martes, 16 de octubre de 2012

El Consejo de Seguridad de la ONU autorizó una intervención militar en Mali, la sombra de Libia parece posarse sobre otro país africano.

Mali: una intervención militar africana necesitará un fuerte apoyo occidental.

Una intervención militar africana para rechazar a los extremistas islamistas del norte de Mali, según París, no es más que “una cuestión de semanas”, pero sólo podrá hacerse con un fuerte apoyo de los países y de los medios militares occidentales.
Después de meses de discusiones, se instala la investidura diplomática. El viernes, el Consejo de Seguridad de la ONU presionó a los países del oeste africano a preparar una operación para reconquistar el norte de Mali. El lunes, los europeos se pusieron de acuerdo para planificar una misión destinada a ayudar al ejército de Malí.
Concretamente, la fuerza movilizada por la Comunidad Económica de los Estados de África del oeste (Cedeao) contaría con casi 3.000 hombres. Enfrente, de 4.000 a 6.000 combatientes islamistas, equipados con lanzamisiles o lanzacohetes, operan sobre un territorio más extenso que Francia.
“Si se lanza la operación, será una carrera contrarreloj”, señala Pascal Le Pautremat, especialista en cuestiones de Defensa: “Somos conscientes que el asunto está listo, sabemos donde están unos y otros. Luego, hay que eliminar los escondites en el momento oportuno, para neutralizar al adversario lo más pronto posible”.
Oficialmente, Francia y Europa apoyan a los países africanos en la planificación y la logística. Pero “no habrá tropas terrestres”, reafirmó el martes Jean-Yves Le Drian, el ministro de Defensa francés.
Según especialistas en Defensa, varias decenas de hombres del Comando de operaciones especiales (COS), las fuerzas especiales francesas, están presentes de hecho desde hace dos años en la región para seguir la suerte de los rehenes franceses.
Muy bien equipados, dotados de helicópteros y de medios de vigilancia, serían los primeros en entrar acción, para proporcionar inteligencia y guiar a las tropas africanas sobre el terreno.
Varios países europeos también deberán proporcionar medios, en hombres y en material, la integridad de Mali significa “la seguridad de Europa”, según París, que está enfrascado en convencer a sus compañeros.
Y si por ahora ellos apoyan la acción de la Cedeao, el mismo Estados Unidos no se excluyó de realizar una acción militar al norte de Mali. Ellos podrían particularmente proporcionar los drones armados y proceder a ataques aéreos dirigidos.
Una operación militar africana sería esencialmente conducida por vehículos blindados terrestres, con el apoyo de fuerzas aéreas. “Habrá ciertamente ataques aéreos precisos. Más tarde vendría un desembarco de personal cerca de las principales ciudades”, subraya Pascal Le Pautremat.
En caso de intervención, los occidentales también deberán asegurar el encuadramiento del estado-mayor de la fuerza africana. Francia, Estados Unidos o Gran Bretaña asisten de hecho a los estados-mayores africanos desde hace varios años, en el marco de programas de ayuda para la preservación de la paz, africanos y occidentales están acostumbrados a trabajar juntos.
Lejos de una operación relámpago, según Eric Denécé, director del Centro francés de investigación sobre inteligencia (CF2R), una operación militar africana tiene el riesgo de que “sin sorpresa, llevará más tiempo”, en razón particularmente de los disensos en el mismo seno de las autoridades políticas y militares de Mali.
“El ejército de Mali no está en nivel, hay entre 2.000 o 3.000 hombres en la vanguardia, con algunas unidades de élite”, señala. “Va a hacer falta entrenarlos bien, armarlos, equiparlos y transportarlos”.
Sí bien “una intervención directa” de las fuerzas occidentales junto a las africanas no parece estar en el orden del día, Eric Denécé no descarta el compromiso importante de medios clandestinos al lado de los malíes”.
Un poco, dice, “como durante la caída de Trípoli” en Libia en 2011, cuando franceses y británicos ayudaron discretamente pero de manera activa a los insurgentes libios a acabar con el régimen del coronel Kadhafi.
El ex primer ministro Dominique de Villepin invitó por su parte en la frecuencia de RFI a las autoridades francesas a ser prudentes señalando el riesgo de caer en "una trampa malí”.

Fuente: AFP por Dominique Chabrol 16.10.2012



Mali: une intervention militaire africaine nécessitera un fort soutien occidental.

Une intervention militaire africaine pour repousser les extrémistes islamistes du nord du Mali n'est plus, selon Paris, qu'"une question de quelques semaines", mais elle ne pourra se faire qu'avec un fort soutien des pays et des moyens militaires occidentaux.
Après des mois de discussions, l'habillage diplomatique se met en place. Vendredi, le Conseil de sécurité de l'ONU a pressé les pays de l'ouest africain de préparer une opération pour reconquérir le nord du Mali. Lundi, les Européens sont tombés d'accord pour planifier une mission destinée à aider l'armée malienne.
Concrètement, la force mobilisée par la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'ouest (Cédéao) compterait environ 3.000 hommes. En face, 4.000 à 6.000 combattants islamistes, équipés de lance-missiles ou de lance-roquettes, opèrent sur un territoire plus étendu que la France.
"Si l'opération est lancée, ce sera une course contre la montre", souligne Pascal Le Pautremat, spécialiste des questions de Défense: "On a conscience que le dossier est prêt, on sait où sont les uns et les autres. Après, il faut frapper au bon endroit, au bon moment, pour neutraliser l'adversaire au plus vite".
Officiellement, la France et l'Europe soutiennent les pays africains dans la planification et la logistique. Mais "il n'y aura pas de troupes au sol", a réaffirmé mardi Jean-Yves Le Drian, le ministre français de la Défense.
Selon les spécialistes de Défense, plusieurs dizaines d'hommes du Commandement des opérations spéciales (COS), les forces spéciales françaises, sont en fait présents depuis deux ans dans la région pour suivre le sort des otages français. Très bien équipés, dotés d'hélicoptères et de moyens de surveillance, ils seraient les premiers en action, pour fournir du renseignement et guider les troupes africaines sur les terrain.
Plusieurs autres pays européens devraient également fournir des moyens, en hommes et en matériels, l'intégrité du Mali étant "la sécurité de l'Europe", selon Paris qui s'est attaché à convaincre ses partenaires.
Et s'ils soutiennent pour l'instant l'action de la Cédéao, les Etats-Unis n'ont pas exclu de mener eux-mêmes une action militaire dans le nord du Mali. Ils pourraient notamment fournir des drones armés et procéder à des frappes ciblées.
Une opération militaire africaine serait essentiellement conduite par des véhicules blindés au sol, avec l'appui de forces aériennes. "Il y aura certainement des frappes aériennes précises. Avec après, des débarquement de personnels à proximité des principales villes", souligne Pascal Le Pautremat.
En cas d'intervention, les Occidentaux devraient également assurer l'encadrement de l'état-major de la force africaine. La France, les Etats-Unis ou la Grande-Bretagne encadrent en fait les états-majors africains depuis déjà plusieurs années, dans le cadre de programmes d'aide au maintien de la paix, et Africains et Occidentaux ont l'habitude de travailler ensemble.
Loin d'une opération éclair, selon Eric Denécé, directeur du Centre français de recherche sur le renseignement (CF2R), une opération militaire africaine risque au contraire "sauf surprise, de prendre du temps", en raison notamment des dissensions au sein même des autorités politiques et militaires maliennes.
"L'armée malienne n'est pas au niveau, il y a 2.000 à 3.000 hommes sur la ligne de front, avec quelques unités d'élite", souligne-t-il. "Il va bien falloir les entraîner, les armer, les équiper, les transporter".
Si "une intervention directe" des forces occidentales au côté des Africains ne semble pas selon lui à l'ordre du jour, Eric Denécé "n'écarte pas l'engagement important de moyens clandestins au côté des Maliens".
Un peu, dit-il, "comme lors de la chute de Tripoli" en Libye en 2011, quand Français et Britanniques ont discrètement mais activement aidé les insurgés libyens à en finir avec le régime du colonel Kadhafi.
L'ancien Premier ministre Dominique de Villepin a invité pour sa part sur RFI les autorités françaises à la prudence et souligné le risque d'"un piège malien".

AFP par Dominique Chabrol 16.10.2012