Washington contempla
atacar a Daech en Libia
La administración del
presidente Obama quiere impedir que los jihadistas obtengan un nuevo feudo en el
país inmerso en el caos. La comunidad internacional estima que falta una
solución política antes de cualquier intervención militar.
La administración del presidente
Obama contempla de ahora en adelante la apertura de un nuevo frente contra
Daech en Libia para impedir que los jihadistas obtengan un nuevo feudo en el
país inmerso en el caos. Ahora que está a la defensiva en Irak y en Siria,
bombardeado sistemáticamente desde el verano del 2014 por la coalición
internacional, el grupo ultra-radical consiguió tomar el control de Sirte, a
450 km al este de Trípoli, y sus alrededores.
Con el respaldo de
alrededor de 3.000 combatientes, según las estimaciones occidentales, los jihadistas
lanzaron a comienzos de enero una ofensiva en la zona de la “Medialuna
petrolera”, donde están situadas las principales terminales del oro negro.
“Actuar antes de que el
país se vuelva un santuario”
Inquieto por la evolución
de la situación, el presidente Barack Obama convocó el jueves 28 de enero un
Consejo de seguridad nacional en la Casa Blanca consagrado particularmente a Libia,
y las señales se multiplican sobre la voluntad norteamericana de poner un fin a
la expansión de Daech en ese país.
“Hace falta actuar antes
de que el país se vuelva un santuario” para los jihadistas, “antes de que se
vuelva extremadamente difícil desalojarlos” señaló el viernes un funcionario de
Defensa norteamericano. “No queremos una situación como la de Irak o Siria”,
donde los jihadistas consiguieron hacerse de franjas enteras de territorio,
agregó.
Fuerzas especiales en el
terreno
El Pentágono prepara
opciones para una intervención militar, llevar a cabo desde ataques aéreos
hasta una participación en una fuerza apoyada por la ONU. Estados Unidos envió
al terreno estos últimos meses pequeños grupos de fuerzas especiales para
evaluar la situación, y establecer contacto con las fuerzas locales. Pero “nada
aún fue formulado o propuesto” a la Casa Blanca, señaló el funcionario de Defensa
norteamericano.
De hecho, Estados Unidos y
sus aliados por ahora tienen los ojos puestos en las negociaciones en Libia
sobre la formación de un gobierno de unidad nacional. Fayez el-Sarraj, el
primer ministro designado luego de un acuerdo alcanzado bajo la égida de la ONU,
se comprometió a proponer un nuevo equipo gubernamental antes del fin de semana
que viene.
“Falta una solución
política para tener una solución militar”
La comunidad internacional
debe poder contar con un socio fiable sobre el terreno antes de poder
intervenir, explican militares y diplomáticos. “Falta una solución política
para tener una solución militar”, resumió el funcionario de Defensa
norteamericano.
“Libia necesita de un
gobierno de unidad nacional que pueda aliarse con la comunidad internacional”
para hacer frente a la amenaza de los jihadistas, por su parte señaló el
viernes la teniente coronel Michelle Baldanza, una portavoz del ministerio de
Defensa norteamericano.
Los norteamericanos
cuentan con Italia
A pesar de su voluntad
para actuar, los norteamericanos no parecen forzosamente desear ponerse al
frente de una eventual operación. Una hipotética campaña libia “podría ser la
campaña en la cual no tomamos la dirección”, estimaba recientemente un
responsable de la Defensa.
Los responsables
norteamericanos miran con deseo en particular a Italia, la otrora potencia
colonial que parece estar preparada, con algunas condiciones, a estar al frente
de una operación internacional. El presidente Obama recibirá en la Casa Blanca
al presidente italiano el 8 de febrero. Y el secretario de Estado John Kerry se
reunirá en Roma con sus homólogos europeos el 2 de febrero.
Los europeos en primera
línea
Los países europeos están
concernidos en primer lugar por la crisis en Libia. El país es uno de los
principales puntos de pasaje de los inmigrantes que desean alcanzar Europa. El
martes, los guardacostas italianos anunciaron haber socorrido a 2.500 personas
en menos de una semana a lo largo de las costas libias, a pesar del frío.
Estados Unidos ya ha
intervenido puntualmente al menos una vez contra el grupo Estado Islámico en
Libia. En noviembre pasado, mataron en un ataque aéreo a uno de los jefes
jihadistas en el país, el iraquí Abu Nabil.
Fuente: La Croix 30/01/2016
Washington envisage de
frapper Daech en Libye
L’administration du
président Obama veut empêcher les djihadistes de se tailler un nouveau fief
dans le pays en proie au chaos. La communauté internationale estime qu’il faut
une solution politique avant toute intervention militaire.
L’administration du
président Obama envisage désormais l’ouverture d’un nouveau front contre Daech
en Libye pour empêcher les djihadistes de se tailler un nouveau fief dans le
pays en proie au chaos. Au moment où il est sur la défensive en Irak et en
Syrie, pilonnée depuis l’été 2014 par la coalition internationale, le groupe
ultra-radical a réussi à prendre le contrôle de Syrte, à 450 km à l’est de
Tripoli, et ses environs.
Forts d’environ 3 000
combattants, selon les estimations occidentales, les djihadistes ont lancé
début janvier une offensive dans la zone du «Croissant pétrolier», où sont
situés les principaux terminaux d’or noir.
«Agir avant que le pays ne
devienne un sanctuaire»
Inquiet de l’évolution de
la situation, le président Barack Obama a convoqué jeudi 28 janvier un Conseil
de sécurité nationale à la Maison-Blanche consacré notamment à la Libye, et les
signaux se multiplient sur la volonté américaine de mettre un terme à
l'expansion de Daech dans ce pays.
«Il faut agir avant que le
pays ne devienne un sanctuaire» pour les djihadistes, «avant qu'ils ne
deviennent extrêmement difficiles à déloger», a souligné vendredi un responsable
américain de la Défense. «Nous ne voulons pas d'une situation comme en Irak ou
en Syrie», où les djihadistes ont réussi à saisir des pans entiers de
territoire, a-t-il ajouté.
Des forces spéciales sur
place
Le Pentagone prépare des
options pour une intervention militaire, allant de frappes aériennes jusqu'à
une participation à une force soutenue par l’ONU. Les États-Unis ont envoyé sur
le terrain ces derniers mois de petits groupes de forces spéciales pour évaluer
la situation, et nouer le contact avec les forces locales. Mais « rien n'est
encore formulé ou proposé » à la Maison-Blanche, a souligné le responsable
américain de la Défense.
De fait, les États-Unis et
leurs alliés ont pour l'instant les yeux rivés sur les négociations en Libye
sur la formation d'un gouvernement d'union nationale. Fayez el-Sarraj, le
premier ministre désigné à la suite d'un accord conclu sous l'égide de l’ONU,
s'est engagé à proposer une nouvelle équipe gouvernementale d’ici à la fin de
la semaine prochaine.
«Il faut une solution
politique pour avoir une solution militaire»
La communauté internationale
doit pouvoir compter sur un partenaire fiable sur le terrain avant de pouvoir
intervenir, expliquent militaires et diplomates. «Il faut une solution
politique pour avoir une solution militaire», a résumé le responsable américain
de la Défense.
«La Libye a besoin d'un
gouvernement d'union nationale qui peut s'allier à la communauté internationale»
pour faire face à la menace des djihadistes, a de son côté souligné vendredi le
lieutenant-colonel Michelle Baldanza, une porte-parole du ministère de la
Défense américain.
Les Américains comptent
sur l’Italie
Malgré leur volonté
d'agir, les Américains ne semblent pas forcément souhaiter prendre la tête
d'une éventuelle opération. Une hypothétique campagne libyenne «pourrait être
la campagne dont nous ne prenons pas la direction», estimait récemment un
responsable de la Défense.
Les responsables
américains lorgnent en particulier du côté de l'Italie, l'ancienne puissance
coloniale qui semble être prête, sous condition, à prendre la tête d'une
opération internationale. Le président Obama recevra à la Maison-Blanche le
président italien le 8 février. Et le secrétaire d'État John Kerry rencontrera
à Rome ses homologues européens le 2 février.
Les Européens en première
ligne
Les pays européens sont
concernés au premier chef par la crise en Libye. Le pays est l'un des
principaux points de passage des migrants désirant rejoindre l'Europe. Mardi,
les garde-côtes italiens ont annoncé avoir secouru 2 500 personnes en moins
d'une semaine au large de la Libye, malgré le froid.
Les États-Unis sont déjà
intervenus ponctuellement au moins une fois contre le groupe État islamique en
Libye. En novembre dernier, ils ont tué dans une frappe aérienne un des chefs
djihadiste dans le pays, l'Irakien Abou Nabil.
La Croix 30/01/2016