El balance de la violencia comunitaria en el oeste birmano no deja de aumentar.
Por lo menos 88 personas han resultado muertas durante los hechos violentos de octubre entre budistas y musulmanes en el oeste de Birmania, indicaron las autoridades el lunes 29 de octubre. Después de varias semanas de calma momentánea en el Estado Rakhine, bajo estado de sitio desde los primeros enfrentamientos en junio, los hechos violentos nuevamente estallaron el 21 de octubre entre budistas de la etnia rakhine y Rohingyas, una minoría musulmana apátrida considerada por la ONU como una de las más perseguidas del planeta.
“En total, 49 hombres y 39 mujeres han sido asesinados”, indicó un responsable gubernamental, contabilizando un balance desde junio de casi 180 muertos. Un balance del cual los grupos de defensa de derechos humanos temen que esté infravalorado. Centenas de casas han sido quemadas en nuevos incidentes este fin de semana en Pauktaw, uno de los municipios ya afectados, “pero no hubo víctimas”, agregó el responsable.
Los campos de desplazados sobrepasaron los límites de sus capacidades.
Otro asunto de inquietud para las Naciones Unidas, la afluencia masiva de refugiados que huyen de esta violencia. Los campos, que ya acogen decenas de miles de personas desplazadas, sobrepasaron los límites de sus capacidades, particularmente en términos de alimento y de refugios, previno la ONU el martes 30 de octubre.
En resumen, miles de casas han sido destruidas y más de 26 000 personas han sido forzadas a huir, en su gran mayoría musulmanes, según la ONU. Estos nuevos trasladados se añaden a las 75.000 personas que ya habían huido de los hechos violentos de junio. Varias decenas de miles de ellos, principalmente Rohingyas, siguen viviendo en condiciones miserables en campos alrededor de Sittwe, capital del Estado Rakhine.
El gobierno y una gran parte de los birmanos consideran a los 800.000 Rohingyas del Estado Rakhine como inmigrantes ilegales venidos desde el vecino Bangladesh y los llaman a menudo “bengalíes”. La hostilidad contra ellos tendió a expandirse estos últimos meses a todos los musulmanes. Por otra parte, ellos no son las únicas víctimas musulmanas de los últimos acontecimientos en el Estado Rakhine, en los cuales se encontraron particularmente mezclados los Kamans, minoría étnica oficialmente reconocida.
Fuente: Le Monde con AFP 30.10.2012
Le bilan des violences communautaires dans l'ouest birman ne cesse d'augmenter.
Au moins 88 personnes ont été tuées lors des violences du mois d'octobre entre bouddhistes et musulmans dans l'ouest de la Birmanie, ont indiqué les autorités lundi 29 octobre. Après plusieurs semaines d'accalmie dans l'Etat Rakhine – placé en état d'urgence depuis de premiers affrontements en juin – des violences ont de nouveau éclaté le 21 octobre entre bouddhistes de l'ethnie rakhine et Rohingyas, une minorité musulmane apatride considérée par l'ONU comme faisant partie des plus persécutées de la planète.
"Au total, 49 hommes et 39 femmes ont été tués", a indiqué un responsable gouvernemental, portant le bilan depuis juin à près de 180 morts. Un bilan dont les groupes de défense des droits de l'homme craignent qu'il soit sous-évalué. Des centaines de maisons ont été brûlées dans de nouveaux incidents ce week-end à Pauktaw, une des communes déjà affectées, "mais il n'y a pas eu de victimes", a ajouté le responsable.
Les camps de déplacés ont dépassé les limites de leurs capacités
Autre sujet d'inquiétude pour les Nations Unies, l'afflux massif de réfugiés qui fuient ces violences. Les camps, qui accueillent déjà des dizaines de milliers de personnes déplacées, ont dépassé les limites de leurs capacités, notamment en termes de nourriture et d'abris, a prévenu l'ONU mardi 30 octobre.
Au total, des milliers de maisons ont été détruites et plus de 26 000 personnes ont été contraintes de fuire, en grande majorité des musulmans, selon l'ONU. Ces nouveaux déplacés s'ajoutent aux 75 000 personnes qui avaient déjà fui les violences de juin. Plusieurs dizaines de milliers d'entre eux, principalement des Rohingyas, vivent toujours dans des conditions misérables dans des camps autour de Sittwe, capitale de l'Etat Rakhine.
Le gouvernement et une grande partie des Birmans considèrent les 800 000 Rohingyas de l'Etat Rakhine comme des immigrés illégaux venus du Bangladesh voisins et les appellent souvent "bengalis". L'hostilité à leur encontre a eu tendance à se répandre ces derniers mois à tous les musulmans. D'ailleurs, ils ne sont pas les seules victimes musulmanes des derniers événements dans l'Etat Rakhine, dans lesquels se sont notamment trouvés mêlés les Kamans, minorité ethnique officiellement reconnue.
Le Monde avec AFP 30.10.2012