lunes, 22 de agosto de 2016

La utilización de niños y adolescentes para cometer atentados suicidas se expande en las distintas regiones conflictivas


Nigeria, Siria, Irak…: los niños kamikazes en las zonas de conflicto
    
Imputado a un niño, el atentado mortal de Gaziantep, en el sudeste de Turquía, el sábado 20 de agosto, saca a la luz un fenómeno recurrente en varios conflictos estos últimos años: la utilización de niños o adolescentes como kamikazes.

"Un muchacho de 12 a 14 años de edad”. El día después del atentado que transformó un casamiento en un baño de sangre en Gaziantep, en el sudeste de Turquía que mató al menos a cincuenta personas, el presidente turco Recep Tayyip Erdogan afirmó que el kamikaze que se detonó era un joven adolescente. Las autoridades turcas estiman por otra parte que el atentado lleva la firma de la organización Estado Islámico (EI).
Ahora bien, el EI ya ha utilizado niños como kamikazes en varias oportunidades en otros países. Es el caso de Siria. El Observatorio sirio de derechos humanos (OSDH) afirmaba el verano pasado que los jihadistas del EI dependían cada vez más de niños para las operaciones suicidas. En 2015, según la ONG, al menos 18 niños fueron utilizados como kamikazes, en los combates entre el EI y las fuerzas kurdas en el nordeste del Siria.
En Irak, la ONU denunció en febrero de 2015 el reclutamiento en Irak por “grupos armados”, en particular por el EI, de “un gran número de niños”, incluso discapacitados, para transformarlos en combatientes, en kamikazes y en escudos humanos, a los que le son infligidos maltratos sexuales y otras torturas.

44 niños utilizados como kamikazes por Boko Haram en 2015

El grupo islamista nigeriano Boko Haram que se ha unido a la organización Estado Islámico (EI), también cada vez más recurre a niños para cometer atentados e intentar instaurar el terror en la región del lago Chad. Según el Fondo de la Naciones Unidas para la Infancia (Unicef), en Nigeria, Camerún, Chad y Níger, países castigados duramente por el grupo Boko Haram, cuarenta y cuatro niños fueron utilizados en 2015 en ataques kamikazes. No habían sido más que cuatro en 2014. Otro dato revelado por Unicef: más del 75% de estos jóvenes kamikazes eran niñas.
En Maiduguri, en enero de 2015, al menos diecinueve personas murieron cuando una bomba fijada sobre una niña de unos diez años explotó en un mercado repleto de esta gran ciudad del nordeste de Nigeria.

Los talibanes también

En Afganistán, son acusados los talibanes de haber recurrido a adolescentes para cometer ataques suicidas. Los insurgentes afirman que los “niños de cara lampiña” jamás son utilizados en operaciones militares. Pero las autoridades afganas señalan regularmente la detención de jóvenes adolescentes que los talibanes contaban con utilizar como kamikazes.
En marzo de 2016, un niño de 12 años, que debía hacerse explotar, se entregó a las fuerzas afganas en la provincia oriental de Nangarhar. Los talibanes lo habían enviado a hacerse matar llevándose con él “impíos” del ejército nacional. Él hizo marcha atrás a último momento después de haber visto soldados rezar en una mezquita.
En 2012, un adolescente kamikaze mató al menos a seis personas, en su mayoría niños, cerca del cuartel general de la OTAN en pleno corazón de Kabul. Un ataque reivindicado por los talibanes.

Fuente: FRANCE 24 con AFP 22/08/2016



Nigeria, Syrie, Irak…: les enfants kamikazes dans les zones de conflit
    
Imputé à un enfant, l’attentat meurtrier de Gaziantep, dans le sud-est de la Turquie, samedi 20 août, met en lumière un phénomène récurrent dans plusieurs conflits ces dernières années: l’utilisation d’enfants ou d’adolescents comme kamikazes.

"Un garçon âgé de 12 à 14 ans". Le lendemain de l’attentat qui a transformé un mariage en bain de sang à Gaziantep, dans le sud-est de la Turquie tuant au moins cinquante personnes, le président turc Recep Tayyip Erdogan a affirmé que le kamikaze qui s’était fait exploser était un jeune adolescent. Les autorités turques estiment par ailleurs que l’attentat porte la signature du l'organisation État islamique (EI).
Or, l’EI a déjà utilisé des enfants comme kamikazes à plusieurs reprises dans d’autres pays. C’est le cas en Syrie. L'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH) affirmait ainsi l’été dernier que les jihadistes de l'EI dépendaient de plus en plus des enfants pour les opérations suicide. En 2015, selon l'ONG, au moins 18 enfants ont été utilisés comme kamikazes, dans les combats entre EI et forces kurdes dans le nord-est de la Syrie.
En Irak, l'ONU a dénoncé en février 2015 le recrutement en Irak par des "groupes armés", en particulier par l'EI, d'"un grand nombre d'enfants", y compris handicapés, pour en faire des combattants, des kamikazes et des boucliers humains, ainsi que les sévices sexuels et les autres tortures qui leur sont infligés.

44 enfants utilisés comme kamikazes par Boko Haram en 2015

Le groupe islamiste nigérian Boko Haram qui a rallié l'organisation de l'État islamique (EI) a, lui aussi, de plus en plus recours à des enfants pour commettre des attentats et tenter d'instaurer la terreur dans la région du lac Tchad. Selon le Fonds des Nations unies pour l'enfance (Unicef), au Nigeria, au Cameroun, au Tchad et au Niger, pays où sévit le groupe Boko Haram, quarante-quatre enfants ont été utilisés en 2015 dans des attaques kamikazes. Ils n’étaient encore que quatre en 2014. Autre donnée relevée par l’Unicef : plus de 75 % de ces jeunes kamikazes étaient des filles.
À Maiduguri, en janvier 2015, au moins dix-neuf personnes ont péri lorsqu'une bombe fixée sur une fillette d'une dizaine d'années avait explosé dans un marché bondé de cette grande ville du nord-est du Nigeria.

Les talibans aussi

En Afghanistan, ce sont les talibans qui sont accusés d’avoir recours à des adolescents pour commettre des attaques suicide. Les insurgés affirment, eux, que les "garçons au visage glabre" ne sont jamais utilisés dans les opérations militaires. Mais les autorités afghanes signalent régulièrement l'arrestation de jeunes adolescents que les talibans comptaient utiliser comme kamikazes.
En mars 2016, un garçon de 12 ans, qui devait se faire exploser, s'est ainsi rendu aux forces afghanes dans la province orientale de Nangarhar. Les talibans l'avaient envoyé se faire tuer en emportant avec lui des "mécréants" de l'armée nationale. Il a fait marche arrière à la dernière minute après avoir vu des soldats prier dans une mosquée.
En 2012, un adolescent kamikaze a tué au moins six personnes, surtout des enfants, à proximité du QG de l'Otan en plein cœur de Kaboul. Une attaque revendiquée par les talibans.

FRANCE 24 avec AFP 22/08/2016