domingo, 3 de julio de 2011

Repercusiones en el Líbano por las órdenes de arresto contra miembros del Hezbollah emitidas por el TSL.

Hassan Nasrallah, el jefe del Hezbollah, denuncia las órdenes de arresto del Tribunal especial para el Líbano.

El jefe del Hezbollah libanés soslayó, el sábado, la detención de cuatro sospechosos de su movimiento citados a través de órdenes de arresto del tribunal de la ONU que investiga el asesinato del dirigente Rafic Hariri, rechazando toda decisión emanada de esta instancia. "Rechazamos estas acusaciones y estas decisiones sin fundamento y las consideramos como una agresión a nuestro grupo", dijo Hassan Nasrallah durante una aparición en directo por la televisión de Hezbollah, Al-Manar. El jefe del Hezbollah previno que las autoridades libanesas, que disponen de 30 días para detener a las personas referidas en las órdenes, no estarían dispuestas a detener a los cuatro sospechosos designados por el TSL.
"Ninguna fuerza podrá detener a los que son mencionados en el acta de acusación (...). No será posible detenerlos ni dentro de 30 días, ni dentro de 30 años, ni dentro de 300 años ", dijo Nasrallah, reaccionando a esta primera acta de acusación del Tribunal especial para el Líbano (TSL) creado en el 2007. "Este tribunal para nosotros es un producto israelí-norteamericano puro. Sobre esta base, rechazamos a este tribunal y a todos sus veredictos y sus falsas acusaciones, viendo de quien emanan", continuó, denunciando una investigación "falsificada" e investigadores "corruptos y hostiles" hacia el Hezbollah. "Las cosas irán hasta el proceso por falsedad, el veredicto ya está listo", dijo el jefe del Hezbollah, cuyo sector domina el nuevo gobierno de Najib Mikati. Hassan Nasrallah también rechazó cualquier posibilidad de una nueva guerra civil o de enfrentamientos entre musulmanes sunitas y chiítas, mientras que el acta de acusación hacía temer un resurgir de la violencia
Frente a los pedidos del sector de la oposición dirigido por el sunita Saad Hariri, hijo de Rafic Hariri, para obtener la detención por el gobierno de Mikati de los cuatro sospechosos, Nasrallah declamó: "no le pida a este gobierno responsabilidades que él no puede asumir". Los cuatro miembros del Hezbollah mencionados en el acta de acusación del TSL "tienen un pasado honorable en la lucha contra la ocupación" israelí, añadió el jefe del partido chiíta armado, un aliado de los regímenes sirio e iraní, sin decir nada sobre estos sospechosos.

Los nombres de los sospechosos.

El tribunal TSL volvió a emitir el jueves, un acta de acusación certificada y cuatro órdenes de arresto al procurador general del Tribunal Supremo de Beirut Saïd Mirza. El ministro del Interior Marwan Charbel confirmó luego los nombres de los cuatro sospechosos del Hezbollah, Moustafa Badreddine, Salim Ayyash, Assad Sabra y Hussein Anaissi. Los cuatro son miembros de una célula encargada de planificar y ejecutar el atentado en una camioneta preparada con explosivos, que le costó la vida al ex primer ministro Rafic Hariri y a otras 22 personas en Beirut en el 2005, según la prensa local. Moustafa Badreddine es el cuñado de Imad Moughniyeh, jefe militar del Hezbollah, asesinado en el 2008 en un coche bomba en Damasco. Según los medios libaneses, él reemplazó a Moughniyeh al frente de las operaciones militares del partido.
La reacción del jefe de Hezbollah no constituye una sorpresa en la medida en que él, desde el 2010, había dicho esperar que su movimiento sería acusado por el TSL y amenazó de "cortar las manos" de aquel que detenga a algún miembro del partido chiíta. Después, Hezbollah lanzó un campo de denigración del TSL, acusándolo de estar "a sueldo de Israel y de los Estados Unidos", que lo consideran como una organización terrorista. Había prevenido varias veces que no se quedarían de brazos cruzados si uno de sus miembros fuera detenido.

Fuente: Le Monde con AFP y Reuters 03.07.2011




Hassan Nasrallah, le chef du Hezbollah, dénonce les mandats d'arrêt du Tribunal spécial pour le Liban.

Le chef du Hezbollah libanais a exclu, samedi, l'arrestation de quatre suspects de son mouvement cités dans les mandats d'arrêt du tribunal de l'ONU qui enquête sur l'assassinat du dirigeant Rafic Hariri, rejetant toute décision émanant de cette instance. "Nous rejetons ces accusations et ces décisions sans fondement et nous les considérons comme une agression à notre encontre", a dit Hassan Nasrallah lors d'une intervention en direct par la télévision du Hezbollah, Al-Manar. Le chef du Hezbollah a prévenu que les autorités libanaises, qui disposent de 30 jours pour interpeller les personnes visées par les mandats, ne seraient pas en mesure d'arrêter les quatre suspects désignés par le TSL.
"Aucune force ne pourra arrêter ceux qui sont mentionnés dans l'acte d'accusation (...). Il ne sera pas possible de les arrêter ni dans 30 jours, ni dans 30 ans, ni dans 300 ans", a dit M. Nasrallah, en réagissant à ce premier acte d'accusation du Tribunal spécial pour le Liban (TSL) créé en 2007. "Ce tribunal est pour nous un pur produit israélo-américain. Sur cette base-là, nous rejetons ce tribunal et tous les verdicts et les accusations nuls et non avenus qui en émanent", a-t-il poursuivi, dénonçant une enquête "truquée" et des enquêteurs "corrompus et hostiles" au Hezbollah. "Les choses iront jusqu'au procès par contumace, le verdict est déjà prêt", a dit le chef du Hezbollah, dont le camp domine le nouveau gouvernement de Najib Mikati. Hassan Nasrallah a aussi écarté toute possibilité de nouvelle guerre civile ou d'affrontements entre musulmans sunnites et chiites, alors que l'acte d'accusation faisait craindre une résurgence des violences
Face aux appels du camp de l'opposition dirigé par le sunnite Saad Hariri, fils de Rafic Hariri, pour obtenir l'arrestation par le gouvernement Mikati des quatre suspects, M. Nasrallah a lancé: "ne faites pas porter à ce gouvernement des responsabilités qu'il ne peut assumer". Les quatre membres du Hezbollah mentionnés dans l'acte d'accusation du TSL "ont un passé honorable dans la lutte contre l'occupation" israélien, a ajouté le chef du parti chiite armé, un allié des régimes syrien et iranien, sans dire plus sur ces suspects.

Les noms des suspects.

Le TSL a remis jeudi un acte d'accusation sous scellé et quatre mandats d'arrêt au procureur général à Beyrouth Saïd Mirza. Le ministre de l'intérieur Marwan Charbel a confirmé ensuite les noms des quatre suspects du Hezbollah, Moustafa Badreddine, Salim Ayyash, Assad Sabra et Hussein Anaissi. Tous quatre sont membres d'une cellule chargée de planifier et exécuter l'attentat à la camionnette piégée qui a coûté la vie à l'ancien premier ministre Rafic Hariri et 22 autres personnes à Beyrouth en 2005, selon la presse locale. Moustafa Badreddine est le beau-frère d'Imad Moughniyeh, le chef militaire du Hezbollah tué en 2008 dans une voiture piégée à Damas. Selon les médias libanais, il a remplacé Moughniyeh à la tête des opérations militaires du parti.
La réaction du chef de Hezbollah ne constitue pas une surprise dans la mesure où il avait dès 2010 dit s'attendre à ce que son mouvement soit mis en cause par le TSL et menacé de "couper la main" de celui qui arrêtera des membres du parti chiite. Depuis, le Hezbollah a lancé une campagne de dénigrement du TSL, l'accusant d'être "à la solde d'Israël et des Etats-Unis", qui le considèrent comme une organisation terroriste. Il avait aussi prévenu à plusieurs reprises qu'il ne resterait pas les bras croisés si un de ses membres était arrêté.

Le Monde avec AFP et Reuters 03.07.2011