Irán se compromete en el conflicto sirio.
El poderoso aliado del régimen de Bachar el-Assad multiplica las iniciativas para impedir su caída.
Afirmando que Siria es "un pilar esencial" del “eje de resistencia” frente a Israel y Estados Unidos, y que Irán “nunca permitirá” la destrucción de este eje, el gobierno de Teherán mostró su intención de comprometerse directamente aún más que antes en la defensa del régimen de Bachar el-Assad.
La señal ha sido lanzada el martes desde Damasco por Saïd Jalili, representante personal del guía supremo de la revolución iraní, al final de una entrevista con el jefe de Estado sirio. Él demuestra la inquietud que genera a Teherán la eventualidad de un desplome del régimen sirio, sometido en estos últimos días a una cascada de defecciones y comprometido en una batalla sin duda decisiva en Alep. “La situación en Siria no responde a un conflicto interno, sino a un conflicto que enfrenta al eje de la resistencia con sus enemigos regionales y globales”, prosiguió Saïd Jalili, haciendo alusión a la alianza sellada por la República islámica con el régimen sirio y también con el Hezbollah chiíta en el Líbano.
Sobre el plano diplomático, Teherán pasó en seguida a la ofensiva y convocó para el jueves en la capital iraní, a una “reunión consultiva sobre Siria”. Según los organizadores, una docena de países, cuya lista no ha sido publicada, deberían estar representados en esta conferencia, descripta como una tentativa de instalar un frente de apoyo al régimen sirio. Si se trata de elaborar "un diálogo nacional" en Siria, la iniciativa pretende manifiestamente contrarrestar al Grupo de amigos de Siria, organizado por Francia, Estados Unidos, Reino Unido, Turquía, Arabia Saudita y Qatar, para apoyar a la rebelión.
Ejército de élite.
Irán se lanzó por otra parte a una ofensiva diplomática para obtener la liberación de un grupo de sus conciudadanos que se encontraban a bordo de un ómnibus retenido por los rebeldes el sábado en la provincia de Damasco. Una brigada del Ejército sirio libre reivindicó el secuestro de los 48 iraníes y afirmó el lunes que tres de ellos habían sido asesinados durante un bombardeo de las fuerzas del régimen en la provincia de Damasco.
En un vídeo difundido el domingo, los combatientes de la brigada al-Baraa afirmaron que sus rehenes eran “miembros de los guardianes de la revolución”, fuerza de élite del régimen islámico, y no simples peregrinos, mostrando particularmente documentos de identidad y licencias de portación de armas.
El ministro de Asuntos Exteriores iraní, Ali Akbar Salehi, reconoció el miércoles que miembros de los guardianes de la revolución y militares “jubilados” formaban parte de los rehenes. Hablando a los periodistas en el avión que lo trasladaba de Ankara, donde pidió ayuda a las autoridades turcas, Salehi insistió en el hecho de que los iraníes secuestrados eran "peregrinos" que habían ido a Siria con el deseo de visitar los lugares santos chiítas en Damasco.
“En la medida que estamos en el mes de ayuno del ramadán y que los secuestradores y rehenes son musulmanes, lanzamos un mensaje a través de los medios para que den pruebas de fraternidad islámica y liberen a nuestros conciudadanos”, dijo.
Salehi se dirigió el martes a Turquía con el fin de pedir ayuda a Ankara para la liberación de los 48 iraníes. El ministro también pidió la asistencia del secretario general de las Naciones Unidas, Ban Ki-Moon, en una carta comunicada por la misión diplomática iraní en la ONU.
Según informaciones difundidas por la Organización de mujahidines del pueblo de Irán (OMPI), los 48 iraníes interceptados “forman parte de un grupo de 150 guardianes de la revolución iraníes que acababan de desembarcar de un vuelo desde Teherán a Damasco a bordo de un avión de la compañía Mahan Air”. Siempre según la oposición iraní, Teherán continúa dirigiendo elementos pertenecientes a la Fuerza Especial Qods de los pasdarans para ayudar a la represión siria proporcionándoles documentos falsos de peregrinos a manera de cobertura.
Fuente: Le Figaro par Pierre Rousselin publicado el 10.08.2012
L'Iran s'engage dans le conflit syrien.
Le puissant allié du régime de Bachar el-Assad multiplie les initiatives pour empêcher sa chute.
En affirmant que la Syrie est «un pilier essentiel» de «l'axe de résistance» à Israël et aux États-Unis et que l'Iran «ne permettra jamais» la destruction de cet axe, Téhéran a montré son intention de s'engager encore plus directement qu'auparavant dans la défense du régime de Bachar el-Assad.
Le signal a été lancé, mardi, depuis Damas, par Saïd Jalili, le représentant personnel du guide suprême de la révolution iranienne, à l'issue d'un entretien avec le chef de l'État syrien. Il témoigne de l'inquiétude que suscite à Téhéran l'éventualité d'un effondrement du régime syrien, soumis ces derniers jours à une cascade de défections et engagé dans une bataille sans doute décisive à Alep. «La situation en Syrie ne répond pas à un conflit interne, mais à un conflit opposant l'axe de la résistance à ses ennemis régionaux et globaux», a poursuivi Saïd Jalili en faisant allusion à l'alliance nouée par la République islamique avec le régime syrien et avec le Hezbollah chiite au Liban.
Sur le plan diplomatique, Téhéran est aussitôt passé à l'offensive en convoquant, jeudi dans la capitale iranienne, une «réunion consultative sur la Syrie». Selon les organisateurs, une douzaine de pays, dont la liste n'a pas été publiée, devaient être représentés à cette conférence, décrite comme une tentative de mettre sur pied un front de soutien au régime syrien. S'il s'agit d'œuvrer à «un dialogue national» en Syrie, l'initiative vise manifestement à contrecarrer le Groupe des amis de la Syrie, mis sur pied par la France, les États-Unis, le Royaume-Uni, la Turquie, l'Arabie saoudite et le Qatar pour soutenir la rébellion.
Armée d'élite
L'Iran s'est par ailleurs lancé dans une offensive diplomatique pour obtenir la libération d'un groupe de ses concitoyens qui se trouvaient à bord d'un autocar saisi par les rebelles samedi dans la province de Damas. Une brigade de l'Armée syrienne libre a revendiqué l'enlèvement des 48 Iraniens et affirmé lundi que trois d'entre eux avaient été tués dans un bombardement des forces du régime dans la province de Damas.
Dans une vidéo diffusée dimanche, les combattants de la brigade al-Baraa ont affirmé que leurs otages étaient des «membres des gardiens de la révolution», armée d'élite du régime islamique, et non de simples pèlerins, montrant notamment des cartes d'identité et des cartes de port d'armes.
Le ministre iranien des Affaires étrangères, Ali Akbar Salehi, a reconnu mercredi que des membres des gardiens de la révolution et de militaires «à la retraite» faisaient partie des otages. Parlant aux journalistes dans l'avion qui le ramenait d'Ankara, où il a demandé l'aide des autorités turques, M. Salehi a insisté sur le fait que les Iraniens enlevés étaient des «pèlerins» partis pour la Syrie en vue de visiter les lieux saints chiites à Damas.
«Dans la mesure où nous sommes au mois du jeûne de ramadan et que les preneurs d'otages et les otages sont des musulmans, nous leur lançons un message à travers les médias (…) pour qu'ils fassent preuve de fraternité islamique et libèrent nos concitoyens», a-t-il dit.
M. Salehi s'est rendu mardi en Turquie afin de demander l'aide d'Ankara pour la libération des 48 Iraniens. Le ministre a également demandé l'assistance du secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon, dans une lettre communiquée par la mission iranienne à l'ONU.
Selon des informations diffusées par l'Organisation des moudjahidins du peuple d'Iran (OMPI), les 48 Iraniens interceptés «font partie d'un groupe de 150 gardiens de la révolution iraniens qui venaient de débarquer d'un vol de Téhéran à Damas à bord d'un avion de la compagnie Mahan Air». Toujours selon les opposants iraniens, Téhéran poursuit l'acheminement d'éléments appartenant à la Force spéciale Qods des pasdarans pour aider à la répression et leur fournit de faux documents de pèlerins en guise de couverture.
Le Figaro par Pierre Rousselin publié le 10/08/2012