Egipto: un ex colaborador de Mubarak primer ministro.
Ibrahim Mahlab, un cacique del partido del presidente
derrocado Hosni Mubarak, fue nombrado el martes nuevo primer ministro de Egipto,
al día siguiente de la dimisión del gobierno nombrado por el ejército luego de
la destitución, el 3 de julio de 2013, del islamista Mohamed Morsi. Llega al
poder sobre un fondo de crisis económica creciente, de huelgas en diferentes
sectores profesionales y de atentados que se repiten.
Ministro saliente de Hábitat, Ibrahim Mahlab debe formar en
lo sucesivo un nuevo equipo gubernamental con el fin de conducir al más poblado
de los países árabes hacia la elección presidencial prevista para la primavera
y para la cual el hombre fuerte del país, el jefe del ejército Abdel Fattah
al-Sissi, está como favorito. Pero para poder presentarse a la elección presidencial
prevista de aquí a mediados de abril, Al-Sissi no debía estar más en el
gobierno donde ocupaba los puestos de vice-primer ministro y de ministro de Defensa.
La dimisión el lunes del gobierno dirigido por Hazem el-Beblawi, era esperada.
El nuevo Primer ministro dijo que espera presentar su
gobierno “dentro de tres o cuatro días" y prometió abocarse a los asuntos
económicos y a la cuestión de la seguridad en un país abandonado por los
turistas, la economía en ruinas y presa de atentados dirigidos casi diariamente
contra las fuerzas del orden. Se mostró determinado a continuar la acción
contra el "terrorismo" comprometida por las autoridades dirigidas de
facto por el ejército, estimando que “esto crearía las condiciones para una
vuelta de las inversiones y del turismo”.
Asociado al régimen de Mubarak
Ibrahim Mahlab, un ingeniero nacido en 1949, dirigió la
empresa gubernamental Arab Contractors, una de las empresas constructoras más
importantes en Egipto. Ocupó un escaño en el Senado bajo la presidencia de Mubarak
y era uno de los cuadros del partido del ex-raïs, el Partido nacional
democrático (PND).
Sus detractores lo asocian con el antiguo régimen mientras
que numerosos militantes y el único candidato declarado a la elección
presidencial por ahora, el líder de izquierda Hamdeen Sabbahi, dicen temer una
vuelta de las figuras de la era Mubarak y del poder autoritario, justo a tres
años de la "revolución" lanzada en la estela de la Primavera árabe a
principios de 2011. Sus partidarios, en cambio, ven un hombre dinámico, fuerte y
de numerosos éxitos en su dominio y cercano a la calle.
Desde la expulsión de Mohamed Morsi, el único presidente
elegido democráticamente en el país, policías y soldados reprimen
implacablemente las manifestaciones de sus partidarios islamistas, por lo menos
1.400 de ellos murieron en siete meses según Amnesty International, y miles de
otros han sido detenidos.
Fuente: Le Parisien con AFP publicado el 25.02.2014
Egypte: un ancien proche de Moubarak Premier ministre.
Ibrahim Mahlab, un cacique du parti du président déchu Hosni
Moubarak, a été nommé mardi nouveau Premier ministre de l'Egypte, au lendemain
de la démission du gouvernement nommé par l'armée après la destitution, le 3
juillet 2013, de l'islamiste Mohamed Morsi. Il arrive au pouvoir sur fond de
crise économique grandissante, de grèves dans différents secteurs
professionnels et d'attentats à répétition.
Ministre sortant de l'Habitat, Ibrahim Mahlab doit désormais
former une nouvelle équipe gouvernementale afin de conduire le plus peuplé des
pays arabes vers l'élection présidentielle prévue au printemps et pour laquelle
l'homme fort du pays, le chef de l'armée Abdel Fattah al-Sissi, est donné
favori. Mais pour pouvoir se présenter à la présidentielle prévue d'ici à la
mi-avril, Al-Sissi ne devait plus être au gouvernement où il occupait les
postes vice-Premier ministre et de ministre de la Défense. La démission
lundi du gouvernement dirigé par Hazem el-Beblawi, était attendue.
Le nouveau Premier ministre a dit espérer présenter son
gouvernement d'ici «trois à quatre jours» et promis de s'atteler aux dossiers
économiques et à la question de la sécurité dans un pays déserté par les
touristes, à l'économie en ruines et en proie à des attentats qui visent
désormais quasi-quotidiennement les forces de l'ordre. Se disant déterminé à
poursuivre l'action contre le «terrorisme» engagée par les autorités dirigées
de facto par l'armée, il a estimé que «cela créera les conditions pour un
retour des investissements et du tourisme».
Associé au régime Moubarak
Ibrahim Mahlab, un ingénieur né en 1949, a dirigé l'entreprise
gouvernementale Arab Contractors, l'une des plus importantes sociétés de
construction en Egypte. Il a siégé au Sénat sous la présidence Moubarak et
était l'un des cadres du parti de l'ex-raïs, le Parti national démocratique
(PND).
Ses détracteurs l'associent à l'ancien régime alors que de
nombreux militants et le seul candidat déclaré à la présidentielle pour le
moment, le leader de gauche Hamdeen Sabbahi, disent redouter un retour des
figures de l'ère Moubarak et du pouvoir autoritaire, trois ans tout juste après
la «révolution» lancée dans le sillage du Printemps arabe début 2011. Ses partisans,
en revanche, louent un homme dynamique, fort de nombreux succès dans son
domaine et proche du terrain.
Depuis
l'éviction de Mohamed Morsi, seul président jamais élu démocratiquement du
pays, policiers et soldats répriment implacablement les manifestations de ses
partisans islamistes, dont au moins 1 400 sont morts en sept mois selon Amnesty
International, et des milliers d'autres arrêtés.
Le Parisien avec l´AFP publié le 25.02.2014