpetrar acciones de pequeña envergadura serían realizadas en una
escala mayor y sobretodo de manera más “ostensible”, es decir, bien
mediatizada.
Un documento descubierto en un pendrive en el auto del
comorí Fazul Abdullah Mohammed, uno de los jefes de Al-Qaeda en África del
Este, sospechado de estar detrás de los ataques contra las embajadas
norteamericanas de Nairobi y Dar-es-Salam en 1998 y luego ataques anti-israelíes
en Kenia, abatido en junio de 2011 en Mogadiscio por el ejército somalí,
describe una operación terrorista tomando como blanco Londres, haciendo
recordar extrañamente al que viene de ensangrentar a Nairobi.
Titulado “International Operations”, el documento menciona
la oportunidad de una operación “low cost”, utilizando tácticas como las
empleadas durante el ataque con armas automáticas y granadas en Bombay en noviembre
de 2008. Fue descripta en el menú una “operación mártir” realizada por varios
tiradores que se lanzarían al asalto de los barrios de Golders Green y Stamford
Hill, lugares de residencia de la comunidad judía de Londres, del prestigioso
colegio privado Eaton, o los palacios (Ritz o Dorchester). El objetivo sería provocar el mayor número de víctimas antes de morir bajo fuego de las fuerzas
del orden.
El documento encontrado en Fazul Abdullah Mohammed indicaba
además una táctica similar a la empleada durante el ataque de Nairobi, principalmente
la necesidad de obtener combustible, con el fin de prender fuego los primeros
pisos del centro comercial. El texto precisaba la manera de proceder de los
terroristas, invitados a ir “de local en local, comenzando por los restaurantes
por ser los lugares de reunión, disparando y tirando las bombas incendiarias” y
a “accionar la alarma anti incendio, y cuando la gente se amontona, acribillarlos a balazos y lanzarles las bombas incendiarias”.
Otra similitud entre el documento descubierto en 2011 y el
ataque del 21 de septiembre pasado es el armamento. Muchas pistolas
ametralladoras Ingram MAC10, cuchillos de caza y armas de puño son mencionadas,
los AK47 son considerados muy voluminosos. Además, precisa el documento, cada
agresor deberá contar con 100 o 200 cartuchos.
Fuente: TTU Estrategia y política 03 de octubre de 2013
Kenya: tout
était dans la clé USB.
L’éventualité d’une attaque qualifiée de «complexe» contre
les centres commerciaux, à l’instar de celle menée par les Shebab somaliens
contre le centre commercial Westgate - le 21 septembre -, comme celle pouvant
viser de grands hôtels accueillant des Occidentaux au Kenya, avait été
identifiée comme hautement probable dans une note datant du 7 août dernier et
émanant du Département de la sécurité des Nations unies de Nairobi (UNDSS).
La menace contre les locaux et les personnels de l’Onu dans
la capitale kenyane est d’ailleurs un sujet de vive préoccupation depuis qu’une
tentative d’attaque contre le siège de l’Onu à Nairobi avait été déjouée en
2011.
Le «succès» médiatique de la résistance des Shebab - sur
plusieurs jours - face aux forces de sécurité kenyanes, aidées par plusieurs
sociétés de sécurité israéliennes, vient ainsi confirmer les inquiétudes de
l’Onu. L’éventualité pour des mouvements djihadistes kenyans - à l’instar du
mouvement de jeunesse Al-Hijra, dont beaucoup de membres sont revenus récemment
de Somalie avec une expérience opérationnelle - de frapper des cibles
d’opportunité «faciles» ayant un plus fort taux de probabilité de réussite
faisait déjà partie des scénarios que l’Onu redoutait.
L’utilisation de grenades et d’armes légères n’est pas une
nouveauté au Kenya, en Tanzanie ou en Somalie. L’attaque contre les églises de
Garissa, en juillet 2012, au cours de laquelle 19 personnes ont trouvé la mort,
en fut l’exemple le plus «médiatisé». L’Onu semble d’ailleurs voir la main du
leader religieux extrémiste Abubakar Shariff Ahmed (Aka Makhaburi) derrière le
récent attentat. La tactique visant à perpétrer des actions de petite envergure
serait menée à une échelle plus large et surtout de manière plus «ostensible»
car médiatisée.
Un document découvert sur une clé USB dans la voiture du
Comorien Fazul Abdullah Mohammed - un des chefs d’Al-Qaida en Afrique de l’Est,
soupçonné d’être derrière les attaques contre les ambassades américaines à
Nairobi et Dar-es-Salam en 1998 puis d’attaques anti-israéliennes au Kenya, tué
en juin 2011 à Mogadiscio par l’armée somalienne - décrivait une opération
terroriste envisagée à Londres, évoquant étrangement celle qui vient
d’ensanglanter Nairobi.
Intitulé “International Operations”, le document évoque
l’opportunité d’une opération “low cost”, utilisant les tactiques employées
lors de l’attaque à l’arme automatique et la grenade de Bombay en novembre
2008. Y était décrite par le menu une “opération martyre” menée par plusieurs
tireurs se lançant à l’assaut des quartiers de Golders Green et de Stamford
Hill, lieux de résidence de la communauté juive de Londres, ou la prestigieuse
école privée Eaton, ou encore des palaces (Ritz ou Dorchester). L’objectif
étant de faire le maximum de victimes avant de périr sous les balles des forces
de l’ordre.
Le document retrouvé sur Fazul Abdullah Mohammed indiquait
d’ailleurs une tactique similaire à celle employée lors de l’attaque de
Nairobi, notamment la nécessité de se procurer du carburant, afin de mettre le
feu aux premiers étages. Le texte précisait la manière de procéder des
terroristes, invités à aller «de chambre en chambre, en commençant par les
restaurants puis les pièces de réunion, en tirant et en jetant des bombes
incendiaires» et à «actionner l’alarme incendie et quand les gens se
rassemblent les arroser de balles et d’engins incendiaires».
Autre similitude entre le document découvert en 2011 et
l’attaque du 21 septembre dernier : l’armement. Ce sont bien des pistolets-mitrailleurs
Ingram MAc10, des couteaux de chasse et des armes de poing qui y sont
mentionnés, les AK47 étant considérées comme trop volumineuses. Il y est, en
outre, précisé que chaque attaquant devra être doté de 100 à 200 cartouches.
TTU Stratégie et politique 03 octobre 2013