viernes, 21 de junio de 2013

Se expanden los movimientos de protesta que salpican a muchas ciudades de Brasil.


Dilma Rousseff desamparada frente a las manifestaciones.

El gobierno brasileño parece desamparado frente a la ola cada día más importante de manifestantes que inundan las calles de las grandes ciudades y actualmente en las ciudades medianas del país.
Si el aumento del precio del transporte público provocó el comienzo de estas demostraciones de descontento, el anuncio de la marcha atrás a este aumento de las tarifas no permitió bajar la tensión a las calles brasileñas. Al contrario, parece que la reacción de las autoridades locales y nacionales no hizo más que aumentar la movilización. Los manifestantes pretenden sacar provecho de la Copa de las confederaciones de fútbol que se desarrolla actualmente en el país para darle eco internacional a su protesta.
Según los medios brasileños, las manifestaciones congregaron cerca de un millón y un cuarto de personas. En Río de Janeiro, eran por lo menos 300.000, es decir, tres veces más que el lunes pasado. La prensa nacional estimaba el número de manifestantes en 110.000 en Sao Paulo, 110.000 en Vitoria, 50.000 en Recife, 30.000 en Manaos y Cuiaba. Los enfrentamientos con la policía dejaron decenas de heridos. Dos personas murieron en el curso de las manifestaciones. Marcos Delefrate, 18 años, atropellado por un coche que intentaba esquivar a un grupo de manifestantes en Ribeirao Preto, a 300 kilómetros de Sao Paulo. Una mujer de 54 años también falleció, sucumbió ante un ataque cardíaco después de la explosión de una bomba lacrimógena.

Ningún líder.

En Brasilia, son 30.000 manifestantes los que desfilaron sobre la explanada de los ministerios. 20.000 manifestantes se enfrentaron violentamente con la policía en Salvador de Bahía.
Frente a la amplitud del movimiento, la presidenta Dilma Rousseff anuló su visita de Estado a Japón programada para el 26 al 28 de junio y convocó una reunión de crisis con sus principales ministros, entre los que estuvieron el de Justicia, Eduardo Cardoso.
La principal dificultad para las autoridades es que este movimiento parece espontáneo. Ningún movimiento identificable puede ser considerado como el iniciador del movimiento. Ningún líder aparece. En la tradición del movimiento Anonymous, la movilización se hace por las redes sociales. Si el aumento de las tarifas del transporte público estuvo en el comienzo del movimiento, los manifestantes expresan un descontento más general que muestra la decepción de la clase media después de más de diez años de gestión del país por el Partido de los trabajadores.
El país conoció un crecimiento confortable durante este período, pero sus frutos no beneficiaron a todos. Los gastos suntuarios para el Mundial de futbol, multiplicados por más de tres con relación al presupuesto inicial, y la corrupción que rodea estos mercados, escandalizaron a una gran parte de la población, que a menudo sufre la falta de infraestructuras en su vida cotidiana.
La reacción del Partido de los trabajadores (PT) de Dilma Rousseff enojó a muchos brasileños. Convocando a sus militantes para una manifestación en Río de Janeiro una hora antes de la del movimiento de protesta Pase Libre, el presidente del PT, Rui Falcao, sólo aumentó el resentimiento de la población contra su partido, acusado de querer, torpemente, recuperar políticamente el movimiento de manifestación.

Fuente: Le Figaro por Patrick Bèle publicado el 21/06/2013



Dilma Rousseff désemparée face à la contestation.

Le gouvernement brésilien semble désemparé face à la vague chaque jour plus importante de manifestants qui déferle dans les rues des grandes villes et désormais de villes moyennes du pays.
Si l'augmentation du prix des transports publics a provoqué le début de ces démonstrations de mécontentement, l'annonce d'un renoncement à cette hausse des tarifs n'a pas permis de faire baisser la tension dans les rues brésiliennes. Au contraire, il semble que la réaction des autorités locales et nationales n'a fait qu'augmenter la mobilisation. Les manifestants entendent profiter de la Coupe des confédérations de football qui se déroule actuellement dans le pays pour donner un écho international à leur protestation.
Selon les médias brésiliens, les manifestations ont regroupé près de 1,25 million de personnes. À Rio de Janeiro, ils étaient au moins 300.000, soit trois fois plus que lundi dernier. La presse nationale estimait le nombre de manifestants à 110.000 à Sao Paulo, 110.000 à Vitoria, 50.000 à Recife, 30.000 à Manaus et Cuiaba. Les affrontements avec la police ont fait des dizaines de blessés. Deux personnes sont mortes au cours des manifestations. Marcos Delefrate, 18 ans, a été renversé par une voiture qui tentait de contourner un groupe de manifestants à Ribeirao Preto, à 300 kilomètres de Sao Paulo.
Une femme de 54 ans est également décédée, succombant à une crise cardiaque après l'explosion d'une bombe lacrymogène.

Aucun leader

À Brasilia, ce sont 30.000 manifestants qui ont défilé sur l'esplanade des ministères. 20.000 manifestants se sont violemment affrontés à la police à Salvador de Bahia.
Face à l'ampleur du mouvement, la présidente Dilma Rousseff a annulé sa visite d'État au Japon programmée du 26 au 28 juin et convoqué une réunion de crise avec ses principaux ministres, dont celui de la Justice, Eduardo Cardoso.
La principale difficulté pour les autorités est que ce mouvement semble spontané.
Aucun mouvement identifiable ne peut être considéré comme l'initiateur du mouvement. Aucun leader n'apparaît. Dans la tradition du mouvement des Anonymous, la mobilisation se fait par les réseaux sociaux. Si la hausse des tarifs des transports en commun est à l'origine du mouvement, les manifestants expriment un mécontentement plus général qui montre la déception de la classe moyenne après plus de dix ans de gestion du pays par le Parti des travailleurs.
Le pays a connu une croissance confortable pendant cette période, mais ses fruits n'ont pas bénéficié à tous. Les dépenses somptuaires pour la Coupe du monde de football - multipliées par plus de trois par rapport au budget initial -, et la corruption qui entoure ces marchés ont scandalisé une grande partie de la population, qui souffre souvent d'un manque criant d'infrastructures pour sa vie quotidienne.
La réaction du Parti des travailleurs (PT) de Dilma Rousseff a choqué beaucoup de Brésiliens. En convoquant ses militants pour une manifestation à Rio de Janeiro une heure avant celle du mouvement protestataire Pase Libre, le président du PT, Rui Falcao, n'a fait qu'augmenter le ressentiment de la population contre son parti, accusé de vouloir, maladroitement, récupérer politiquement le mouvement de contestation.

Le Figaro par Patrick Bèle publié le 21/06/2013