Alemania y los Países Bajos podrían desplegar baterías antimisiles Patriot en la frontera turco-siria.
La idea está en el aire desde hace algunas semanas. En efecto, en respuesta a los incidentes fronterizos con Siria, Turquía tiene previsto pedirle a la OTAN desplegar baterías antimisiles Patriot sobre su territorio.
A comienzos de mes, el presidente turco, Abdallah Gül, había indicado que su país se reservaba “el derecho de dotarse de todo tipo de armas con el fin de asegurar su defensa contra cualquier amenaza siria”, antes de precisar que el sistema antimisiles Patriot era objeto de una discusión “en el seno de la OTAN”.
Luego, ninguna petición formal para desplegar baterías antimisiles en la frontera turco-siria aún ha sido formulada por Ankara. No obstante, el secretario general de la OTAN, Anders Fogh Rasmussen, dio a conocer este 19 de noviembre, que “sería considerada como prioritaria” cuando sea elevada.
“La situación a lo largo de la frontera entre Siria y Turquía es un tema de gran inquietud. Tenemos todos los planes para defender a Turquía si es necesario, y estos planes serán eventualmente adaptados con el fin de asegurar una defensa y una protección eficaz de Turquía” él afirmó. “Si recibimos un pedido formal de Turquía para asegurar tal defensa y protección, esta petición será considerada como una urgencia” insistió Rasmussen.
Entre los miembros europeos de la OTAN, sólo los Países Bajos y Alemania están equipados con el sistema antimisiles Patriot. También, el ministro de Defensa alemán, Thomás de Maizière, declaró que espera que su país sea solicitado para esta misión y que evaluará la petición turca.
El diario Süddeutsche Zeitung precisó el 17 de noviembre, que sería cuestión para Berlín de enviar a la frontera turco-siria, y probablemente en el marco del Nato Response Force (NRF) 2012, cerca de 170 hombres para armar una o dos baterías Patriot PAC-3 que pertenecen al FlaRakGrp 21 de la Luftwaffe.
Sólo que, esta eventual misión deberá ser sometida a un acuerdo previo del Parlamento alemán, donde ya varias voces de la oposición de izquierda hicieron saber sus reservas.
Así, el dirigente de los Verdes, Jürgen Trittin, consideró que hacía falta un mandato de la ONU. Para Die Linke (ultra-izquierda), esto sería "inaceptable". Para los socialdemócratas del SPD, hace falta ante todo un debate para examinar las opciones y las consecuencias posibles de tal despliegue.
Además de Alemania, los Países Bajos también podrían ser solicitados. Por otra parte una delegación de las fuerzas holandesas y norteamericanas ya habrían inspeccionado las instalaciones de la base aérea turca de Diyarbakir para este fin.
Finalmente, Estados Unidos se ha mostrado disponible para responder favorablemente a un eventual pedido oficial turco. “En el pasado apoyamos a Turquía con Patriot” recordó hace unos días Victoria Nuland, portavoz del departamento de Estado, haciendo alusión a la guerra del Golfo de 1991 así como a la operación Iraqi Freedom de 2003.
Dejando a un lado un posible ataque de misiles Scud sirios, vemos erróneas las razones que empujarían a Ankara a pedir el despliegue de sistemas antimisiles Patriot. Estos últimos no están adaptados a las amenazas con las cuales el ejército turco está confrontado actualmente, los incidentes en la frontera turco-siria se han limitado a intercambios de tiros de artillería. A menos que se trate, como lo había estimado el diario Milliyet, de establecer una zona de interdicción de 60 km de profundidad en territorio sirio con el fin de impedir el bombardeo de la ciudad de Alep.
Fuente: OPEX 360 19 de noviembre de 2012
L’Allemagne et les Pays-Bas pourraient déployer des batteries antimissiles Patriot à la frontière turco-syrienne.
L’idée est dans l’air depuis quelques semaines. En effet, suite aux incidents frontaliers avec la Syrie, la Turquie envisage de demander à l’Otan de déployer des batteries antimissiles Patriot sur son territoire.
Au début du mois, le président turc, Abdallah Gül, avait indiqué que son pays se réservait “le droit de se doter de tout type d’armes afin d’assurer sa défense contre toute menace syrienne”, avant de préciser que le système antimissile Patriot faisait l’objet d’une discussion “au sein de l’Otan.”
Depuis, aucune demande formelle visant à déployer des batteries antimissiles à la frontière turco-syrienne n’a encore été formulée par Ankara. Toutefois, le secrétaire général de l’Otan, Anders Fogh Rasmussen, a fait savoir, ce 19 novembre, qu’elle sera “considérée comme prioritaire” quand elle sera déposée.
“La situation le long de la frontière entre la Syrie et la Turquie est un sujet de grande inquiétude. Nous avons tous les plans pour défendre la Turquie si nécessaire, et ces plans seront éventuellement ajustés afin d’assurer une défense et une protection efficaces de la Turquie” a-t-il affirmé. “Si nous recevons une demande formelle de la Turquie d’assurer une telle défense et protection efficace, cette demande sera considérée comme une urgence” a encore insisté M. Rasmussen.
Parmi les membres européens de l’Otan, seuls les Pays-Bas et l’Allemagne sont équipés du système antimissile Patriot. Aussi, le ministre allemand de la Défense, Thomas de Maizière, a déclaré s’attendre à ce que son pays soit sollicité pour cette mission et qu’il évaluerait la demande turque.
Le quotidien Süddeutsche Zeitung a précisé, le 17 novembre, qu’il serait question pour Berlin d’envoyer à la frontière turco-syrienne, et probablement dans le cadre de la Nato Response Force (NRF) 2012, environ 170 hommes pour armer une ou deux batteries Patriot PAC-3 appartenant au FlaRakGrp 21 de la Luftwaffe.
Seulement, cette mission éventuelle devrait être soumise à l’accord préalable du Parlement allemand, où, déjà, plusieurs voix de l’opposition de gauche ont fait part de leurs réserves.
Ainsi, le chef de file des Verts, Jürgen Trittin, a ainsi estimé qu’il fallait un mandat de l’ONU. Pour Die Linke (extrême-gauche), cela serait “inacceptable”. Pour les sociaux-démocrates du SPD, il faut avant tout un débat pour examiner les options et les conséquences possibles d’un tel déploiement.
Outre l’Allemagne, les Pays-Bas pourraient également être sollicités. D’ailleurs une délégation des forces néerlandaises et américaines auraient déjà inspecté les installations de la base aérienne turque de Diyarbakir à cette fin.
Enfin, les Etats-Unis se dont déjà dits disponibles à répondre favorablement à une éventuelle demande officielle turque. “Dans le passé nous avons soutenu la Turquie avec des Patriot” avait rappelé, il y a quelques jours, Victoria Nuland, la porte-parole du département d’Etat, dans une allusion à la guerre du Golfe de 1991 ainsi qu’à l’opération Iraqi Freedom de 2003.
Mis à part une possible attaque de missiles Scud syriens, l’on voit mal les raisons qui pousseraient Ankara à demander le déploiement de systèmes antimissiles Patriot. Ces derniers ne sont pas adaptés aux menaces auxquelles l’armée turque est actuellement confrontée, les incidents à la frontière turco-syrienne s’étant borné à des échanges de tir d’artillerie. A moins qu’il ne s’agissent, comme l’avait estimé le quotidien Milliyet, d’établir une zone d’interdiction de 60 km de profondeur en territoire syrien afin d’empêcher le bombardement de la ville d’Alep.
OPEX 360 19 novembre 2012