sábado, 1 de diciembre de 2012
Mientras se hace esperar el plan de paz para Siria, los rebeldes del ESL están en la periferia de Damasco.
Siria: los rebeldes preparan la batalla de Damasco.
Los insurgentes procuran asegurarse el control de un barrio estratégico de la periferia: Jaramana, en el sudeste de la capital. Desde donde el avance alrededor de pueblos vecinos provocó combates violentos, estas últimas horas.
Los combates violentos enfrentaron a soldados y rebeldes durante la noche del jueves a viernes alrededor del aeropuerto internacional de Damasco, según el Observatorio sirio de derechos humanos (OSDH), cercano a los rebeldes. Pero esta mañana, el tráfico, que había sido interrumpido el jueves, ha sido restablecido, según una fuente aeroportuaria citada por la AFP.
Estas últimas horas, el ejército sirio intentaba rechazar a los grupos armados, que se dirigieron sobre tres pueblos (Beit Sahan, Babila y Aqraba), próximos a la ruta estratégica que une la capital siria con el aeropuerto, a 25 km al sudeste de Damasco.
Para los insurgentes, estos tres pueblos también les abren el acceso a Jaramana, un vasto barrio a 5 km de Damasco, poblado en su mayoría de drusos, alauitas y cristianos, las minorías que todavía apoyan al régimen de Bachar el-Assad. Controlar Jaramana, es cortar la circulación entre Damasco y el aeropuerto, terminando con su clausura, y disponer de una vía de acceso a la capital por el sur.
Si ellos quieren lanzar su ofensiva sobre Damasco, como lo anunciaron estas últimas semanas, los insurgentes necesitan pues saltar el cerco de Jaramana, donde el régimen instaló, estos últimos meses, los comités de defensa popular.
Se han realizado recientes negociaciones entre dignatarios religiosos cercanos al Ejército sirio libre y a los representantes de Jaramana. Los primeros desean la apertura de pasos que les permita acercarse a Damasco. Pero los representantes de las minorías lo negaron. En represalia, un doble atentado suicida, probablemente cometido por grupos islamistas radicales próximos a al-Qaeda, mató el último martes a más de 50 personas en Jaramana.
Toda una región ha quedado "ciega"
Estos combates, a los cuales hay que agregarle otros esta mañana en el barrio de Darraya en el oeste, podrían preceder a la batalla de Damasco, donde el régimen está instalado todavía sólidamente. Tal es el deseo de la oposición, que dirigió refuerzos venidos de las provincias, particularmente de Deraa en el sur.
En total, los insurgentes serían en lo sucesivo cerca de 40.000 que han sido reagrupados alrededor de la capital.
La semana pasada, al término de varios días de batalla, los insurgentes se apoderaron de la base militar de Marj el-Soultane, a quince kilómetros al este de Damasco. Llamada Base 82, este sitio estratégico alberga los radares de reconocimiento, que permitían al régimen detectar una amenaza aérea procedente del sur de su territorio, es decir, de Israel. En lo sucesivo, toda la región en el sur de la capital siria está "ciega", es decir, que ningún avión o helicóptero puede ser detectado a su despegue desde Israel, desde Jordania e incluso desde el norte de Arabia Saudita.
A pesar de esta pérdida, el régimen de Bachar el-Assad se preparó para la ofensiva rebelde, vaciando de sus habitantes la parte este de las extensas afueras de Damasco, después de intensos bombardeos sobre las posiciones de los insurgentes. Su defensa habría sido reforzada, por otra parte, sobre el monte Qassioun, que domina la capital.
Después de haber marcado puntos derribando por primera vez dos aparatos de la aviación siria con misiles tierra-aire en el norte del país, la oposición armada da la impresión de querer sacar provecho de esta dinámica para acercarse a la fortaleza damascena, el corazón del poder sirio. “Es verdad que hubo una aceleración de la situación en el norte, reconoce un hombre próximo al régimen. Los rebeldes son más profesionales y mejor entrenados”.
¿Esto es fruto del azar? Varias reuniones se han mantenido estas últimas semanas en Arabia Saudita y en Jordania en presencia de expertos militares extranjeros para reforzar la eficacia operacional de los combatientes sirios.
Fuente: Le Figaro por Georges Malbrunot publicado el 30/11/2012
Syrie: les rebelles préparent la bataille de Damas.
Les insurgés cherchent à s'assurer le contrôle d'une banlieue stratégique: Jaramana au sud-est de la capitale. D'où leur avance autour de villages voisins, qui ont provoqué de violents combats, ces dernières heures.
De violents combats ont opposé soldats et rebelles durant la nuit de jeudi à vendredi autour de l'aéroport international de Damas, selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH), proche des rebelles. Mais ce matin, le trafic, qui avait été interrompu jeudi, a été rétabli, selon une source aéroportuaire citée par l'AFP.
Ces dernières heures, l'armée syrienne tentait de repousser les groupes armés, qui sont revenus dans trois villages (Beit Sahan, Babila et Aqraba), proches de la route stratégique reliant la capitale syrienne à l'aéroport, à 25 km au sud-est de Damas.
Pour les insurgés, ces trois villages leur ouvrent également l'accès à Jaramana, vaste quartier à 5 km de Damas, peuplé en majorité de druzes, d'alaouites et de chrétiens, les minorités qui soutiennent encore le régime de Bachar el-Assad. Contrôler Jaramana, c'est couper la circulation entre Damas et l'aéroport - donc aboutir à sa fermeture - et c'est disposer d'une voie d'accès à la capitale par le sud.
S'ils veulent lancer leur offensive sur Damas, comme ils l'ont annoncé ces dernières semaines, les insurgés ont donc besoin de faire sauter le verrou de Jaramana, où le régime a installé, ces derniers mois, des comités de défense populaire.
De récentes négociations ont eu lieu entre des dignitaires religieux proches de l'Armée syrienne libre et des représentants de Jaramana. Les premiers souhaitent l'ouverture de passages leur permettant de s'approcher de Damas. Mais les représentants des minorités ont refusé. En représailles, un double attentat suicide, vraisemblablement commis par des groupes islamistes radicaux proches d'al-Qaida, a tué mardi dernier plus de 50 personnes à Jaramana.
Toute une région devenue «aveugle»
Ces combats, auxquels il faut en ajouter d'autres ce matin dans le quartier plus à l'ouest de Darraya, pourraient préfigurer la bataille de Damas, où le régime est encore solidement installé. Tel est le souhait de l'opposition, qui a fait acheminer des renforts venus de province, notamment de Deraa au sud.
Au total, les insurgés seraient désormais près de 40.000 à s'être regroupés autour de la capitale.
La semaine dernière, au terme de plusieurs jours de bataille, les insurgés se sont emparés de la base militaire de Marj el-Soultane, à quinze kilomètres toujours à l'est de Damas. Dénommée Base 82, ce site stratégique abritait les radars de reconnaissance, qui permettaient au régime de détecter une menace aérienne en provenance du sud de son territoire c'est-à-dire d'Israël. Désormais, toute la région au sud de la capitale syrienne est «aveugle», c'est-à-dire qu'aucun avion ou hélicoptère ne peut être repéré à son décollage d'Israël, de Jordanie voire même du nord de l'Arabie saoudite.
Malgré cette perte, le régime de Bachar el-Assad s'est préparé à l'offensive rebelle, en vidant de ses habitants la partie est de la grande banlieue de Damas, après des bombardements intensifs sur les positions des insurgés. Sa défense aurait, d'autre part, été renforcée sur le mont Qassioun, qui domine la capitale.
Après avoir marqué des points en abattant pour la première fois deux appareils de l'aviation syrienne avec des missiles sol-air au nord du pays, l'opposition armée donne l'impression de vouloir profiter de cette dynamique pour se rapprocher de la forteresse damascène, le cœur du pouvoir syrien. «C'est vrai qu'il y a eu une accélération de la situation au nord, reconnaît un proche du régime. Les rebelles sont plus professionnels et mieux entraînés»
Est-ce le fruit du hasard? Plusieurs réunions se sont tenues ces dernières semaines en Arabie saoudite et en Jordanie en présence d'experts militaires étrangers pour renforcer l'efficacité opérationnelle des combattants syriens.
Le Figaro par Georges Malbrunot publié le 30/11/2012