jueves, 22 de diciembre de 2011

El Consejo de Seguridad de la ONU estudia un proyecto de resolución ruso sobre la situación en Siria.

Siria: Moscú entre la espada y la pared en la ONU.

El proyecto de resolución rusa ha sido enmendado por los occidentales, que quieren un texto firme contra Damasco.

«Pedimos a la delegación rusa llevar adelante negociaciones serias y rápidas» sobre su proyecto de resolución. La declaración del embajador alemán en la ONU ilustra el clima de sospecha que reina en el Consejo de Seguridad sobre el proyecto de resolución que concierne a Siria, presentado por Rusia el 15 de diciembre.
Europeos y norteamericanos le tomaron la pablabra a Moscú y exigieron a continuación un avance verdadero en el asunto, mientras que las fuerzas del orden sirias son acusadas de haber matado por lo menos a 250 personas en las últimas 48 horas. «Los rusos creían que estábamos aliados en bloque para rechazar su proyecto. Rusia no salía de su asombro cuando respondimos con entusiasmo, precisando solamente que haríamos algunas enmiendas que son necesarias», confió a un diplomático occidental.

Violaciones de derechos humanos.

Los rusos habían provocado la sorpresa, incluso en otros miembros del BRIC en el Consejo de Seguridad (Brasil, India, China y Sudáfrica), cuando sometieron a consideración un proyecto de resolución que ponía un poco más de presión sobre su aliado, Bachar el-Assad. Estaban muy ocupados como para no advertir a este último. Pero la táctica occidental los incita en lo sucesivo a ir más lejos.
A manera de enmiendas, los europeos, apoyados por los norteamericanos, aportaron de hecho una larga serie de modificaciones al texto ruso, considerado por Nueva York como una cáscara vacía. Sin pedir explícitamente ni un embargo de armas ni sanciones precisas, lo que ellos se reservan para la próxima ronda de negociaciones, se niegan categóricamente a establecer una equivalencia entre la violencia perpetrada por la oposición y la represión orquestrada por el régimen, con el precio de numerosas violaciones de derechos humanos. Entre las enmiendas sugeridas está la solicitud de una comisión de investigación y la necesidad de que respondan ante la justicia por los hechos violentos contra los civiles. Los occidentales también exigen una retirada inmediata de las fuerzas del orden de las ciudades rebeldes, la apertura a los medios internacionales y a las organizaciones humanitarias, así como la aplicación total e inmediata del plan de la Liga Árabe. Para facilitar el envío de observadores de la Liga Árabe, cuyos hombres no tienen experiencia en estos asuntos, la ONU envió a expertos a El Cairo.

Convencer a Brasil y a la India.

Las enmiendas permitirán testear la "sinceridad" y la "seriedad" de los rusos, sugiere un diplomático del Consejo de Seguridad. Los occidentales permanecen dubitativos. Moscú da la impresión de querer darle largas al asunto. Rusia, que cuenta con la presidencia rotativa del Consejo de Seguridad, tuvo sólo una sola reunión de expertos desde la presentación de su proyecto. Bajo la presión general, se había resignado a convocar a una segunda ayer.
El envío de observadores de la Liga Árabe permitirá paralelamente testear la seriedad de Bachar el-Assad, universalmente puesta en tela de juicio. «Si él no les da total libertad a los observadores árabes, volveremos al Consejo de Seguridad con una resolución más firme. Tendremos entonces más argumentos para convencer a países como Brasil o la India, lo que hará más difícil un nuevo veto ruso», sugiere un diplomático.

Fuente: Le Figaro por Adèle Smith publicado el 22.12.2011



Syrie: Moscou au pied du mur à l'ONU.

Le projet de résolution russe a été amendé par les Occidentaux, qui veulent un texte ferme contre Damas.

«Nous appelons la délégation russe à mener des négociations sérieuses et rapides» sur son projet de résolution. La déclaration de l'ambassadeur allemand à l'ONU illustre le climat de suspicion qui règne au Conseil de sécurité sur le projet de résolution concernant la Syrie, présenté par la Russie le 15 décembre.
Européens et Américains ont pris Moscou au mot et exigent désormais une véritable avancée sur le dossier, alors que les forces de l'ordre syriennes sont accusées d'avoir tué au moins 250 personnes ces dernières 48 heures. «Les Russes pensaient que nous allions rejeter en bloc leur projet. Quel n'a pas été leur étonnement lorsque nous avons répondu avec enthousiasme, précisant seulement que nous aurions quelques amendements à faire», confie un diplomate occidental.

Violations des droits de l'homme.

Les Russes avaient provoqué la surprise, y compris chez les autres Brics membres du Conseil de sécurité (Brésil, Inde, Chine et Afrique du Sud), lorsqu'ils ont soumis un projet de résolution mettant un peu plus de pression sur leur allié ­Bachar el-Assad. Ils avaient tout juste pris soin d'avertir ce dernier. Mais la tactique occidentale les pousse désormais à aller plus loin.
En guise d'amendements, les Européens, soutenus par les Américains, ont en fait apporté une longue série de modifications au texte russe, considéré à New York comme une coquille vide. Sans demander explicitement un embargo sur les armes ni des sanctions précises -ce qu'ils réservent pour le prochain train de négociations-, ils refusent catégoriquement d'établir une équivalence entre les violences perpétrées par l'opposition et la répression orchestrée par le régime, au prix de nombreuses violations des droits de l'homme. Parmi les amendements suggérés figure la demande d'une commission d'enquête et la nécessité de répondre en justice des violences contre les civils. Les Occidentaux exigent également un retrait immédiat des forces de l'ordre des villes rebelles, l'ouverture aux médias internationaux et aux organisations humanitaires, ainsi que l'application immédiate et totale du plan de la ­Ligue arabe. Pour faciliter l'envoi d'observateurs de la Ligue arabe, ce dont ­celle-ci n'a pas l'expérience, l'ONU a d'ailleurs envoyé des experts au Caire.

Convaincre le Brésil et l'Inde.

Les amendements permettront de tester la «sincérité» et le «sérieux» des Russes, suggère un diplomate au Conseil de sécurité. Les Occidentaux restent dubitatifs. Moscou donne l'impression de vouloir faire traîner les choses. La Russie, qui assure la présidence tournante du Conseil de sécurité, n'a tenu qu'une seule réunion d'experts depuis le dépôt de son projet. Sous la pression générale, elle s'était résignée à en convoquer une deuxième hier.
L'envoi d'observateurs de la Ligue arabe permettra parallèlement de tester le sérieux de Bachar el-Assad, universellement mis en doute. «S'il ne donne pas toute liberté aux observateurs arabes, nous reviendrons au Conseil de sécurité avec une résolution plus ferme. Nous aurons alors plus d'arguments pour convaincre des pays comme le Brésil ou l'Inde, ce qui rendra plus difficile un nouveau veto russe», suggère un diplomate.

Le Figaro par Adèle Smith publié le 22/12/2011