Irak: las milicias chiítas
en camino para intentar retomar Ramadi al EI
El ejército iraquí apela a
las milicias chiítas para intentar retomar la ciudad de la provincia de
Al-Anbar, de mayoría sunnita, caída en manos de Daech el domingo.
Después del revés sufrido
con la pérdida de Ramadi, el ejército iraquí intentaba, este lunes, preparar un
contraataque para recuperar la ciudad a los jihadistas del grupo Estado Islámico
(EI). Para hacerlo, apeló a combatientes de las milicias chiítas, a riesgo de
acrecentar las tensiones ya vivas entre sunnitas y chiitas.
Vehículos de milicianos
convergieron hacia la capital de la provincia occidental iraquí de Al-Anbar, de
mayoría sunnita.
El domingo, las tropas
habían dejado sus últimas posiciones en Ramadi, situada a una centena de kilómetros
de Bagdad, después de la progresión de los jihadistas en la ciudad, tomada al
cabo de tres días de una nueva ofensiva. Para Bagdad, la pérdida de la capital
de provincia más grande del país es el revés más importante desde el comienzo de
la ofensiva lanzada a fines de 2014 para reconquistar las amplias franjas de
territorio iraquí conquistados por el EI.
Reticencias para desplegar
a los milicianos chiítas
El primer ministro iraquí
Haider al-Abadi, Estados Unidos y los jefes locales de Al-Anbar se habían
mostrado hasta ahora reticentes a desplegar las milicias chiítas, algunas de
ellas apoyadas por Irán, por temor a alienar a la población mayoritariamente
sunnita de Al-Anbar.
Varias milicias, entre
ellas Kataëb Hezbollah y Asaïb Ahl al-Haq, anunciaron tener unidades en
Al-Anbar, particularmente en Fallujah y Habbaniyah, listas para ir hacia
Ramadi. “Mañana, si Dios quiere, los refuerzos van a dirigirse a Ramadi y el inicio
de las operaciones para limpiar la zona conquistada por Daech (acrónimo en
árabe de EI) será anunciado”, declaró Jaafar al-Husseini, portavoz de Kataëb
Hezbollah.
Hadi al-Ameri, jefe del
grupo paramilitar chiíta Badr, se encontraba el lunes en Habbaniyah para
coordinar las operaciones militares. Con el número muy importante y la
experiencia de los miembros de estos grupos paramilitares, una contraofensiva
parece posible antes de que el EI tenga tiempo de fortificar sus posiciones.
Los representantes de
Al-Anbar incriminados por los milicianos chiítas
Para los jefes de las
milicias chiítas, la pérdida de Ramadi demuestra que el gobierno no podía arreglarse
sin las “Unidades populares de movilización”, estos grupos de combatientes
voluntarios.
Hadi al-Ameri, “tiene por
responsables de la caída de Ramadi a los representantes de Al-Anbar porque
ellos impugnaron la participación de las Unidades de movilización para la
defensa de su propio pueblo”, indicó la televisión de Badr, Al-Ghadeer.
Las “Unidades populares de
movilización” jugaron un rol crucial en la recuperación por el ejército
de la ciudad de Tikrit el 31 de marzo, al norte de Bagdad, pero los analistas
siempre advirtieron que la provincia de Al-Anbar sería una tarea más ardua.
Fuente: L’Express con AFP,
publicado el 18/05/2015
Irak: les milices chiites
en route pour tenter de reprendre Ramadi à l'EI
L'armée irakienne fait
appel à des milices chiites pour tenter de reprendre la ville de la province
d'Al-Anbar, à majorité sunnite, tombée aux mains de Daech, dimanche.
Après le revers subi avec
la perte de Ramadi, l'armée irakienne tentait, ce lundi, de préparer une
contre-attaque pour reprendre la ville aux djihadistes du groupe Etat islamique
(EI). Pour ce faire, elle a fait appel à des combattants de milices chiites, au
risque d'accroitre les tensions déjà vives entre sunnites et chiites.
Des véhicules de miliciens
ont convergé vers la capitale de la province occidentale irakienne d'Al-Anbar,
à majorité sunnite.
Dimanche, les troupes
avaient déserté leurs dernières positions à Ramadi, située à une centaine de km
de Bagdad, après la progression des djihadistes dans la ville prise au bout de
trois jours d'une nouvelle offensive. Pour Bagdad, la perte du chef-lieu de la
plus grande province du pays est le revers le plus important depuis le début de
l'offensive lancée fin 2014 pour reconquérir les larges pans de territoires
irakiens conquis par l'EI.
Réticences à déployer les
miliciens chiites
Le Premier ministre
irakien Haider al-Abadi, les Etats-Unis et les chefs locaux d'Al-Anbar
s'étaient montrés jusqu'à présent réticents à déployer des milices chiites,
dont certaines sont soutenues par l'Iran, par crainte de s'aliéner la
population majoritairement sunnite d'Al-Anbar.
Plusieurs milices dont
celles des Kataëb Hezbollah et Asaïb Ahl al-Haq ont annoncé avoir des unités
dans Al-Anbar, notamment à Fallouja et Habbaniyah, prêtes à se rendre à Ramadi.
"Demain, si Dieu le veut, des renforts vont rejoindre Ramadi et le début
des opérations pour nettoyer la zone conquise par Daech (un acronyme en arabe
de l'EI) sera annoncé", a déclaré Jaafar al-Husseini, porte-parole de
Kataëb Hezbollah.
Hadi al-Ameri, chef du
groupe paramilitaire chiite Badr, se trouvait lundi à Habbaniyah pour
coordonner les opérations militaires. Avec le nombre très important et
l'expérience des membres de ces groupes paramilitaires, une contre-offensive
semble possible avant que l'EI n'ait le temps de fortifier ses positions.
Les représentants
d'Al-Anbar incriminés par les miliciens chiites
Pour les chefs des milices
chiites, la perte de Ramadi démontre que le gouvernement ne pouvait se passer
des "Unités de mobilisation populaires", ces groupes de combattants
volontaires.
Hadi al-Ameri, "tient
pour responsables les représentants d'Al-Anbar de la chute de Ramadi car ils
ont contesté la participation des Unités de mobilisation à la défense de leur
propre peuple", a indiqué la télévision de Badr, Al-Ghadeer.
Les "Unités de
mobilisation populaires" avaient joué un rôle crucial dans la reprise le
31 mars par l'armée de la ville de Tikrit, au nord de Bagdad, mais les
analystes ont toujours averti que la province d'Al-Anbar serait une tâche plus
ardue.
L’Express avec AFP, publié
le 18/05/2015