jueves, 27 de junio de 2013

Mientras se deteriora la situación general en Egipto, se llevarán a cabo manifestaciones a favor y en contra del presidente Morsi.


Egipto bajo tensión antes de manifestaciones pro y anti-Morsi.

Varios partidos islamistas llamaron a manifestarse “por tiempo indeterminado” desde el viernes, sobre el tema de la “legitimidad” del presidente islamista.

La tensión es creciente en Egipto al acercarse una importante manifestación contra el presidente islamista Mohamed Morsi prevista para el domingo, en un país profundamente dividido entre opositores y adherentes al jefe de Estado, un año después de su llegada al poder.
Varios partidos islamistas han llamado a manifestarse “por tiempo indeterminado” desde el viernes, sobre el tema de la “legitimidad” de Mohamed Morsi. La realización de esta manifestación, dos días antes de la de la oposición, hace temer un incremento del deterioro del clima político, momento propicio para nuevas violencias. La llamada a manifestar el 30 de junio, fecha aniversario de la investidura de Mohamed Morsi, ha sido lanzada por Tamarrod (rebelión, en árabe), un movimiento popular creado en abril para exigir la partida del presidente. Tamarrod pudo asentarse en el ambiente peligroso que reina en el país, preso en una profunda crisis económica, un aumento de la inseguridad y las tensiones confesionales para juntar a numerosos apoyos.

Tensión.

Esta campaña anti-Morsi afirma haber reunido 15 millones de firmas que piden la realización de una elección presidencial anticipada. Los opositores critican al presidente, elegido hace un poco más de un año después de la caída de Mubarak, de concentrar el poder en manos de los islamistas y de no aplicar las reivindicaciones democráticas que habían activado la revolución en 2011. A las demandas de más libertad y justicia social se añaden los temores frente a un día a día cada vez más difícil, marcado por los cortes de luz, el paro y la inflación crecientes, e incluso la dificultad para obtener combustible. Desde la elección de Mohamed Morsi, el primer civil que accede a la presidencia, la tensión nunca fue tan grande en Egipto, el país más poblado del mundo árabe.
El miércoles, en un discurso televisado, el jefe de Estado pidió por la reforma y el diálogo lanzando una advertencia considerando que las divisiones amenazaban el país de “parálisis y caos”. Al mismo tiempo, nuevos choques ocurrían entre pro y anti-Morsi en el norte del país, provocando un muerto y 237 heridos en Mansura. En El Cairo, algunos habitantes retiraban dinero de los cajeros automáticos y almacenaban alimentos en previsión de posibles problemas.
Numerosas empresas anunciaron que estarían cerradas el domingo, día de la manifestación y comienzo de la semana en Egipto. Por la misma razón, las escuelas adelantaron la fecha de las vacaciones de verano. Las largas colas de espera, a veces hasta varias horas antes de poder llenar el tanque, se formaron delante de las estaciones de servicio, sumando una atmósfera aún más sofocante.

Manifestación de los pro-Morsi el viernes.

Ex dirigente de los Hermanos musulmanes, movimiento prohibido pero tolerado en los hechos bajo Hosni Mubarak, Mohamed Morsi puede contar con el apoyo de numerosos partidarios que consideran que defienden su lucha contra la corrupción en el seno de las instituciones egipcias. Según ellos, todo replanteamiento del poder del presidente es un ataque a la democracia, quien ha sido elegido durante un escrutinio libre y abierto. El secretario de Estado norteamericano John Kerry pidió el martes a los opositores manifestarse de modo pacífico y demandó que esta forma de expresión “completamente legítima” fuera “respetada”.
Como telón de fondo de las tensiones en Egipto, el ejército salió de su silencio el domingo para anunciar que intervendría en caso de violencia. “Las fuerzas armadas tienen el deber de intervenir para impedir que Egipto se zambulla en un túnel sombrío de conflictos y disturbios”, previno el Ministro de Defensa egipcio. Estas declaraciones recuerdan la influencia del ejército en Egipto, del que todos los presidentes anteriores a Mohamed Morsi pertenecían, y que gobernó el país durante más de un año después de la caída de Hosni Mubarak.
La presidencia intentó minimizar el alcance de su mensaje, explicando que él “refleja el rol natural del ejército”. “Cualquier decisión tomada en el seno del ejército es coordinada con el presidente (que) es el comandante supremo del ejército”, aseguró un portavoz de la presidencia, Ihab Fahmy. La reputación del ejército ha sido mancillada en Egipto por los disturbios y las violaciones de derechos humanos que ocurrieron cuando tenía las riendas del país después de la partida de Mubarak. Numerosos egipcios consideran hoy, no obstante, que el ejército podría ser un recurso para sacar al país de la crisis.

Fuente: Le Point y AFP publicado el 27/06/2013



L'Égypte sous tension avant des manifestations pro et anti-Morsi.

Plusieurs partis islamistes ont appelé à une manifestation "à durée indéterminée" dès vendredi, sur le thème de la "légitimité" du président islamiste.

La tension est croissante en Égypte à l'approche d'une importante manifestation contre le président islamiste Mohamed Morsi prévue dimanche, dans un pays profondément divisé entre opposants et soutiens du chef de l'État un an après son accession au pouvoir.
Plusieurs partis islamistes ont quant à eux appelé à une manifestation "à durée indéterminée" dès vendredi, sur le thème de la "légitimité" de Mohamed Morsi. La tenue de ce rassemblement, deux jours avant celui de l'opposition, fait redouter une détérioration accrue du climat politique, propice à de nouvelles violences. L'appel à manifester le 30 juin, date anniversaire de l'investiture de Mohamed Morsi, a été lancé par Tamarrod (rébellion, en arabe), un mouvement populaire créé en avril pour demander le départ du président. Tamarrod a pu s'appuyer sur l'ambiance délétère qui règne dans le pays, en proie à une profonde crise économique, à une montée de l'insécurité et à des tensions confessionnelles pour rassembler de nombreux soutiens.

Tension

Cette campagne anti-Morsi affirme avoir réuni 15 millions de signatures demandant la tenue d'une élection présidentielle anticipée. Les opposants reprochent au président, élu un peu plus d'un an après la chute de Moubarak, de concentrer le pouvoir entre les mains des islamistes et de ne pas s'atteler aux revendications démocratiques qui avaient déclenché la révolution en 2011. Aux demandes de plus de liberté et de justice sociale s'ajoutent les craintes face à un quotidien de plus en plus difficile, marqué par les coupures de courant, le chômage et l'inflation croissants, ou encore les pénuries d'essence. Depuis l'élection de Mohamed Morsi, premier civil à accéder à la présidence, la tension n'a jamais été aussi grande en Égypte, pays le plus peuplé du monde arabe.
Mercredi, dans un discours télévisé, le chef de l'État a appelé à la réforme et au dialogue tout en lançant une mise en garde estimant que les divisions menaçaient le pays de "paralysie" et de "chaos". Dans le même temps, de nouveaux heurts opposaient pro et anti-Morsi dans le nord du pays, faisant un mort et 237 blessés à Mansoura (nord). Au Caire, certains habitants retiraient de l'argent liquide et stockaient de la nourriture en prévision de possibles troubles.
De nombreuses entreprises ont annoncé qu'elles seraient fermées dimanche, jour de la manifestation et début de la semaine en Égypte. Pour la même raison, des écoles ont avancé la date des vacances d'été. De longues files d'attente - il faut parfois plusieurs heures avant de pouvoir faire le plein - se sont formées devant les stations-service, rendant l'atmosphère encore plus pesante.

Manifestation des pro-Morsi vendredi

Ancien cadre des Frères musulmans, mouvement interdit, mais toléré dans les faits sous Hosni Moubarak, Mohamed Morsi peut compter sur le soutien de nombreux partisans qui estiment qu'ils défendent sa lutte contre la corruption au sein des institutions égyptiennes. Selon eux, toute remise en cause du pouvoir du président est une atteinte à la démocratie, celui-ci ayant été élu lors d'un scrutin libre et ouvert. Le secrétaire d'État américain John Kerry a appelé mardi les opposants à manifester de façon pacifique et a demandé à ce que ce moyen d'expression "tout à fait légitime" soit "respecté".
En toile de fond des tensions en Égypte, l'armée est sortie de son silence dimanche pour annoncer qu'elle interviendrait en cas de violences. "Les forces armées ont le devoir d'intervenir pour empêcher l'Égypte de plonger dans un tunnel sombre de conflits et de troubles", a prévenu le ministre de la Défense égyptien. Ces déclarations rappellent l'influence de l'armée en Égypte, dont tous les présidents avant Mohamed Morsi étaient issus, et qui a gouverné le pays pendant plus d'un an après la chute de Hosni Moubarak.
La présidence a tenté de minimiser la portée de son message, expliquant qu'il "reflète le rôle naturel de l'armée". "Toute décision prise au sein de l'armée est coordonnée avec le président (qui) est le commandant suprême de l'armée", a assuré un porte-parole de la présidence, Ihab Fahmy. La réputation de l'armée a été entachée en Égypte par les troubles et les violations des droits de l'homme qui ont eu lieu lorsqu'elle tenait les rênes du pays après le départ de Moubarak. De nombreux Égyptiens estiment toutefois aujourd'hui qu'elle pourrait être un recours pour sortir le pays de la crise.

Le Point et AFP publié le 27/06/2013