Después de los talibanes,
Daech reivindica a su turno el atentado en Pakistán
Una guerra de comunicación
parece desarrollarse entre Daech y los talibanes, después del atentado en
Pakistán, que causó la muerte de al menos 70 personas, y provocó 112 heridos, este
lunes en un hospital del sudoeste del país. Una de las ramas más sectarias del
Movimiento de los talibanes pakistaníes reivindicó el ataque después del
mediodía antes de que el grupo Estado Islámico (otro nombre de Daech) lo
reivindicara a su turno a la noche.
Jamaat-Ul-Ahrar, un grupo de
talibanes, “toma la responsabilidad” de la explosión en el hospital de Quetta,
podemos leer en un correo enviado a los periodistas a la tarde. Algunas horas
más tarde, la agencia de propaganda de Daech, Amaq, publicaba un comunicado: “un
kamikaze de Estado Islámico hizo detonar su cinturón explosivo durante una
reunión de empleados del ministerio de Justicia y de la policía pakistaní en la
ciudad de Quetta”.
Dos reivindicaciones, para
un único y mismo atentado... Una situación que viene a señalar que Pakistán
constituye un gran desafío para las organizaciones terroristas. Al menos que
esta doble declaración oficialice un acercamiento entre los dos grupos
islamistas...
Los talibanes
anti-cristianos
La primera organización es
un reagrupamiento de disidentes del Movimiento de los talibanes pakistaníes
(«Tehrik-e-Taliban Pakistan», TTP), según Libération. Una de las facciones más
violentas y sectarias nacida en agosto de 2014 de divergencias con la
organización madre también en agosto de 2014.
Los cristianos son a menudo el blanco de Jamaat-Ul-Ahrar. El grupo de
talibanes era ya responsable del atentado en Lahore, perpetrado durante el fin
de semana de Pascuas. 75 personas murieron. En la misma ciudad, el grupo
terrorista había tomado como blanco dos iglesias un año antes, matando a quince
personas.
El objetivo del grupo es
la instauración de un Estado Islámico en Pakistán y la continuación de la jihad
mundial, según L'Obs. La “Congregación de los hombres libres” fue un tiempo
cercana a Al-Qaeda. Habíamos afirmado también que el grupo había jurado lealtad
a Daech, sin que eso se haya confirmado nunca.
Daech se implanta en la
región
Daech, principalmente presente
en Irak y en Siria, extiende también sus ramificaciones hasta Pakistán, pasando
por Afganistán.
Zahid Hussain, editor de
Dawn, uno de los diarios más influyentes del país, denunciaba desde noviembre
de 2015 la ceguera de su gobierno, que rechazaba ver la implantación de los
jihadistas de Daech. “Lo más chocante, es que la Mezquita roja de Islamabad
(capital del país) se transforme en el refugio de los militantes islamistas
radicales”, que se remiten a Abubakar Al-Baghdadi, el jefe del grupo terrorista,
se alarma el periodista. Según él, muchos talibanes huyendo de las operaciones
del ejército se habían unido a las filas de Daech.
En esa época, la región de
Baluchistán, donde tuvo lugar el atentado del hospital este lunes, señalaba
reclutamientos en la provincia. Pero también que los pakistaníes proveían a la
organización terrorista “contingentes importantes en Irak y en Siria” según Courrier
international.
En mayo de 2015, Daech
había reivindicado su primer ataque en el país.
Fuente: Le Parisien por
Sarah Paillou 08 de agosto de 2016
Après les Talibans, Daech
revendique à son tour l'attentat au Pakistan
Une guerre de
communication semble se jouer entre Daech et les Talibans, après l'attentat au
Pakistan, qui a causé la mort d'au moins 70 personnes, et fait 112 blessés, ce
lundi dans un hôpital du sud-ouest du pays. Une des branches les plus sectaires
du Mouvement des Talibans pakistanais a revendiqué l'attaque dans l'après-midi
avant que que le groupe Etat islamique (autre nom de Daech) ne le revendique à
son tour dans la soirée.
Jamaat-Ul-Ahrar, groupe de
Talibans, «prend la responsabilité» de l'explosion à l'hôpital de Quetta,
pouvait-on lire dans un courriel envoyé aux journalistes en milieu
d'après-midi. Quelques heures plus tard, l'agence de propagande de Daech, Amaq,
publiait un communiqué: «un kamikaze de l'Etat islamique a déclenché sa
ceinture explosive lors d'un rassemblement d'employés du ministère de la
Justice et de la police pakistanaise dans la ville de Quetta».
Deux revendications, pour un seul et même
attentat... Une situation qui vient rappeler que le Pakistan constitue un enjeu
majeur pour les organisations terroristes. A moins que cette double-déclaration
officialise un rapprochement entre les deux groupes islamistes...
Les Talibans
anti-chrétiens
La première organisation
est un regroupement de dissidents du Mouvement des Talibans pakistanais («Tehrik-e-Taliban
Pakistan», TTP), selon Libération. Une des factions les plus violentes et
sectaires née en août 2014 de divergences avec l'organisation-mère en août
2014. Les chrétiens sont souvent la cible
de Jamaat-Ul-Ahrar. Le groupe de Talibans était déjà responsable de l'attentat
à Lahore, perpétré pendant le week-end de Pâques. 75 personnes étaient mortes.
Dans la même ville, le groupe terroriste avait visé deux églises un an plus
tôt, tuant quinze personnes.
L'objectif du groupe est
l'instauration d'un Etat islamique au Pakistan et la poursuite du djihad
mondial, selon L'Obs. La «Congrégation des hommes libres» fut un temps proche
d'Al-Qaïda. On prétendit aussi que le groupe avait fait allégeance à Daech,
sans que cela ne soit jamais confirmé.
Daech s'implante dans la
région
Daech, principalement
présent en Irak et en Syrie, étend aussi ses ramifications jusqu'au Pakistan,
en passant par l'Afghanistan.
Zahid Hussain,
éditorialiste de Dawn, l'un des journaux les plus influents du pays, dénonçait
dès novembre 2015 l'aveuglement de son gouvernement, qui refusait de voir
l'implantation des djihadistes de Daech. «Le plus choquant, c’est que la
Mosquée rouge d’Islamabad (capitale du pays) soit en train de redevenir le
repaire des militants islamistes radicaux», qui se réfèrent à Abubakar
Al-Baghdadi, le chef du groupe terroriste, s'alarmait le journaliste. Selon
lui, de nombreux Talibans fuyant les opérations de l'armée avaient rejoint les
rangs de Daech.
A l'époque, la région du
Baloutchistan, où s'est déroulée l'attentat de l'hôpital ce lundi, signalait
des recrutements dans la province. Mais aussi que les Pakistanais fournissaient
à l’organisation terroriste «des contingents importants en Irak et en Syrie»,
selon Courrier international.
En mai 2015, Daech avait
revendiqué sa première attaque dans le pays.
Le Parisien par Sarah
Paillou 08 août 2016