sábado, 24 de noviembre de 2012

Se ultiman detalles a través del plan del mediador de la ONU para poner fin a veinte meses de violencia en Siria.

El plan Brahimi para pacificar Siria.

Tres meses después de su designación por la ONU y la Liga Árabe como mediador internacional, Lakhdar Brahimi presentará el jueves próximo al Consejo de Seguridad de la ONU, en New York, su plan de salida de la crisis en Siria. Este texto, del cual Le Figaro pudo tomar conocimiento, preve la constitución de un “gobierno de transición nacional” que gozaría de "plenos poderes ejecutivos" para dirigir Siria hasta la implementación, en 2014, de elecciones legislativas y elección presidencial bajo supervisión de las Naciones Unidas. “Por cuestiones de factibilidad, estas elecciones, que también conciernen al ámbito municipal, deberían realizarse de una sola vez” precisa un allegado a Brahimi.
El gobierno de transición reuniría a miembros de la oposición y a dirigentes del régimen no implicados en la represión, que dejó un saldo de casi 40.000 muertos en veinte meses de levantamiento popular. Al mismo tiempo, “Bachar el-Assad concluiría su mandato, pero manteniendo sólo un rol representativo”, añade la fuente precitada. Así, sus aliados rusos no deberían oponerse al plan Brahimi. Sobre el futuro político del rais, en particular sobre la posibilidad o no de presentarse a la elección presidencial 2014, Brahimi se muestra "voluntariamente vago" para no chocar con ningún bando. “Hasta ahora, el entorno de Assad rechaza cualquier proposición que lo eclipse de la vida política”, señalan fuentes alrededor de Brahimi.
Pero otras fuentes recuerdan que durante conversaciones mantenidas este verano con el general Robert Mood, el ex representante de Naciones Unidas en Damasco, Bachar el-Assad había declarado que no se opondría a su salida “con la condición de no dejar a Siria en un caos”. La semana pasada, el primer ministro británico, David Cameron, mencionaba “una salida asegurada” de Assad sí “esto podía poner un término al derramamiento de sangre” en Siria. “El futuro del plan Brahimi depende en gran parte de la oposición”, estima un cercano del mediador internacional. Durante su creación hace quince días en Doha, la Coalición Nacional, principal formación de esta oposición, excluyó claramente “toda negociación con el régimen de Bachar el-Assad”.

El rol crucial de Egipto.

Para salvar el obstáculo, Lakhdar Brahimi piensa sacar provecho de la vuelta de Egipto a la escena diplomática regional, después de su mediación conseguida entre israelíes y Hamas en Gaza. “Brahimi quiere persuadir al presidente Morsi de ejercer presiones sobre los Hermanos musulmanes sirios, que dominan la Coalición, para que estos últimos acepten su plan”, afirma su colaborador. Según él, “los Hermanos musulmanes egipcios son los únicos que pueden presionar a sus amigos sirios en este sentido”. Como el rais egipcio, proveniente de los Hermanos musulmanes, lo hizo estos últimos días con los dirigentes de Hamas para que acepten una tregua con el Estado hebreo.
El plan Brahimi recupera algunos de los principales puntos del acuerdo de Ginebra, firmado a comienzos del verano por el conjunto de los países encargados de administrar el tema sirio. Después, una diferencia de interpretación impidió la aplicación, los países occidentales excluían contemplar una transición política con el-Assad al poder. Un obstáculo que hace temer que el plan Brahimi sea difícil de aplicar.

Fuente: Le Figaro por Georges Malbrunot publicado el 23/11/2012



Le plan Brahimi pour pacifier la Syrie.

Trois mois après sa désignation par l'ONU et la Ligue arabe comme médiateur international, Lakhdar Brahimi présentera jeudi prochain au Conseil de sécurité de l'ONU, à New York, son plan de sortie de crise en Syrie. Ce texte, dont Le Figaro a pris connaissance, prévoit la constitution d'un «gouvernement de transition nationale» qui jouirait «des pleins pouvoirs exécutifs» pour diriger la Syrie jusqu'à la tenue, en 2014, d'élections législatives et présidentielle sous supervision des Nations unies. «Pour des questions de faisabilité, ces élections, qui concernent également l'échelon municipal, devraient se tenir en une seule fois», précise un proche de Brahimi.
Le gouvernement de transition rassemblerait des membres de l'opposition et des dignitaires du régime non impliqués dans la répression, qui a fait près de 40.000 morts en vingt mois de soulèvement. Dans le même temps, ­«Bachar el-Assad achèverait son mandat, mais il ne garderait qu'un rôle représentatif», ajoute la source précitée. Ainsi, ses alliés russes ne devraient pas s'opposer au plan Brahimi. Sur l'avenir politique du raïs, en particulier sur la possibilité ou non qu'il se présente à la présidentielle de 2014, Brahimi reste «volontairement vague» pour ne heurter aucun camp. «Jusqu'à présent, l'entourage d'Assad rejette toute proposition l'éclipsant de la vie politique», souligne-t-on autour de M. Brahimi.
Mais d'autres sources rappellent que lors d'entretiens qu'il avait eus cet été avec le général Robert Mood, ancien représentant des Nations unies à Damas, Bachar el-Assad avait déclaré qu'il ne s'opposerait pas à son départ «à condition de ne pas laisser la Syrie dans le ­chaos». La semaine dernière, le premier ministre britannique, David ­Cameron, évoquait «une sortie sécurisée» d'Assad si «cela pouvait mettre un terme à l'effusion de sang» en Syrie. «L'avenir du plan Brahimi dépend en grande partie de l'opposition», estime le proche du médiateur international. Lors de sa création il y a quinze jours à Doha, la Coalition nationale, principale formation de cette opposition, a clairement exclu «toute négociation avec le régime de Bachar el-Assad».

Le rôle crucial de l'Égypte

Pour contourner l'obstacle, Lakhdar Brahimi compte profiter du retour de l'Égypte sur la scène diplomatique régionale, après sa médiation réussie entre Israéliens et Hamas à Gaza. «Brahimi veut persuader le président Morsi d'exercer des pressions sur les Frères musulmans syriens, qui dominent la Coalition, pour que ces derniers acceptent son plan», affirme son collaborateur. Selon lui, «les Frères musulmans égyptiens sont les seuls à pouvoir pousser leurs amis syriens en ce sens». Comme le raïs égyptien, issu des Frères musulmans, l'a fait ces derniers jours avec les dirigeants du Hamas pour qu'ils acceptent une trêve avec l'État hébreu.
Le plan Brahimi reprend quelques-uns des principaux points de l'accord de Genève, signé au début de l'été par l'ensemble des pays en charge de gérer le dossier syrien. Depuis, une différence d'interprétation en a empêché l'application, les pays occidentaux excluant d'envisager une transition politique avec el-Assad au pouvoir. Un obstacle qui risque une nouvelle fois de rendre le plan Brahimi difficile à appliquer.

Le Figaro par Georges Malbrunot publié le 23/11/2012