¿Macedonia al borde de la
guerra civil?
En un contexto político
extremadamente tenso, los incidentes se multiplican en Macedonia, haciendo
temer que el país caiga nuevamente en el caos.
La última violencia de hoy
en Macedonia es una operación lanzada contra un presunto grupo de insurgentes
albaneses, que causó, el último 9 de mayo, la muerte de 22 personas, entre ellas
8 policías.
La policía macedonia
afirmó durante la noche del domingo 10 de mayo haber concluido esta operación:
“La operación está terminada. El grupo armado fue neutralizado. La zona está
bajo el control de la policía”.
Los insurgentes fueron
presentados por el gobierno como un grupo terrorista albanés venido de un país
extranjero con el fin de atentar contra las instituciones del Estado.
Macedonia sospecha que los
atacantes son originarios de Kosovo.
Ninguna reivindicación
Sin embargo ninguna
reivindicación fue emitida. Las autoridades y los partidos políticos albaneses en
cuanto a ellos condenaron firmemente la operación militar, pidiendo a la
población albanesa presente en el territorio macedonio a no caer en el juego de
la provocación.
Pequeño país de los
Balcanes, Macedonia está sumergida actualmente en una grave crisis política.
Desde comienzos de año, el principal opositor al partido en el poder, Zoran
Zaev, intenta demostrar, a través de extraños registros, la deriva autoritaria
del poder actual. Corrupción, malversaciones, embargo del Estado sobre los
diferentes medios y la justicia... Las
acusaciones son numerosas, pero el gobierno refuta cualquier implicación.
Mientras que ninguno conoce la procedencia de los registros en cuestión, estos
últimos acusan, una vez más “un complot de un país extranjero”.
En este contexto, el país
parece ceder a la espiral de violencia. En abril pasado, una cuarentena de
hombres armados, cuya identidad se ignora, ya había atacado un puesto de
policía.
Macedonia: ¿un golpe
preparado por el gobierno?
Muchos hoy piensan, en Macedonia,
que se trataría de un golpe preparado por el gobierno para desviar la atención
de la opinión pública.
La Unión Europea afirmó su
inquietud frente a estas violencias, teniendo en cuenta el pasado tan agitado
del pequeño país. En 2001, un conflicto había enfrentado a los rebeldes
albaneses apoyados por la antigua guerrilla kosovar, con las autoridades de la
ex república yugoslava de 2,1 millones de habitantes, de mayoría eslava
ortodoxa.
El conflicto duró alrededor
de seis meses, y permitió a la minoría albanesa del país (cerca del 25 % de la
población), obtener más derechos.
Fuente: 24matins.fr por
Cerise Assadi-Rochet, publicado el 11 de mayo de 2015
La Macédoine au bord de la
guerre civile?
Dans un contexte politique
extrêmement tendu, les incidents se multiplient en Macédoine, faisant craindre
que le pays ne verse de nouveau dans le chaos.
Dernière violence en date
en Macédoine, une opération lancée contre un prétendu groupe d'insurgés
albanais, qui a causé, le 9 mai dernier, la mort de 22 personnes dont 8
policiers.
La police macédonienne a
affirmé dans la soirée du dimanche 10 mai avoir mis fin à cette opération:
"L’opération est achevée. Le groupe armé est neutralisé. La zone est sous
le contrôle de la police".
Les insurgés ont été
présentés par le gouvernement comme un groupe terroriste albanais venu d'un
pays étranger afin de porter atteinte aux institutions de l'Etat.
La Macédoine soupçonne les
assaillants d'être originaires du Kosovo.
Aucune revendication
Aucune revendication n'a
cependant été émise. Les autorités et partis politiques albanais ont quant à
eux fermement condamné l'opération militaire, appelant la population albanaise
présente sur le territoire macédonien à ne pas tomber dans le jeu de la
provocation.
Petit pays des Balkans, la
Macédoine est actuellement plongée dans une grave crise politique. Depuis le
début de l'année, le principal opposant au parti au pouvoir, Zoran Zaev, tente
de démontrer, par le biais d'étranges enregistrements, la dérive autoritaire du
pouvoir en place. Corruption, malversations, main-mise de l'Etat sur les
différents médias et sur la justice... Les accusations sont nombreuses, mais le
gouvernement réfute toute implication. Tandis que nul ne connait la provenance
des enregistrements en question, ce dernier accuse, une fois de plus "un complot
d'un pays étranger".
Dans ce contexte, le pays
semble céder à la spirale de la violence. En avril dernier, une quarantaine
d'hommes armés, dont on ignore l'identité, avaient déjà attaqué un poste de
police.
Macédoine: un coup monté
par le gouvernement?
Beaucoup aujourd'hui
pensent, en Macédoine, qu'il s'agirait là d'un coup monté par le gouvernement
pour détourner l'attention de l'opinion publique.
L’Union européenne a
affirmé son inquiétude vis à vis de ces violences, compte tenu du passé très agité
du petit pays. En 2001, un conflit avait opposé les rebelles albanais soutenus
par l'ancienne guérilla kosovare, aux autorités de l’ex-République yougoslave
de 2,1 millions d’habitants, à majorité slave orthodoxe.
Le conflit avait duré près
de six mois, et permis à la minorité albanaise du pays (25% de la population
environ), d'obtenir davantage de droits.
24matins.fr par Cerise
Assadi-Rochet, publié le 11 mai 2015