jueves, 7 de enero de 2016

La eliminación de varios comandantes militares de los grupos rebeldes en el último mes apunta a una estrategia del régimen sirio apoyado por Rusia


Siria: veinte jefes rebeldes víctimas de asesinatos dirigidos

Una serie de asesinatos tuvieron como blanco en un mes a 20 jefes rebeldes islamistas en Siria, de los cuales el último le costó la vida el martes a un "emir" en el centro del país, afirmó el miércoles una ONG.
Abu Rateb al-Homsi, comandante de la región de Homs de Ahrar al-Cham, el grupo islamista más importante del país, fue abatido por hombres armados mientras circulaba en coche, según el Observatorio sirio de derechos humanos.
Al-Homsi es el responsable más importante asesinado en una serie de ejecuciones que tomaron como blanco principalmente a cuadros del Frente al-Nosra, rama siria de Al-Qaeda y de Ahrar al-Cham, principales adversarios del régimen y de los extremistas del Estado Islámico (EI).
"Los asesinatos se multiplicaron desde comienzos de diciembre pero nadie sabe quién los ha cometido", remarca el director del OSDH Rami Abdel Rahmane.
Los 20 comandantes perdieron la vida por bombas puestas en los bordes de la ruta, por minas o por armas automáticas, pero nadie ha reivindicado estas muertes.
Entre las víctimas figuran siete responsables del Frente al-Nosra, que está muy presente en el norte y en el sur del país, así como también en la periferia de Damasco, según Abdel Rahmane.
Ainsi Houssam Ammoura, el emir de al-Nosra en el campo palestino de Yarmuk en Damasco fue asesinado el 22 de diciembre y Abu Joulaybib, un jordano, "emir" para la provincia sureña de Deraa, perdió la vida el 4 de diciembre.
Además de al-Homsi, Ahrar al-Cham también perdió a Abdel Qader Dabaane, comandante de la región noroeste de Idleb, asesinado en enero.
Además, desde comienzos de diciembre, otros seis responsables que tenían lazos con Ahrar al-Cham fueron asesinados igual que cinco comandantes no islamistas, según el OSDH.
Ahrar al-Cham y el Frente al-Nosra formaron el año pasado una alianza en el noroeste de Siria que se reveló provechosa en su lucha contra el régimen.
Para el experto del movimiento islamista en Siria, Thomas Pierret, "el régimen y sus aliados son lejos los principales sospechosos, porque una de las patas de la estrategia de contrainsurgencia implementada por Rusia desde septiembre es la decapitación del liderazgo insurgente. Eso se puede hacer con medios de ataque aéreos de precisión pero también con equipos en el terreno".
"El hecho de que esos asesinatos se multiplicaron estas últimas semanas puede explicarse por el acrecentamiento de las capacidades leales en materia de inteligencia de origen electromagnético e imagen hechos por medios rusos”, agregó.
Sin embargo, este profesor de la universidad de Edimburgo adelanta “una explicación alternativa, que sería la acción de células dormidas del EI cuyos fieles reales o supuestos, son regularmente atacados por los rebeldes en la campaña septentrional de Homs, ahí donde Homsi fue asesinado".

Fuente: OLJ y AFP 06/01/2016



Syrie: vingt chefs rebelles victimes d'assassinats ciblés

Une série d'assassinats ont ciblé en un mois 20 chefs rebelles islamistes en Syrie dont le dernier en date a coûté la vie mardi à un "émir" dans le centre du pays, a affirmé mercredi une ONG.
Abou Rateb al-Homsi, commandant pour la région de Homs d'Ahrar al-Cham, le plus important groupe islamiste du pays, a été abattu par des hommes armés alors qu'il circulait en voiture, selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme
Al-Homsi est le plus important responsable tué dans une série de liquidation ayant visé principalement des cadres du Front al-Nosra, branche syrienne d'Al-Qaïda et d'Ahrar al-Cham, principaux adversaires du régime et des extrémistes de l'Etat islamique (EI).
"Les assassinats se sont multipliés depuis début décembre mais personne ne sait qui les a commis", a noté le directeur de l'OSDH Rami Abdel Rahmane.
Les 20 commandants ont perdu la vie par des bombes placées sur le bord de la route, des mines ou par des armes automatiques mais personne n'a revendiqué ces meurtres.
Parmi les victimes figurent sept responsables du Front al-Nosra, qui est très présent dans le nord et le sud du pays ainsi que dans la banlieue de Damas, selon M. Abdel Rahmane.
Ainsi Houssam Ammoura, l'émir d'Al-Nosra dans le camp palestinien de Yarmouk à Damas a été tué le 22 décembre et Abou Joulaybib, un Jordanien, "émir" pour la province méridionale de Deraa a perdu la vie le 4 décembre.
Outre al-Homsi, Ahrar al-Cham a perdu également Abdel Qader Dabaane, commandant de la région nord-ouest d'Idleb, tué en janvier.
En outre, depuis début décembre, six autres responsables ayant des liens avec Ahrar al-Cham ont été tués de même que cinq commandants non islamistes, selon l'OSDH.
Ahrar al-Cham et le Front al-Nosra ont formé l'an dernier une alliance dans le nord-ouest de la Syrie qui s'est révélée payante dans leur lutte contre le régime.
Pour l'expert du mouvement islamiste en Syrie, Thomas Pierret, "le régime et ses alliés sont de loin les principaux suspects, car l'un des volets de la stratégie de contre-insurrection mise en oeuvre par la Russie depuis septembre porte sur la décapitation du leadership insurgé. Cela peut se faire au moyen de frappes aériennes de précision mais aussi par des équipes au sol".
"Le fait que ces assassinats se multiplient ces dernières semaines peut s'expliquer par l'accroissement des capacités loyalistes en matière de renseignement d'origine électromagnétique et image du fait des moyens russes", a-t-il ajouté.
Cependant, ce professeur à l'université d'Édimbourg avance "une explication alternative qui serait l'action de cellules dormantes de l'EI dont les fidèles réels ou supposés sont régulièrement visés par les rebelles dans la campagne septentrionale de Homs, là où Homsi a été assassiné".

OLJ et AFP 06/01/2016