En una nueva etapa hacia su desaparición, la organización
separatista vasca presentó a expertos extranjeros las armas puestas fuera de
uso operacional.
Este primer paso tiene un fuerte alcance simbólico, mientras
que la sociedad vasca y los españoles reclaman a la ETA acelerar el proceso de su
disolución. Sin embargo, las armas presentadas son sólo la punta del iceberg.
Sobre el inventario firmado por la
ETA y la
Comisión de verificación internacional (CIV) figuran un
fusil, una pistola, tres revólveres, dos granadas, 300 cartuchos, una quincena
de kilos de explosivos y unos detonadores… Un balance muy pobre si lo
comparamos con las 250 pistolas robadas en una armería de Vauvert en 2006, que la ETA todavía conservaría, según
la policía.
Lo importante, para los etarras, es ilustrar a través de un
acto concreto su determinación a entregar las armas. La CIV , que se constituyó después
de la negativa del gobierno español de participar en todo diálogo con la ETA , juega de repente un rol
esencial. El grupo, interlocutor reconocido por el gobierno regional vasco que
lo ha recibido varias veces, en cambio es ignorado por Madrid. El gobierno
conservador de Mariano Rajoy considera que los únicos organismos legítimos para
verificar el desarme son las fuerzas de policía.
El presidente de la
CIV , el Sri-Lankes Ram Manikkalingam, se dirigió a los medios
este viernes en un hotel de Bilbao. El grupo, explicó, inventarió en enero de
2014 las armas, municiones y explosivos neutralizados por la ETA. En un vídeo enviado a
la cadena de televisión británica BBC, aparecen dos miembros de la comisión en
compañía de dos supuestos terroristas enmascarados. Los verificadores observan
las armas, dispuestas sobre una mesa, frente a una reproducción del famoso
cuadro Guernica, de Picasso.
A la inversa, el gobierno español, a través de su ministro
del Interior, Jorge Fernández Díaz, denunció un "teatro" antes mismo de
que la Comisión
hubiera pronunciado una palabra. Este discurso inflexible es sin duda el único
posible para los conservadores. El gobierno fue muy criticado por su ala
derecha y por las víctimas de la
ETA cuando aplicó una decisión del Tribunal de Estrasburgo
que lo forzaba a liberar a decenas de presos. “Él no está en condición de
promover un proceso de paz”, describe una fuente cercana a los verificadores.
El presidente del gobierno vasco, el nacionalista moderado Íñigo Urkullu,
reconoció por su parte “un primer paso" que juzgó “importante, pero
insuficiente”.
Fuente: Le Figaro por Mathieu de Taillac publicado el
21/02/2014
L'ETA commence à détruire son armement.
Nouvelle
étape vers sa disparition, l'organisation séparatiste basque a présenté à des
experts étrangers des armes mises hors d'usage opérationnel.
L'ETA a
commencé à «mettre hors d'usage une partie de ses armes». Quarante-six ans
après son premier assassinat, et vingt-huit mois après avoir annoncé la fin de
son activité terroriste, l'organisation séparatiste basque, responsable de la
mort de plus de 800 personnes, a présenté ce qu'elle promet être «le premier
pas d'un désarmement total» selon la déclaration d'un groupe de médiateurs
étrangers.
Ce premier pas a une forte portée symbolique, alors que la
société basque et les Espagnols réclamaient à l'ETA d'accélérer le processus de
sa dissolution. En revanche, les armes présentées ne sont que la partie émergée
de l'iceberg. Sur l'inventaire signé par l'ETA et la Commission de
vérification internationale (CIV) figurent un fusil, un pistolet, trois
revolvers, deux grenades, 300 cartouches, une quinzaine de kilos d'explosifs et
quelques détonateurs… Un bien maigre bilan si on le compare aux 250 pistolets
volés dans une armurerie de Vauvert en 2006, que l'ETA conserverait encore,
selon la police.
L'important, pour les etarras, est d'illustrer par un acte
concret leur détermination à livrer les armes. La CIV , qui s'est constituée
après le refus du gouvernement espagnol de participer à tout dialogue avec
l'ETA, joue du coup un rôle essentiel. Le groupe, interlocuteur reconnu par le
gouvernement régional basque qui l'a reçu à plusieurs reprises, est en revanche
ignoré par Madrid. Le gouvernement conservateur de Mariano Rajoy considère que
les seuls organismes légitimes pour vérifier le désarmement sont les forces de
police.
Le président de la
CIV , le Sri-Lankais Ram Manikkalingam, s'est adressé aux
médias ce vendredi dans un hôtel de Bilbao. Le groupe, a-t-il expliqué, a
inventorié en janvier 2014 les armes, munitions et explosifs neutralisés par
ETA. Dans une vidéo remise à la chaîne de télévision britannique BBC,
apparaissent deux membres de la commission en compagnie de deux supposés
terroristes encagoulés. Les vérificateurs observent les armes, disposées sur
une table, devant une reproduction du fameux cadre Guernica, de Picasso. La CIV dit avoir «vérifié que
l'ETA a mis sous scellés et hors d'usage un certain nombre d'armes, de
munitions et d'explosifs» et conclut que «ce premier pas est crédible et
significatif», similaire à ceux effectués dans d'autres pays et qui ont conduit
à un «désarmement total».
À l'inverse, le gouvernement espagnol, par la voix du
ministre de l'Intérieur, Jorge Fernández Díaz, a dénoncé un «théâtre» avant
même que la Commission
n'ait prononcé un mot. Ce
discours inflexible est sans doute le seul possible pour les conservateurs. Le
gouvernement a été très critiqué par son aile droite et par les victimes de
l'ETA lorsqu'il a appliqué une décision du Tribunal de Strasbourg le
contraignant à libérer des dizaines de prisonniers. «Il n'est pas en condition
de promouvoir un processus de paix», décrypte une source proche des
vérificateurs. Le président du gouvernement basque, le nationaliste modéré
Íñigo Urkullu, a reconnu pour sa part «un premier pas» qu'il a jugé «important,
mais insuffisant».
Le Figaro par Mathieu de Taillac Publié le 21/02/2014