domingo, 30 de junio de 2013

Turquía continúa jaqueada por manifestaciones, ahora por la muerte de un joven militante kurdo.


Tensión en Turquía después de la muerte de un manifestante kurdo.

Diez mil personas marcharon el sábado en dirección a la plaza Taksim, en el centro de Estambul, vociferando cánticos hostiles al gobierno turco después de la muerte de un manifestante kurdo, muerto en la víspera por las fuerzas del orden en el sudeste del país.
La manifestación ocurre en el marco del movimiento de protestas que comenzó a fines de mayo, pero cambió en solidaridad con la minoría kurda después de este deceso.
“¡Policías asesinos, fuera de Kurdistán!”, gritaron algunos manifestantes. “¡El Estado asesino pagará!”, lanzaban otros militantes.
El joven kurdo de 18 años asesinado el viernes en Kayacik, en la provincia de Diyarbakir, protestaba contra la construcción de una gendarmería. Otros diez manifestantes resultaron heridos por las fuerzas del orden.
Estos disturbios son los más violentos desde el pedido de alto el fuego lanzado en marzo por Abdullah Öcalan, jefe histórico del Partido de los trabajadores de Kurdistán (PKK) detenido desde 1999, quien inició un proceso de paz con el gobierno de Recep Tayyip Erdogan.
En Estambul, las fuerzas del orden impidieron a los manifestantes acceder a la plaza Taksim, epicentro de la protesta hace ya un mes. Después de una sentada en las calles vecinas, la mayoría dejaron los lugares, pero un millar de personas permanecieron.

“Atención, Erdogan”

Los policías los dispersaron empujándoles con la ayuda de sus escudos. Fueron apoyados por un cañón de agua que no fue utilizado.
Varios cientos de personas también manifestaron en Diyarbakir, en el sudeste de Turquía, durante el entierro de la víctima. “¡Atención, Erdogan, no nos empuje a las montañas!”, gritaron.
En el marco del proceso de paz, los combatientes del PKK comenzaron a dejar Turquía para reunirse con sus camaradas atrincherados en el norte de Irak.
El Ministerio del Interior anunció la apertura de una investigación sobre el deceso, precisando que 250 personas habían atacado la obra y que las fuerzas del orden habían procedido a tiros de advertencia para dispersar a la muchedumbre.
El Partido pro kurdo por la paz y la democracia (BDP) llamó a manifestaciones este fin de semana en varias ciudades de Turquía, particularmente en Diyarbakir, Mersin y Adana. Pretende lanzar un “verano de movilización” y hacer presión sobre el gobierno con el fin de que lance las reformas previstas por el acuerdo de paz concluido con el PKK.

Fuente: Reuters 29 de junio de 2013



Tension en Turquie après la mort d'un manifestant kurde.

Dix mille personnes ont défilé samedi en direction de la place Taksim, dans le centre d'Istanbul, en scandant des slogans hostiles au gouvernement turc après la mort d'un manifestant kurde tué la veille par les forces de l'ordre dans le sud-est du pays.
Le rassemblement entrait dans le cadre du mouvement de contestation entamé fin mai, mais s'est mué en élan de solidarité avec la minorité kurde après ce décès.
"Policiers assassins, hors du Kurdistan!", ont crié certains manifestants. "L'Etat meurtrier paiera!", lançaient d'autres militants.
Le jeune Kurde de 18 ans tué vendredi à Kayacik, dans la province de Diyarbakir, protestait contre la construction d'une gendarmerie. Dix autres manifestants ont été blessés par les forces de l'ordre.
Ces troubles sont les plus violents depuis l'appel au cessez-le-feu lancé en mars par Abdullah Öcalan, chef historique du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) détenu depuis 1999, qui a entamé un processus de paix avec le gouvernement de Recep Tayyip Erdogan.
A Istanbul, les forces de l'ordre ont empêché les manifestants d'accéder à la place Taksim, épicentre de la contestation depuis bientôt un mois. Après in sit-in dans les rues avoisinantes, la plupart ont quitté les lieux, mais un millier de personnes y sont restées.

"Attention, Erdogan"

Les policiers les ont dispersées en les poussant à l'aide de leur bouclier. Ils étaient appuyés par un canon à eau qui n'a pas été utilisé.
Plusieurs centaines de personnes ont également manifesté à Diyarbakir, dans le sud-est de la Turquie, lors des obsèques de la victime. "Attention, Erdogan, ne nous pousse pas dans les montagnes!", ont-elles lancé.
Dans le cadre du processus de paix, les combattants du PKK ont commencé à quitter la Turquie pour rejoindre leurs camarades retranchés dans le nord de l'Irak.
Le ministère de l'Intérieur a annoncé l'ouverture d'une enquête sur le décès, précisant que 250 personnes avaient attaqué le chantier et que les forces de l'ordre avaient procédé à des tirs de sommation pour disperser la foule.
Le Parti pro-kurde pour la paix et la démocratie (BDP) a appelé à des manifestations ce week-end dans plusieurs villes de Turquie, notamment Diyarbakir, Mersin et Adana. Il entend lancer un "été de mobilisation" et faire pression sur le gouvernement afin qu'il lance les réformes prévues par l'accord de paix conclu avec le PKK.

Reuters 29 juin 2013