Ucrania: enfrentamientos entre los manifestantes
pro-europeos y la policía.
Las refriegas estallaron el domingo 19 de enero por la tarde
en la plaza de la
Independencia en Kiev, ocupada desde hace casi dos meses por
opositores pro-europeos luego de la negativa del presidente Viktor Yanukóvich de
firmar un acuerdo de asociación con la Unión
Europea favoreciendo un acercamiento con Rusia. Algunos
manifestantes que intentaban franquear un cordón de policías para dirigirse
hacia el Parlamento se apoderaron de furgones de la policía. Las fuerzas del
orden respondieron con gases lacrimógenos y golpes de tonfa.
Sólo algunos días después de la adopción de un proyecto de
ley que pretendía endurecer las sanciones en torno a las manifestaciones en
Ucrania, cerca de 200.000 personas se dirigieron el domingo al centro de Kiev.
Las imágenes de los enfrentamientos circulan en Twitter,
como aquel, subido a la cuenta del periodista basado en Rusia Max Seddon,
mostrando a lo lejos la intensidad de las llamas, detrás de una multitud de
manifestantes.
La jornada del domingo había comenzado tranquila por la
mañana, decenas de manifestantes llevaban sobre sus cabezas cacerolas, coladores
o incluso cajas de cartón pintadas como máscaras de carnaval, en signo de burla
frente a una de las nuevas leyes adoptadas el fin de semana que sanciona a las
personas que manifiestan con una máscara o un casco sobre la cabeza.
Un acercamiento a la legislación rusa
Los dirigentes de la oposición apelaron a esta
manifestación, la octava desde el inicio de las protestas contra el presidente
Viktor Yanukóvich , a pesar de un juicio realizado el miércoles que prohibía cualquier
manifestación en el centro de Kiev hasta el 8 de marzo.
Las nuevas leyes introducen o refuerzan las sanciones en
contra de los manifestantes y obligan, como en Rusia, a las organizaciones no
gubernamentales que gozan de financiamientos occidentales a registrarse como
“agentes del extranjero”. Este término, aplicado sobre los opositores reales o
supuestos en la época stalinista, salió a la superficie en la legislación rusa
en 2012, luego de una ola de protestas al poder del presidente Vladimir Putin.
El texto prevee particularmente penas que van hasta quince
días de prisión o multas de cerca de 500 euros por la instalación de tiendas,
escenarios o altoparlantes no autorizados previamente. Las personas y las
organizaciones acusadas de proporcionar equipos a los contraventores podrían también
ser pasibles de una multa de cerca de 1.000 euros o una pena de diez días de
prisión.
Los occidentales advirtieron a las autoridades ucranianas
contra estos textos y la opositora encarcelada y ex primer ministro Yulia
Timochenko denunció la instauración de una "neodictadura".
Fuente: Le Monde 19.01.2014
Ukraine: affrontements entre les manifestants pro-européens
et la police.
Des
échauffourées ont éclaté dimanche 19 janvier dans l'après-midi sur la place de
l'Indépendance à Kiev, occupée depuis près de deux mois par des opposants
pro-européens après le refus du président Viktor Ianoukovitch de signer un
accord d'association avec l'Union européenne au profit d'un rapprochement avec la Russie. Certains manifestants qui tentaient de franchir un cordon
de policiers pour se rendre vers le Parlement se sont emparés de fourgons de
police. Les forces de l'ordre répondaient par des gaz lacrymogènes et des coups
de matraque.
Quelques jours seulement après l'adoption d'un projet de loi
visant à durcir les sanctions autour des manifestations en Ukraine, près de 200
000 personnes ont afflué dimanche dans le centre de Kiev.
Des images des affrontements circulent sur Twitter, comme
celle-ci, relayée sur le compte du journaliste basé en Russie Max Seddon,
montrant au loin l'intensité des flammes, derrière une foule de manifestants.
La journée avait débuté dans le calme dimanche matin, des
dizaines de manifestants portaient sur la tête des casseroles, des passoires ou
encore des boîtes en carton, ou avaient revêtu des masques de carnaval, en
signe de dérision face à l'une des nouvelles lois adoptées en fin de semaine
qui sanctionne les personnes manifestant avec un masque ou un casque sur la
tête.
Un
rapprochement avec la législation russe
Les chefs de file de l'opposition ont appelé à cette
manifestation, la huitième depuis le début de la contestation contre le
président Viktor Ianoukovitch, malgré un jugement rendu mercredi interdisant
toute manifestation dans le centre de Kiev jusqu'au 8 mars.
Les nouvelles lois introduisent ou renforcent les sanctions
à l'encontre des manifestants et obligent, comme en Russie, les organisations
non gouvernementales bénéficiant de financements occidentaux à s'enregistrer en
tant qu'“agents de l'étranger”. Ce terme, appliqué aux opposants réels ou
supposés à l'époque stalinienne, a refait surface dans la législation russe en
2012, après une vague de contestation du pouvoir du président Vladimir Poutine.
Le texte prévoit notamment des peines allant jusqu'à quinze
jours de prison ou des amendes de près de 500 euros pour l'installation de
tentes, de scènes ou de haut-parleurs non autorisés au préalable. Les personnes
et organisations accusées de fournir des équipements aux contrevenants
pourraient elles aussi risquer une amende de près de 1 000 euros ou une peine
de dix jours de prison.
Les Occidentaux ont mis en garde les autorités ukrainiennes
contre ces textes et l'opposante emprisonnée et ex-premier ministre Ioulia
Timochenko a dénoncé l'instauration d'une “néo-dictature”.
Le Monde 19.01.2014