miércoles, 24 de octubre de 2012

El movimiento chiita Hezbollah pretende mantener el status quo actual dentro del convulsionado estado libanés.

En Líbano, el Hezbollah quiere a cualquier precio mantener al gobierno.

El Hezbollah chiíta libanés quiere cueste lo que cueste mantener el gobierno de Najib Mikati que le es afín, para impedir un replanteo de su arsenal militar y quedar amparado por el Estado en caso de confrontación con Israel, estiman los expertos.

Mientras la oposición anuncia su voluntad de tumbar al gobierno y acusa al Primer ministro de encubrir el “crimen” luego del asesinato de un jefe de la policía sunita antisirio, el partido de Hassan Nasrallah permanece a la espera.
“Seguimos lo que sucede. No tenemos nada que decir. Que Dios proteja al Líbano”, afirmó el lunes a la AFP una fuente próxima al Hezbollah, mientras que su señal televisiva Manar se contenta con cubrir los acontecimientos hablando de “bandas de la Corriente del Futuro”, el movimiento del ex primer ministro Saad Hariri.
Para la experta política Amal Saad Ghoraeib, “el Hezbollah mantiene un perfil bajo hasta que caiga la tensión”.
“El movimiento sabe que si la oposición retorna al poder, o en caso de un gobierno de unidad nacional, su posición se haría más difícil en cuanto a su arsenal y frente al tribunal internacional encargado de juzgar a los asesinos de Rafic Hariri”, explica.
Cuatro miembros del Hezbollah son acusados de estar implicados en el asesinato del ex primer ministro en un atentado en 2005.
Poderosamente armado, el Hezbollah no pretende desligarse de su arsenal, asegurando necesitarlo para luchar contra Israel mientras que la oposición lo acusa de apoyarse en ellas para hacer presión sobre la política libanesa.
En caso de un cambio, el Hezbollah teme que el nuevo gobierno ofrezca “ayuda oficial a los rebeldes sirios o haga presión sobre Damasco”, según Ghoraeib, autora del libro “Hezbollah: políticas y religión”.
“En el Líbano, Siria tiene problemas con los partidos políticos pero si el gobierno cambia, tendrá problemas con el Estado libanés, como los tiene con Turquía”, explica ella.

Mayoría “artificial”

“Él cumple absolutamente, en caso de ataque israelí o de guerra entre, por una parte Israel y Estados Unidos, y por otra parte Irán, su aliado más fiel, participaría en la guerra pudiendo prevalecer como apoyo del Estado libanés”, asegura él.
En el momento de la guerra que se desencadenó en 2006, el partido chiíta proiraní había criticado al gobierno dirigido en esa época por Fouad Siniora, cercano a Saad Hariri, por no haberlos apoyado francamente.
“Poco le importan los ademanes y las declaraciones de la oposición. Lo que le sirve al movimiento, es que la mayoría actual, completamente artificial, construida con varias piezas, permanezca, incluso por el chantaje o la amenaza”, precisa Charara, autor de un libro titulado “El Estado Hezbollah”.
Para esto, el movimiento puede contar con el jefe druso Walid Joumblatt, aunque es un activo denostador del presidente sirio Bachar al-Assad, tiene miedo de un Hezbollah en la oposición, y permitió la formación del gabinete actual abandonando el sector representado por Hariri en junio de 2011.
“Si toman el gobierno (...), y atan todas las próximas etapas a una dimisión anticipada de este gobierno, expondría al país a una desestabilización y lo haría caer nuevamente en la trampa tendida por el régimen sirio, que quiere instaurar el vacío en el Líbano”, declaró el lunes el jefe druso.
Además, el Hezbollah sabe que la comunidad internacional no quiere un cambio de gobierno y que sus opositores no pueden atacarla de frente.
Para Ghassan al-Azzi, profesor de Ciencias políticas en la Universidad Libanesa, el partido de Hariri concentra sus “ataques en Najib Mikati porque es un rival político para el puesto de Primer ministro, y evita atacar frontalmente al Hezbollah, porque se transformaría directamente en enfrentamientos entre sunitas y chiitas”.
“Enfrentarse directamente con el Hezbollah significa sin ambages estar claramente a favor de la guerra civil”, previno.

Fuente: 20Minutes y AFP 23/10/2012



Au Liban, le Hezbollah veut à tout prix garder le gouvernement.

Le Hezbollah chiite libanais veut à tout prix maintenir le gouvernement de Najib Mikati qu'il domine, pour empêcher une remise en cause de son arsenal militaire et être couvert par l'Etat en cas de confrontation avec Israël, estiment des experts.

Alors que l'opposition annonce sa volonté de renverser le gouvernement et accuse le Premier ministre de couvrir le "crime" après l'assassinat d'un chef de la police sunnite anti-syrien, le parti de Hassan Nasrallah attend.
"Nous suivons ce qui se passe. Nous n'avons rien à dire. Que Dieu protège le Liban", a affirmé lundi à l'AFP une source proche du Hezbollah, tandis que sa télévision Manar se contente de couvrir les événements tout en parlant des "gangs du courant du Futur", mouvement de l'ex-Premier ministre Saad Hariri.
Pour l'expert politique Amal Saad Ghoraeib, "le Hezbollah fait profil bas jusqu'à ce que la tension tombe".
"Il sait que si l'opposition revenait au pouvoir, ou en cas de gouvernement d'unité nationale, sa position deviendrait plus difficile en ce qui concerne son arsenal et vis-à-vis du tribunal international chargé de juger les assassins de Rafic Hariri", explique-t-elle.
Quatre membres du Hezbollah sont accusés d'être impliqués dans l'assassinat de l'ex-Premier ministre dans un attentat en 2005.
Puissamment armé, le Hezbollah n'entend pas se séparer de son arsenal, assurant en avoir besoin pour lutter contre Israël alors que l'opposition l'accuse de s'appuyer dessus pour faire pression sur la politique libanaise.
En cas de changement, le Hezbollah craint aussi que le nouveau gouvernement offre "une aide officielle aux rebelles syriens ou fasse pression sur Damas", selon Mme Ghoraeib, auteur du livre "Hezbollah: politiques et religion".
"Au Liban, la Syrie a des problèmes avec des partis politiques mais si le gouvernement change, elle aura des problèmes avec l'Etat libanais, comme elle en a avec la Turquie", explique-t-elle.

Majorité "artificielle"

"Il tient absolument, en cas d'attaque israélienne ou de guerre entre d'une part Israël et les Etats-Unis et d'autre part l'Iran, dont il est le plus fidèle allié, à participer à la guerre en pouvant se prévaloir du soutien de l'Etat libanais", assure-t-il.
Lors de la guerre qu'il avait déclenchée en 2006, le parti chiite pro-iranien avait reproché au gouvernement dirigé à l'époque par Fouad Siniora, proche de Saad Hariri, de ne pas l'avoir franchement soutenu.
"Peu lui importe les gesticulations et les déclarations de l'opposition. Ce qui compte pour lui, c'est que la majorité actuelle, tout à fait artificielle, construite de toutes pièces, tienne, y compris par le chantage ou la menace", précise M. Charara, auteur d'un livre intitulé "L'Etat Hezbollah".
Pour cela, il peut compter sur le chef druze Walid Joumblatt, qui est un vif contempteur du président syrien Bachar al-Assad mais qui a très peur d'un Hezbollah dans l'opposition et qui avait permis la formation du cabinet actuel en abandonnant le camp Hariri en juin 2011.
"S'en prendre au gouvernement (...), et lier toutes les étapes prochaines à une démission préalable de ce gouvernement exposerait le pays à une déstabilisation et ferait tomber de nouveau le pays dans le piège tendu par le régime syrien, qui veut instaurer le vide au Liban", a déclaré lundi le chef druze.
En outre, le Hezbollah sait que la communauté internationale ne veut pas de changement de gouvernement et que ses opposants ne peuvent pas l'attaquer de front.
Pour Ghassan al-Azzi, professeur de Sciences politiques à l'Université Libanaise, le camp Hariri concentre ses "attaques sur Najib Mikati car c'est un rival politique pour le poste de Premier ministre, et évite de s'en prendre frontalement au Hezbollah, car cela se transformerait directement en affrontements entre sunnites et chiites".
"S'en prendre directement au Hezbollah signifie sans ambages être clairement en faveur de la guerre civile", a-t-il prévenu.

20Minutes et AFP 23/10/2012