jueves, 11 de octubre de 2012

Se visualizan nuevas divisiones entre facciones de las fuerzas rebeldes que luchan contra el régimen sirio.

Los islamistas sirios anuncian un frente unido contra Assad.

Las brigadas islamistas sirias, que reúnen a casi la mitad de las fuerzas rebeldes en lucha contra el presidente Bachar al Assad, anunciaron la creación de un “Frente para liberar a Siria”.
No es la primera vez que la oposición, minada por las divisiones, intenta reagrupar sus fuerzas.
Esta nueva organización debía al principio llamarse “Frente islámico para liberar a Siria”, pero sus promotores decidieron abandonar el adjetivo con el fin de no violentar a los otros componentes del movimiento insurgente.
“Estamos orgullosos de nuestro islamismo y somos islamistas. Pero no queremos fijarlo en un slogan porque podríamos no estar a la altura de nuestras responsabilidades de cara al Islam”, declaró el jefe del Frente, Ahmad al Cheikh.
La desconfianza y la falta de comunicación fueron las constantes en el seno de los insurgentes desde el comienzo de la rebelión contra el poder emplazado en Siria en marzo de 2011.
Las divergencias sobre la dirección del movimiento, la táctica y las fuentes de financiamiento intensificaron las disputas entre las brigadas, que funcionan ampliamente de manera autónoma sobre el territorio sirio.
El acuerdo ha sido concluido al final de más de un mes de negociaciones secretas. Se adhirieron dos de las principales fuerzas rebeldes, la brigada Farouk, que opera principalmente en la provincia de Homs, y la brigada Sukour al Cham, activa en la provincia de Idlib, y que dirige Ahmad al Cheikh.
“Hoy tenemos 40.000 combatientes y las cifras no dejan de crecer porque otras brigadas han manifestado su interés”, declaró este último, conocido por sus hombres bajo el nombre de guerra de Abou Eissa.

Los extranjeros no son bienvenidos.

Otras brigadas que operan en Damasco, Daïr az Zour, Alep, Homs e Idlib forman parte de este Frente, que no comprende a ciertos grupos considerados por responsables occidentales como más radicales, como el Frente Nousra, ligado a Al Qaeda y que reivindicó varios atentados sangrientos en Damasco y Alep.
Ahrar al Cham, un grupo salafista compuesto en gran parte por combatientes extranjeros, se retiró del proceso protestando contra la ejecución de un responsable salafista por una organización rival.
Abou Eissa señala sobre este asunto que todos los combatientes miembros del Frente son sirios y que los extranjeros venidos a pelear contra Assad en Siria no serán admitidos en la organización.
“No queremos a nadie del exterior, para que la revolución no sea víctima de una explotación y sirva a otros intereses”, dice, añadiendo que algunos países europeos prometieron reconocer pronto al Frente.
La formación de esta nueva organización agravó las divisiones. Ciertos dirigentes del Ejército sirio libre (ASL), que reagrupa a otras fuerzas en lucha contra Assad, denunciaron la creación del Frente y subrayaron que el tono islamista de la organización sería percibido con inquietud por las minorías religiosas.
Estos mismos responsables declaran que el Frente es financiado por países del Golfo, como Qatar y Arabia Saudita, que predican la misma ideología. Afirman que el frente dispone de un mejor acceso a las armas provenientes de Turquía.

Fuente: Reuters por Pascal Liétout para el servicio francés 11/10/2012



Les islamistes syriens annoncent un front uni contre Assad.

Les brigades islamistes syriennes, qui rassemblent environ la moitié des forces rebelles en lutte contre le président Bachar al Assad, ont annoncé la création d'un "Front pour libérer la Syrie".
Ce n'est pas la première fois que l'opposition, minée par les divisions, tente de regrouper ses forces.
Cette nouvelle organisation devait à l'origine s'appeler "Front islamique pour libérer la Syrie", mais ses promoteurs ont décidé d'abandonner l'adjectif afin de ne pas s'aliéner les autres composantes du mouvement insurrectionnel.
"Nous sommes fiers de notre islamisme et nous sommes islamistes. Mais nous ne voulons pas l'afficher dans un slogan parce que nous pourrions ne pas être à la hauteur de nos responsabilités vis-à-vis de l'islam", a déclaré le chef du Front, Ahmad al Cheikh.
La méfiance et le manque de communication ont été des constantes au sein des insurgés depuis le début de la révolte contre le pouvoir en place en Syrie en mars 2011.
Les divergences sur la direction du mouvement, la tactique et les sources de financement ont intensifié les querelles entre les brigades, qui fonctionnent de façon largement autonome sur le territoire syrien.
L'accord n'a été conclu qu'à l'issue de plus d'un mois de négociations secrètes. Y ont adhéré deux des principales forces rebelles, la brigade Farouk, qui opère principalement dans la province de Homs, et la brigade Sukour al Cham, active dans celle d'Idlib, et que dirige Ahmad al Cheikh.
"Nous avons aujourd'hui 40.000 combattants et les chiffres ne cessent de grandir car d'autres brigades ont manifesté leur intérêt", a déclaré ce dernier, connu de ses hommes sous le nom de guerre d'Abou Eissa.

Les étrangers pas les bienvenus

D'autres brigades opérant à Damas, Daïr az Zour, Alep, Homs et Idlib font partie de ce Front, qui ne comprend pas certains groupes considérés par des responsables occidentaux comme plus radicaux, comme le Front Nousra, lié à Al Qaïda et qui a revendiqué plusieurs attentats sanglants à Damas et Alep.
Ahrar al Cham, un groupe salafiste composé en grande partie de combattants étrangers, s'est retiré du processus pour protester contre l'exécution d'un responsable salafiste par une organisation rivale.
Abou Eissa souligne à ce sujet que tous les combattants membres du Front sont syriens et que les étrangers venus se battre contre Assad en Syrie ne seront pas admis dans l'organisation.
"Nous ne voulons personne de l'extérieur, afin que la révolution ne soit pas victime d'une exploitation et ne serve d'autres intérêts", dit-il, en ajoutant que certains pays européens ont promis de reconnaître bientôt le Front.
La formation de cette nouvelle organisation a aggravé les divisions. Certains dirigeants de l'Armée syrienne libre (ASL), qui regroupe d'autres forces en lutte contre Assad, ont dénoncé la création du Front et souligné que la tonalité islamiste de l'organisation serait perçue avec inquiétude par les minorités religieuses.
Ces mêmes responsables déclarent que le Front est financé par des pays du Golfe, comme le Qatar et l'Arabie saoudite, qui prônent la même idéologie. Ils affirment que le front dispose d'un meilleur accès aux armes venant de Turquie.

Reuters par Pascal Liétout pour le service français 11/10/2012