Nigeria, Siria, Irak…: los
niños kamikazes en las zonas de conflicto
Imputado a un niño, el
atentado mortal de Gaziantep, en el sudeste de Turquía, el sábado 20 de agosto,
saca a la luz un fenómeno recurrente en varios conflictos estos últimos años: la
utilización de niños o adolescentes como kamikazes.
"Un muchacho de 12 a
14 años de edad”. El día después del atentado que transformó un casamiento en
un baño de sangre en Gaziantep, en el sudeste de Turquía que mató al menos a
cincuenta personas, el presidente turco Recep Tayyip Erdogan afirmó que el
kamikaze que se detonó era un joven adolescente. Las autoridades turcas estiman
por otra parte que el atentado lleva la firma de la organización Estado
Islámico (EI).
Ahora bien, el EI ya ha
utilizado niños como kamikazes en varias oportunidades en otros países. Es el
caso de Siria. El Observatorio sirio de derechos humanos (OSDH) afirmaba el
verano pasado que los jihadistas del EI dependían cada vez más de niños para
las operaciones suicidas. En 2015, según la ONG, al menos 18 niños fueron
utilizados como kamikazes, en los combates entre el EI y las fuerzas kurdas en
el nordeste del Siria.
En Irak, la ONU denunció
en febrero de 2015 el reclutamiento en Irak por “grupos armados”, en particular
por el EI, de “un gran número de niños”, incluso discapacitados, para transformarlos
en combatientes, en kamikazes y en escudos humanos, a los que le son infligidos
maltratos sexuales y otras torturas.
44 niños utilizados como
kamikazes por Boko Haram en 2015
El grupo islamista
nigeriano Boko Haram que se ha unido a la organización Estado Islámico (EI), también
cada vez más recurre a niños para cometer atentados e intentar instaurar el
terror en la región del lago Chad. Según el Fondo de la Naciones Unidas para la
Infancia (Unicef), en Nigeria, Camerún, Chad y Níger, países castigados
duramente por el grupo Boko Haram, cuarenta y cuatro niños fueron utilizados en
2015 en ataques kamikazes. No habían sido más que cuatro en 2014. Otro dato
revelado por Unicef: más del 75% de estos jóvenes kamikazes eran niñas.
En Maiduguri, en enero de
2015, al menos diecinueve personas murieron cuando una bomba fijada sobre una
niña de unos diez años explotó en un mercado repleto de esta gran ciudad del
nordeste de Nigeria.
Los talibanes también
En Afganistán, son
acusados los talibanes de haber recurrido a adolescentes para cometer ataques
suicidas. Los insurgentes afirman que los “niños de cara lampiña” jamás son
utilizados en operaciones militares. Pero las autoridades afganas señalan
regularmente la detención de jóvenes adolescentes que los talibanes contaban con
utilizar como kamikazes.
En marzo de 2016, un niño
de 12 años, que debía hacerse explotar, se entregó a las fuerzas afganas en la
provincia oriental de Nangarhar. Los talibanes lo habían enviado a hacerse
matar llevándose con él “impíos” del ejército nacional. Él hizo marcha atrás a
último momento después de haber visto soldados rezar en una mezquita.
En 2012, un adolescente
kamikaze mató al menos a seis personas, en su mayoría niños, cerca del cuartel
general de la OTAN en pleno corazón de Kabul. Un ataque reivindicado por los
talibanes.
Fuente: FRANCE 24 con AFP
22/08/2016
Nigeria, Syrie, Irak…: les
enfants kamikazes dans les zones de conflit
Imputé à un enfant,
l’attentat meurtrier de Gaziantep, dans le sud-est de la Turquie, samedi 20
août, met en lumière un phénomène récurrent dans plusieurs conflits ces
dernières années: l’utilisation d’enfants ou d’adolescents comme kamikazes.
"Un garçon âgé de 12
à 14 ans". Le lendemain de l’attentat qui a transformé un mariage en bain
de sang à Gaziantep, dans le sud-est de la Turquie tuant au moins cinquante
personnes, le président turc Recep Tayyip Erdogan a affirmé que le kamikaze qui
s’était fait exploser était un jeune adolescent. Les autorités turques estiment
par ailleurs que l’attentat porte la signature du l'organisation État islamique
(EI).
Or, l’EI a déjà utilisé
des enfants comme kamikazes à plusieurs reprises dans d’autres pays. C’est le
cas en Syrie. L'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH) affirmait
ainsi l’été dernier que les jihadistes de l'EI dépendaient de plus en plus des
enfants pour les opérations suicide. En 2015, selon l'ONG, au moins 18 enfants
ont été utilisés comme kamikazes, dans les combats entre EI et forces kurdes
dans le nord-est de la Syrie.
En Irak, l'ONU a dénoncé
en février 2015 le recrutement en Irak par des "groupes armés", en
particulier par l'EI, d'"un grand nombre d'enfants", y compris
handicapés, pour en faire des combattants, des kamikazes et des boucliers
humains, ainsi que les sévices sexuels et les autres tortures qui leur sont
infligés.
44 enfants utilisés comme
kamikazes par Boko Haram en 2015
Le groupe islamiste
nigérian Boko Haram qui a rallié l'organisation de l'État islamique (EI) a, lui
aussi, de plus en plus recours à des enfants pour commettre des attentats et
tenter d'instaurer la terreur dans la région du lac Tchad. Selon le Fonds des
Nations unies pour l'enfance (Unicef), au Nigeria, au Cameroun, au Tchad et au
Niger, pays où sévit le groupe Boko Haram, quarante-quatre enfants ont été
utilisés en 2015 dans des attaques kamikazes. Ils n’étaient encore que quatre
en 2014. Autre donnée relevée par l’Unicef : plus de 75 % de ces jeunes
kamikazes étaient des filles.
À Maiduguri, en janvier
2015, au moins dix-neuf personnes ont péri lorsqu'une bombe fixée sur une
fillette d'une dizaine d'années avait explosé dans un marché bondé de cette
grande ville du nord-est du Nigeria.
Les talibans aussi
En Afghanistan, ce sont
les talibans qui sont accusés d’avoir recours à des adolescents pour commettre
des attaques suicide. Les insurgés affirment, eux, que les "garçons au
visage glabre" ne sont jamais utilisés dans les opérations militaires.
Mais les autorités afghanes signalent régulièrement l'arrestation de jeunes
adolescents que les talibans comptaient utiliser comme kamikazes.
En mars 2016, un garçon de
12 ans, qui devait se faire exploser, s'est ainsi rendu aux forces afghanes
dans la province orientale de Nangarhar. Les talibans l'avaient envoyé se faire
tuer en emportant avec lui des "mécréants" de l'armée nationale. Il a
fait marche arrière à la dernière minute après avoir vu des soldats prier dans
une mosquée.
En 2012, un adolescent
kamikaze a tué au moins six personnes, surtout des enfants, à proximité du QG
de l'Otan en plein cœur de Kaboul. Une attaque revendiquée par les talibans.
FRANCE 24 avec AFP 22/08/2016