El éxodo sirio se intensifica, reunión en la ONU.
Cada vez más sirios huyen de su país, informaron el viernes las agencias humanitarias de Naciones Unidas, mientras que el conflicto que enfrenta a las fuerzas gubernamentales y a los insurgentes después de más de 18 meses continúa intensificándose.
El ex primer ministro sirio Ryad Hidjab, que defeccionó el 06 de agosto, llegó a Qatar para discutir la forma de unir los esfuerzos de la oposición y acelerar la caída del régimen de Bachar al Assad, dijo su portavoz.
El más alto responsable de la administración siria que ha desertado, Hidjab es sunita, como la gran mayoría de los insurgentes. Bachar al Assad está esencialmente rodeado de alauitas, una rama del chiismo.
Irán, chiíta y principal aliado de Damasco, por su parte calificó a la insurrección siria como una conspiración instigada por Estados Unidos y sus aliados regionales para destruir un '”eje de resistencia” antiisraelí formado de Irán, Siria y el Líbano, donde el movimiento armado chiíta Hezbollah está en el poder.
”¿Quieren un nuevo Próximo Oriente? Nosotros también, pero en el nuevo Próximo Oriente no hay lugar para más rastros de presencia norteamericana y de sionistas”', declaró Mahmoud Ahmadinejad en Teherán, en un discurso pronunciado con ocasión del día de al Quds [Jerusalén], organizado cada año para expresar el apoyo del régimen islámico iraní al pueblo palestino.
Arabia Saudita, Qatar y Turquía, que son como Siria de mayoría sunita, son los principales apoyos regionales de los insurgentes sirios.
Desplazados.
Más de 250 personas, entre ellas 123 civiles, han muerto en Siria en el curso del día jueves, según el Observatorio sirio de los derechos humanos (OSDH), el grupo cercano a la oposición basado en Gran Bretaña.
Los combates son encarnizados particularmente en la segunda ciudad del país, Alep, de la que los insurgentes intentan tomar el control. Las tropas leales a Bachar al Assad utilizan cada vez más su poder de fuego aéreo para hacer retroceder a los rebeldes.
En consecuencia, los sirios son más numerosos en refugiarse en los países fronterizos.
Más de 170.000 ya han sido registrados en Irak, en Jordania, en el Líbano y en Turquía, según el Alto Comisariado de las Naciones Unidas para los refugiados (UNHCR), pero la cifra real es probablemente más elevada.
Turquía se transformó en los últimos días en un destino privilegiado de los refugiados, donde ya están más de 65.000, ha ser censados, dicen las autoridades turcas y el UNHCR.
Cerca de 1.2 millón de sirios también han sido desplazados dentro del país, encontrando refugio en escuelas u otros edificios públicos. La responsable de asuntos humanitarios de la ONU, Valérie Amos, consideró el jueves, al terminar una visita sobre el terreno de tres días, que unos 2.5 millones de personas necesitaban ayuda en Siria.
La situación humanitaria se deteriora a medida que los combates se intensifican. Los civiles se encuentran privados de cualquier abastecimiento en víveres, cuidados u otras ayudas. La Organización Mundial de la Salud (OMS) registró una epidemia de diarrea en las zonas rurales alrededor de Damasco, donde el agua corriente ha sido contaminada por aguas servidas.
Callejón sin salida.
Los diplomáticos del conjunto de las grandes potencias mundiales, los gobiernos árabes más importantes y Turquía debían encontrarse este viernes en la sede de la ONU, en Nueva York, para hablar de los pasos a seguir después del fracaso de los esfuerzos de paz emprendidos por la misión llevada adelante por Kofi Annan.
Un portavoz de la ONU confirmó el nombramiento del experimentado diplomático argelino Lakhdar Brahimi al frente de la misión en reemplazo de Annan, que había anunciado su dimisión hace dos semanas.
“Está claro que ambos sectores eligieron el camino de la guerra, del conflicto abierto, y que el espacio para el diálogo político y la detención de las hostilidades en este momento es muy, muy estrecho, pero esto no quiere decir que no debamos tomar parte”, estimó el subsecretario general de operaciones de mantenimiento de la paz de la ONU, Edmond Mulet.
El Consejo de Seguridad de las Naciones Unidas queda en un callejón sin salida, ya que China y Rusia continúan oponiéndose a la voluntad de las potencias occidentales de presionar sobre Bachar al Assad para que deje el poder, o abrir la puerta para una intervención armada.
Varios países de Medio Oriente también temen ver el conflicto exportarse más allá de las fronteras sirias, como al Líbano, donde un clan chiíta capturó una veintena de personas en represalia al secuestro de varios de sus allegados por insurgentes sirios cerca de Damasco.
Fuente: Reuters por Tom Perry y Baptiste Bouthier para el servicio francés 17.08.2012
L'exode syrien s'intensifie, réunion à l'Onu.
De plus en plus de Syriens fuient leur pays, ont rapporté vendredi des agences humanitaires des Nations unies, alors que le conflit qui oppose les forces gouvernementales aux insurgés depuis près de 18 mois continue de s'intensifier.
L'ancien Premier ministre syrien Ryad Hidjab, qui a fait défection le 6 août, est arrivé au Qatar pour discuter des moyens d'unir les efforts de l'opposition et d'accélérer la chute du régime de Bachar al Assad, a dit son porte-parole.
Plus haut responsable de l'administration syrienne à avoir fait défection, Hidjab est un sunnite, comme la grande majorité des insurgés. Bachar al Assad est essentiellement entouré d'alaouites, une branche du chiisme.
L'Iran, chiite et principal allié de Damas, a pour sa part qualifié l'insurrection syrienne de conspiration fomentée par les Etats-Unis et ses alliés régionaux pour détruire un "axe de résistance" anti-israélien formé de l'Iran, de la Syrie et du Liban, où le mouvement armé chiite Hezbollah est au pouvoir.
"Vous voulez un nouveau Proche-Orient? Nous aussi mais dans le nouveau Proche-Orient (...) il n'y a aura plus de traces de la présence américaine et des sionistes", a déclaré Mahmoud Ahmadinejad à Téhéran, dans un discours prononcé à l'occasion de la journée d'Al Qods, organisée chaque année pour exprimer le soutien du régime islamique iranien au peuple palestinien.
L'Arabie saoudite, le Qatar et la Turquie, qui sont comme la Syrie à majorité sunnites, sont les principaux soutiens régionaux des insurgés syriens.
Déplacés
Plus de 250 personnes, dont 123 civils, ont été tuées en Syrie au cours de la seule journée de jeudi, selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH), un groupe proche de l'opposition basé en Grande-Bretagne.
Les combats font notamment rage dans la seconde ville du pays, Alep, dont les insurgés tentent de prendre le contrôle. Les troupes loyales à Bachar al Assad utilisent de plus en plus leur puissance de feu aérienne pour faire reculer les rebelles.
En conséquence, les Syriens sont toujours plus nombreux à se réfugier dans les pays frontaliers.
Plus de 170.000 ont déjà été enregistrés en Irak, en Jordanie, au Liban et en Turquie, dit le Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR), mais le chiffre réel est probablement plus élevé.
La Turquie est devenue ces derniers jours une destination privilégiée des réfugiés, où ils sont déjà plus de 65.000 à s'être fait recenser, disent les autorités turques et le HCR.
Près de 1,2 million de Syriens ont également été déplacés à l'intérieur du pays, trouvant refuge dans des écoles ou d'autres bâtiments publics. La responsable des affaires humanitaires de l'Onu, Valérie Amos, a estimé jeudi à l'issue d'une visite sur le terrain de trois jours que quelque 2,5 millions de personnes avaient besoin d'aide en Syrie.
La situation humanitaire se détériore à mesure que les combats s'intensifient. Des civils se retrouvent privés de tout ravitaillement en vivres, de soins ou de tout autre secours. L'Organisation mondiale de la santé (OMS) a fait état d'une épidémie de diarrhée dans les zones rurales autour de Damas, où l'eau courante a été contaminée par des eaux usées.
Impasse
Des diplomates de l'ensemble des grandes puissances mondiales, des gouvernements arabes les plus importants et de la Turquie devaient se rencontrer vendredi au siège de l'Onu, à New York, pour discuter de la marche à suivre après l'échec des efforts de paix entrepris par la mission menée par Kofi Annan.
Un porte-parole de l'Onu a confirmé la nomination de l'expérimenté diplomate algérien Lakhdar Brahimi à la tête de la mission en remplacement d'Annan, qui avait annoncé sa démission il y a deux semaines.
"Il est clair que les deux camps ont choisi le chemin de la guerre, du conflit ouvert, et que l'espace pour le dialogue politique et l'arrêt des hostilités est à ce stade très, très étroit, mais cela ne veut pas dire que nous ne devons pas y prendre part", a estimé le sous-secrétaire général aux opérations de maintien de la paix de l'Onu, Edmond Mulet.
Le Conseil de sécurité des Nations unies reste, lui, dans l'impasse, puisque la Chine et la Russie continuent de s'opposer à la volonté des puissances occidentales de mettre la pression sur Bachar al Assad pour qu'il quitte le pouvoir, ou d'ouvrir la porte à une intervention armée.
Plusieurs pays du Moyen-Orient craignent également de voir le conflit s'exporter au-delà des frontières syriennes, tel le Liban, où un clan chiite a capturé une vingtaine de personnes en représailles à l'enlèvement de plusieurs de leurs proches par des insurgés syriens près de Damas.
Reuters par Tom Perry et Baptiste Bouthier pour le service français 17.08.2012