sábado, 1 de febrero de 2014

Con un nuevo atentado suicida, el Líbano padece en su propio territorio las guerras confesionales del interminable conflicto en Siria.


Líbano: un nuevo atentado con coche bomba deja al menos 4 muertos.

Un nuevo atentado con coche bomba, probablemente conducido por un kamikaze, provocó al menos cuatro muertos el sábado en el este del Líbano, el cuarto dirigido contra un feudo del movimiento chiíta Hezbollah en un mes.
Es también el séptimo atentado que golpea un bastión del Hezbollah desde que este poderoso movimiento armado envió a mediados de 2013 hombres a combatir a los rebeldes junto a las tropas del presidente sirio Bachar al-Assad.
El ataque se produjo en una estación de servicio en Hermel, el segundo blanco en esta ciudad situada a una decena de kilómetros de la frontera siria en menos de un mes.
“Hay al menos cuatro muertos y más de 15 heridos, tres de ellos están en estado crítico. Pensamos que se trata de un atentado suicida”, declaró el ministro del Interior Marwan Charbel a la cadena de televisión del Hezbollah, Al-Manar.
La deflagración, que se produjo hacia las 1800 hora local (1600 GMT), ya de noche, provocó un incendio enorme que retrasó la llegada de los socorristas. La televisión mostró grandes llamas sobre los lugares del atentado.
Las fuerzas de seguridad fueron desplegadas enseguida y el sector ha sido cerrado, después de que los bomberos consiguieron apagar las llamas.
La estación de servicio forma parte de una red benéfica instalada por Mohammad Hussein Fadlallah, uno de los más grandes dignatarios chiítas libaneses, muerto en 2010.
El 16 de enero, un atentado con coche bomba delante del edificio de la sede local del gobierno en la plaza central de Hermel, una ciudad de la planicie oriental de Békaa, había provocado tres muertos.
El ataque había sido reivindicado por el “Frente al-Nosra en el Líbano”, un grupo recientemente aparecido y que lleva el mismo nombre que la rama oficial de Al-Qaeda en Siria. Se ignora sin embargo los lazos entre los dos grupos.
Este grupo había reivindicado otro atentado suicida ocurrido cinco días más tarde contra un barrio de la periferia sur de Beirut, otro feudo del Hezbollah (4 muertos). En su cuenta de Twitter, el “Frente al-Nosra en el Líbano” explicó haber realizado esta “operación mártir” para responder a “las masacres perpetradas por el partido de Irán (Hezbollah, NDLR)”.
Un atentado precedente, el 02 de enero en la periferia sur, había sido reivindicado por el Estado islámico en Irak y en Levante (EIIL), afiliado Al-Qaeda y que combate al régimen sirio.
El Líbano es arrastrado a una espiral de violencia desde el principio, en marzo de 2011, del conflicto en Siria, que exacerbó las tensiones entre musulmanes sunnitas, que apoyan en su mayoría a los rebeldes que luchan contra el régimen de Assad, y los chiitas, liderados por el Hezbollah.
Al norte del Líbano, la ciudad de Trípoli es regularmente el teatro de combates entre habitantes sunnitas y alauitas, la confesión del presidente sirio.
Los ataques se refirieron por otra parte a opositores al Hezbollah y al régimen de Damasco, como al político sunnita Mohammed Chatah, asesinado en un atentado con coche bomba el 27 de diciembre en Beirut.
La coalición conocida como 14-Marzo, prooccidental y antisiria, liderada por el ex primer ministro Saad Hariri que vive en el exilio en Francia, acusó al Hezbollah de estar detrás de este asesinato.
Víctima de las repercusiones del conflicto en Siria, su potencia tutelar durante cerca de 30 años, el Líbano está paralizado políticamente desde la dimisión del primer ministro Najib Mikati en marzo de 2013, la coalición de 14-Marzo y el Hezbollah no llegaron a un acuerdo sobre la formación de un gobierno.

Fuente: Le Point y AFP publicado el 01/02/2014



Liban: un nouvel attentat à la voiture piégée fait au moins 4 morts.

Un nouvel attentat à la voiture piégée, probablement mené par un kamikaze, a fait au moins quatre morts samedi dans l'est du Liban, le quatrième à viser un fief du mouvement chiite Hezbollah en un mois.
C'est aussi le septième attentat à frapper un bastion du Hezbollah depuis que ce puissant mouvement armé a envoyé à la mi-2013 des hommes combattre les rebelles aux côtés des troupes du président syrien Bachar al-Assad.
L'attaque s'est produite dans une station-service à Hermel, la deuxième à viser cette ville située à une dizaine de km de la frontière syrienne en moins d'un mois.
"Il y a au moins quatre morts et plus de 15 blessés, dont trois sont dans un état critique. Nous pensons qu'il s'agit d'un attentat suicide", a déclaré le ministre de l'Intérieur Marwan Charbel à la chaîne de télévision du Hezbollah, Al-Manar.
La déflagration, qui s'est produite vers 18H00 locales (16H00 GMT), la nuit tombée, a provoqué un énorme incendie qui a gêné l'arrivée des secours. La télévision a montré d'immenses flammes sur les lieux de l'attentat.
Les forces de sécurité ont été aussitôt déployées et le secteur a été bouclé, après que les pompiers ont réussi à éteindre les flammes.
La station-service fait partie d'un réseau caritatif mis sur pied par Mohammad Hussein Fadlallah, un des plus grands dignitaires chiites libanais, mort en 2010.
Le 16 janvier, un attentat à la voiture piégée devant le bâtiment du siège local du gouvernement sur la place centrale de Hermel, une ville de la plaine orientale de la Békaa, avait fait trois morts.
L'attaque avait été revendiquée par le "Front al-Nosra au Liban", un groupe apparu récemment et qui porte le même nom que la branche officielle d'Al-Qaïda en Syrie. On ignore néanmoins les liens entre les deux groupes.
Ce groupe avait revendiqué un autre attentat suicide survenu cinq jours plus tard contre un quartier de la banlieue sud de Beyrouth, un autre fief du Hezbollah (4 morts). Sur son compte Twitter, le "Front al-Nosra au Liban" a expliqué avoir mené cette "opération martyre" pour répondre "aux massacres perpétrés par le parti de l'Iran (le Hezbollah, NDLR)".
Un précédent attentat, le 2 janvier dans la banlieue sud, avait été revendiqué par l'Etat islamique en Irak et au Levant (EIIL), affilié à Al-Qaïda et qui combat le régime syrien.
Le Liban est entraîné dans une spirale de violences depuis le début, en mars 2011, du conflit en Syrie, qui a exacerbé les tensions entre musulmans sunnites, qui soutiennent en majorité les rebelles luttant contre le régime Assad, et les chiites, emmenés par le Hezbollah.
Dans le nord du Liban, la ville de Tripoli est régulièrement le théâtre de combats entre des habitants sunnites et alaouites, la confession du président syrien.
Des attaques ont par ailleurs visé des opposants au Hezbollah et au régime de Damas, comme le politicien sunnite Mohammed Chatah, tué dans un attentat à la voiture piégée le 27 décembre à Beyrouth.
La coalition dite du 14-Mars, pro-occidentale et anti-syrienne, menée par l'ex-Premier ministre Saad Hariri qui vit en exil en France, a accusé le Hezbollah d'être derrière cet assassinat.
Victime des contrecoups du conflit en Syrie, sa puissance tutélaire pendant près de 30 ans, le Liban est paralysé politiquement depuis la démission du Premier ministre Najib Mikati en mars 2013, la coalition du 14-Mars et le Hezbollah ne parvenant pas à un accord sur la formation d'un gouvernement.

Le Point et AFP publié le 01/02/2014