Pakistán: un ministro asesinado en un atentado sangriento.
El ministro de Justicia de la inestable provincia paquistaní
de Khyber Pakhtunkhwa, un refugio de talibanes cerca de la frontera afgana, perdió
la vida en un atentado suicida que dejó al menos ocho muertos en el primer día
en Pakistán del Aïd al-Adha, la fiesta musulmana del sacrificio, anunciaron las
autoridades.
Israr Ullah Khan Gandapur, de 38 años, recibía a invitados
en su residencia situada cerca de la ciudad de Dera Ismaïl Khan (noroeste)
cuando un kamikaze se acercó a él y activó su cinturón explosivo.
“El hermano del ministro me dijo que había muerto”, declaró
a la AFP el
ministro de Salud, Shaukat Yousafzaï. “Vi su cadáver”, declaró Mohammad Yousaf
Khan, un alto responsable de la policía local que contabilizó al menos ocho
muertos, entre los que estaba el ministro, y más de 25 heridos.
“A pesar de un dispositivo de seguridad reforzado, el
kamikaze consiguió entrar en la residencia y hacerse explotar”, se lamentó
Mushtaq Khan, otro responsable de la policía de Dera Ismaïl Khan, la ciudad de
Khyber Pakhtunkhwa, situada cerca de las zonas tribales, un santuario de Al-Qaeda
y de los talibanes regularmente bombardeado por drones norteamericanos.
Israr Gandapur, elegido en las elecciones legislativas de
mayo antes de ser nombrado ministro de Justicia en el gobierno provincial
dirigido por el Pakistan Tehreek-E-Insaf (PTI), formación de la ex gloria del
cricket Imran Khan, es el tercer diputado de esta provincia asesinado desde
principios de año.
En su cuenta de Twitter, Imran Khan se manifestó “shockeado
y entristecido” por la muerte de su colega y de otras siete personas, prueba de
que la población y los responsables gubernamentales del noroeste de Pakistán
son "blancos" sobre la “primera línea” en la guerra librada por
grupos islamistas armados.
Este atentado suicida no había sido reivindicado hasta el
miércoles por la noche, pero podría llevar la marca de los talibanes
paquistaníes del TTP que multiplican desde hace seis años los ataques
mortíferos contra el poder y las fuerzas del orden.
El gobierno paquistaní, el ejército y la administración de
Khyber Pakhtunkhwa recientemente les han propuesto a los insurgentes de abrir
negociaciones de paz. Los talibanes paquistaníes no obstante pusieron una serie
de condiciones tales como la liberación de los presos del TTP y el fin de los disparos
de drones norteamericanos en la región para entablar cualquier discusión.
Los insurgentes además se comprometieron a proseguir sus
ataques, mientras las autoridades no den curso a sus peticiones. En el curso
del último mes, facciones talibanes perpetraron atentados que provocaron más de
140 muertos en el noroeste.
Fuente: Libération y AFP 16 de octubre de 2013
Pakistan: un ministre tué dans un attentat sanglant.
Le ministre de la
Justice de la province pakistanaise instable du Khyber
Pakhtunkhwa, un refuge de talibans près de la frontière afghane, a perdu la vie
dans un attentat suicide ayant fait au moins huit morts au premier jour au
Pakistan de l’Aïd al-Adha, la fête musulmane du sacrifice, ont annoncé les
autorités.
Israr Ullah Khan Gandapur, 38 ans, recevait des invités dans
sa résidence située près de la ville de Dera Ismaïl Khan (nord-ouest) lorsqu’un
kamikaze s’est approché de lui et a actionné sa ceinture explosive.
«Le frère du ministre m’a dit qu’il était mort», a déclaré à
l’AFP le ministre provincial de la
Santé , Shaukat Yousafzaï. «J’ai vu son cadavre», a déclaré
Mohammad Yousaf Khan, un haut responsable de la police locale qui a fait état
d’au moins huit morts, dont le ministre, et de plus de 25 blessés.
«Malgré un dispositif de sécurité renforcé, le kamikaze a
réussi à entrer dans la résidence et à se faire exploser», a regretté Mushtaq
Khan, un autre responsable de la police de Dera Ismaïl Khan, ville du Khyber
Pakhtunkhwa, située à proximité des zones tribales, un sanctuaire d’Al-Qaïda et
des talibans régulièrement bombardé par des drones américains.
M. Gandapur, élu aux législatives de mai avant d’être nommé
ministre de la Justice
dans le gouvernement provincial dirigé par le Pakistan Tehreek-e-Insaf (PTI),
formation de l’ex-gloire du cricket Imran Khan, est le troisième député de
cette province assassiné depuis le début de l’année.
Sur son compte Twitter, Imran Khan s’est dit «choqué et
attristé» par la mort de son collègue et de sept autres personnes, preuve que
la population et les responsables gouvernementaux du nord-ouest du Pakistan
sont des «cibles» sur la «ligne de front» dans la guerre livrée par des groupes
islamistes armés.
Cet attentat suicide n’avait pas été revendiqué mercredi en
soirée, mais il pourrait porter la marque des talibans pakistanais du TTP qui
multiplient depuis six ans les attaques meurtrières contre le pouvoir et les
forces de l’ordre.
Le gouvernement pakistanais, l’armée et l’administration du
Khyber Pakhtunkhwa ont récemment proposé aux insurgés d’ouvrir des pourparlers
de paix. Les talibans pakistanais ont toutefois posé une série de conditions
telles que la libération des prisonniers du TTP et la fin des tirs de drones
américains dans la région pour amorcer toute discussion.
Les insurgés se sont en outre engagés à poursuivre leurs
attaques, tant que les autorités ne donneraient pas suite à leurs demandes. Au cours du dernier mois, des
factions talibanes ont perpétré des attentats ayant fait plus de 140 morts dans
le nord-ouest.
Libération
et AFP 16 octobre 2013