Siria: veinte jefes
rebeldes víctimas de asesinatos dirigidos
Una serie de asesinatos
tuvieron como blanco en un mes a 20 jefes rebeldes islamistas en Siria, de los
cuales el último le costó la vida el martes a un "emir" en el centro
del país, afirmó el miércoles una ONG.
Abu Rateb al-Homsi, comandante
de la región de Homs de Ahrar al-Cham, el grupo islamista más importante del
país, fue abatido por hombres armados mientras circulaba en coche, según el
Observatorio sirio de derechos humanos.
Al-Homsi es el responsable
más importante asesinado en una serie de ejecuciones que tomaron como blanco
principalmente a cuadros del Frente al-Nosra, rama siria de Al-Qaeda y de Ahrar
al-Cham, principales adversarios del régimen y de los extremistas del Estado
Islámico (EI).
"Los asesinatos se
multiplicaron desde comienzos de diciembre pero nadie sabe quién los ha
cometido", remarca el director del OSDH Rami Abdel Rahmane.
Los 20 comandantes
perdieron la vida por bombas puestas en los bordes de la ruta, por minas o por
armas automáticas, pero nadie ha reivindicado estas muertes.
Entre las víctimas figuran
siete responsables del Frente al-Nosra, que está muy presente en el norte y en
el sur del país, así como también en la periferia de Damasco, según Abdel
Rahmane.
Ainsi Houssam Ammoura, el
emir de al-Nosra en el campo palestino de Yarmuk en Damasco fue asesinado el 22
de diciembre y Abu Joulaybib, un jordano, "emir" para la provincia
sureña de Deraa, perdió la vida el 4 de diciembre.
Además de al-Homsi, Ahrar
al-Cham también perdió a Abdel Qader Dabaane, comandante de la región noroeste
de Idleb, asesinado en enero.
Además, desde comienzos de
diciembre, otros seis responsables que tenían lazos con Ahrar al-Cham fueron
asesinados igual que cinco comandantes no islamistas, según el OSDH.
Ahrar al-Cham y el Frente al-Nosra
formaron el año pasado una alianza en el noroeste de Siria que se reveló
provechosa en su lucha contra el régimen.
Para el experto del
movimiento islamista en Siria, Thomas Pierret, "el régimen y sus aliados
son lejos los principales sospechosos, porque una de las patas de la estrategia
de contrainsurgencia implementada por Rusia desde septiembre es la decapitación
del liderazgo insurgente. Eso se puede hacer con medios de ataque aéreos de
precisión pero también con equipos en el terreno".
"El hecho de que esos
asesinatos se multiplicaron estas últimas semanas puede explicarse por el
acrecentamiento de las capacidades leales en materia de inteligencia de origen
electromagnético e imagen hechos por medios rusos”, agregó.
Sin embargo, este profesor
de la universidad de Edimburgo adelanta “una explicación alternativa, que sería
la acción de células dormidas del EI cuyos fieles reales o supuestos, son
regularmente atacados por los rebeldes en la campaña septentrional de Homs, ahí
donde Homsi fue asesinado".
Fuente: OLJ y AFP
06/01/2016
Syrie: vingt chefs
rebelles victimes d'assassinats ciblés
Une série d'assassinats
ont ciblé en un mois 20 chefs rebelles islamistes en Syrie dont le dernier en
date a coûté la vie mardi à un "émir" dans le centre du pays, a
affirmé mercredi une ONG.
Abou Rateb al-Homsi,
commandant pour la région de Homs d'Ahrar al-Cham, le plus important groupe
islamiste du pays, a été abattu par des hommes armés alors qu'il circulait en
voiture, selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme
Al-Homsi est le plus
important responsable tué dans une série de liquidation ayant visé
principalement des cadres du Front al-Nosra, branche syrienne d'Al-Qaïda et
d'Ahrar al-Cham, principaux adversaires du régime et des extrémistes de l'Etat
islamique (EI).
"Les assassinats se
sont multipliés depuis début décembre mais personne ne sait qui les a
commis", a noté le directeur de l'OSDH Rami Abdel Rahmane.
Les 20 commandants ont
perdu la vie par des bombes placées sur le bord de la route, des mines ou par
des armes automatiques mais personne n'a revendiqué ces meurtres.
Parmi les victimes
figurent sept responsables du Front al-Nosra, qui est très présent dans le nord
et le sud du pays ainsi que dans la banlieue de Damas, selon M. Abdel Rahmane.
Ainsi Houssam Ammoura,
l'émir d'Al-Nosra dans le camp palestinien de Yarmouk à Damas a été tué le 22
décembre et Abou Joulaybib, un Jordanien, "émir" pour la province
méridionale de Deraa a perdu la vie le 4 décembre.
Outre al-Homsi, Ahrar
al-Cham a perdu également Abdel Qader Dabaane, commandant de la région
nord-ouest d'Idleb, tué en janvier.
En outre, depuis début
décembre, six autres responsables ayant des liens avec Ahrar al-Cham ont été
tués de même que cinq commandants non islamistes, selon l'OSDH.
Ahrar al-Cham et le Front
al-Nosra ont formé l'an dernier une alliance dans le nord-ouest de la Syrie qui
s'est révélée payante dans leur lutte contre le régime.
Pour l'expert du mouvement
islamiste en Syrie, Thomas Pierret, "le régime et ses alliés sont de loin
les principaux suspects, car l'un des volets de la stratégie de
contre-insurrection mise en oeuvre par la Russie depuis septembre porte sur la
décapitation du leadership insurgé. Cela peut se faire au moyen de frappes
aériennes de précision mais aussi par des équipes au sol".
"Le fait que ces
assassinats se multiplient ces dernières semaines peut s'expliquer par
l'accroissement des capacités loyalistes en matière de renseignement d'origine
électromagnétique et image du fait des moyens russes", a-t-il ajouté.
Cependant, ce professeur à
l'université d'Édimbourg avance "une explication alternative qui serait
l'action de cellules dormantes de l'EI dont les fidèles réels ou supposés sont
régulièrement visés par les rebelles dans la campagne septentrionale de Homs,
là où Homsi a été assassiné".
OLJ et AFP 06/01/2016