Un jefe de inteligencia libanesa asesinado en un atentado.
El general Wissam al Hassan, director de inteligencia de las Fuerzas de seguridad interior del Líbano, fue asesinado el viernes en un atentado con coche bomba, que provocó, según defensa civil, un saldo de ocho muertos y 78 heridos en el centro de Beirut.
Este atentado, ocurrió sobre una calle que albergaba los locales de las Falanges cristianas, y reavivó la memoria de la guerra civil (1975-1990) entre editorialistas libaneses, que temen el comienzo de un nuevo ciclo de violencia ligado al conflicto en la vecina Siria.
Wissam al Hassan, que había escapado a varios intentos de asesinato, había dirigido la investigación que condujo, en agosto, a la acusación del ex ministro Michel Samaha y de dos sirios, indicados como parte de un complot tendiente a hacer estallar bombas preparadas en Siria con el fin de "incitar a la violencia religiosa” en el Líbano.
Anteriormente, este hombre cercano a Rafic Hariri, también había dirigido la parte libanesa de la investigación sobre el homicidio del ex Primer ministro, muerto junto a otras 21 personas en un atentado ocurrido en febrero de 2005 en Beirut. Sus investigaciones habían concluido en una implicación de Siria y del Hezbollah, aliado libanés de Damasco. El Líbano, donde las funciones más altas son repartidas según criterios confesionales, está inmerso desde principios de año en tensiones entre partidarios y adversarios del presidente sirio Bachar al Assad.
Este último, cuyo régimen ejerció mucho tiempo una tutela de hecho sobre el Líbano, está confrontado en su país con un levantamiento armado desde hace más de un año y medio.
Amin Gemayel, presidente de las Falanges y decidido adversario del presidente sirio, condenó este atentado.
“Que el Estado proteja a los ciudadanos. No toleraremos ninguna dilación en la materia, no podemos continuar así. Lo venimos advirtiendo desde hace un año. Es suficiente”, dijo Amin Gemayel, cuyo hermano Pierre fue asesinado en noviembre de 2006.
En un comunicado, el primer ministro Najib Mikati declaró que las autoridades procuraban encontrar a los autores del atentado y que serán condenados.
Potente explosión.
Varios vehículos se incendiaron debido a la explosión, que dañó fuertemente la fachada de un edificio de varios pisos en el barrio mayoritariamente cristiano de Achrafieh, cerca de la plaza Sassine. La calle quedó cubierta de chasis de coches y de escombros, signos de la potencia del atentado. Un empleado de un banco situado en esta calle informó que un coche había sido proyectado a una altura de cinco pisos por la onda de la explosión.
Las ambulancias convergieron hacia los lugares de la deflagración, ocurrida en plena hora pico mientras que numerosos padres venían de retirar a sus niños de las escuelas.
Habitantes aterrorizados buscaban a sus allegados mientras que otros ayudaban a transportar a las víctimas.
Las fuerzas de seguridad se desplegaron en el barrio.
Siria, gobernada por la minoría alauita, ejerció mucho tiempo una tutela de hecho sobre el Líbano después de la guerra civil (1975-1990).
Ella debió poner un término oficial a su presencia militar en el vecino país después del atentado que le costó la vida a Rafic Hariri.
Los partidarios de Hariri acusaron a Siria y al Hezbollah chiíta de ser socios en este atentado, lo que ambos desmienten. El Tribunal especial para el Líbano instalado por las Naciones Unidas después de su muerte inculpó a cuatro sospechosos, miembros del Hezbollah.
El último atentado a la fecha en la capital libanesa se remonta al 2008. Había provocado tres muertos y dañado un vehículo diplomático norteamericano.
La guerra civil que estalló en Siria como consecuencia del levantamiento contra el régimen de Assad en marzo de 2011 reavivó las tensiones en el Líbano entre movimientos políticos y comunidades confesionales, particularmente en Trípoli, al norte del país, teatro de enfrentamientos armados este año.
Nabil Boumonsef, editorialista al periódico libanés An Nahar, expresó su temor sobre la evolución de la situación en el Líbano: “Habían advertido respecto a las consecuencias de la crisis siria y aquí están. Quien lo hizo y por qué, nadie lo sabe pero algo es seguro, este hecho no puede ser aislado de lo que sucede en Siria”.
En Damasco, el ministro de inteligencia, Omrane al Zoabie, declaró que el régimen sirio condenaba “esta explosión terrorista y todas estas explosiones dondequiera que se produzcan. Nada las justifica”.
Fuente: Reuters por Oliver Holmes y Mariam Karouny para el servicio francés 19 de octubre de 2012
Un chef du renseignement libanais tué dans un attentat.
Le général Wissam al Hassan, directeur des renseignements des Forces de sécurité intérieure du Liban, a été tué vendredi dans un attentat à la voiture piégée, qui a fait, selon la défense civile, un total de huit morts et 78 blessés dans le centre de Beyrouth.
Cet attentat, survenu dans une rue abritant les locaux des Phalanges chrétiennes, a ravivé le souvenir de la guerre civile (1975-1990) chez des éditorialistes libanais, qui redoutent le début d'un nouveau cycle de violences lié au conflit en Syrie voisine.
Wissam al Hassan, qui avait échappé à plusieurs tentatives d'assassinat, avait dirigé l'enquête qui a conduit, en août, à la mise en examen de l'ancien ministre Michel Samaha et de deux Syriens, poursuivis pour complot en vue de faire exploser des bombes préparées en Syrie dans le but d'"inciter à la violence religieuse" au Liban.
Auparavant, ce proche de Rafic Hariri avait aussi dirigé la partie libanaise de l'enquête sur le meurtre de l'ancien Premier ministre, tué avec 21 autres personnes dans un attentat commis en février 2005 à Beyrouth. Ses recherches avaient conclu à une implication de la Syrie et du Hezbollah, allié libanais de Damas.
Le Liban, où les plus hautes fonctions sont réparties selon des critères confessionnels, est en proie depuis le début de l'année à des tensions entre partisans et adversaires du président syrien Bachar al Assad.
Ce dernier, dont le régime a longtemps exercé une tutelle de fait sur le Liban, est confronté dans son pays à un soulèvement armé depuis plus d'un an et demi. Amine Gemayel, président des Phalanges et adversaire résolu du président syrien, a condamné cet attentat.
"Que l'Etat protège les citoyens. Nous ne tolérerons aucune procrastination en la matière, nous ne pouvons pas continuer ainsi. Nous mettons en garde depuis un an. Assez", a dit Amine Gemayel, dont le frère Pierre a été assassiné en novembre 2006. Dans un communiqué, le Premier ministre Najib Mikati a déclaré que les autorités cherchaient à retrouver les auteurs de l'attentat et qu'ils seraient condamnés.
Puissante explosion
Plusieurs véhicules ont pris feu en raison de l'explosion, qui a fortement endommagé la façade d'un immeuble de plusieurs étages dans le quartier majoritairement chrétien d'Achrafieh, près de la place Sassine. La rue était jonchée de carcasses de voitures et de gravats, signes de la puissance de l'attentat.
Un employé d'une agence bancaire située dans cette rue a rapporté qu'une voiture avait été projetée à une hauteur de cinq étages par le souffle de l'explosion.
Des ambulances ont convergé vers les lieux de la déflagration, survenue en pleine heure de pointe alors que de nombreux parents venaient chercher leurs enfants à l'école.
Des habitants paniqués recherchaient leurs proches tandis que d'autres aidaient à transporter les victimes.
Les forces de sécurité se sont déployées dans le quartier.
La Syrie, gouvernée par la minorité alaouite, a longtemps exercé une tutelle de fait sur le Liban après la guerre civile (1975-1990).
Elle a dû mettre un terme officiel à sa présence militaire chez son voisin après l'attentat qui a coûté la vie à Rafic Hariri.
Les partisans de Hariri ont accusé la Syrie et le Hezbollah chiite d'être les commanditaires de cet attentat, ce que les deux démentent. Le Tribunal spécial pour le Liban mis en place par les Nations unies après sa mort a inculpé quatre suspects, membres du Hezbollah.
Le dernier attentat en date dans la capitale libanaise remontait à 2008. Il avait fait trois morts et endommagé un véhicule diplomatique américain.
La guerre civile qui a éclaté en Syrie à la suite du soulèvement contre le régime Assad en mars 2011 a ravivé les tensions au Liban entre mouvements politiques et communautés confessionnelles, notamment à Tripoli, dans le nord du pays, théâtre d'affrontements armés cette année.
Nabil Boumonsef, éditorialiste au journal libanais An Nahar, a exprimé sa crainte sur l'évolution de la situation au Liban: "Ils avaient mis en garde au sujet des conséquences de la crise syrienne et les voici. Qui a fait ça et pourquoi, personne ne le sait mais ce qui est certain, c'est que cela ne peut pas être isolé de ce qui se passe en Syrie".
A Damas, le ministre de l'Information, Omrane al Zoabie, a déclaré que le régime syrien condamnait "cette explosion terroriste et toutes ces explosions où qu'elles se produisent. Rien ne les justifie".
Reuters par Oliver Holmes et Mariam Karouny pour le service français 19 octobre 2012