Atentado contra el
semanario “Charlie Hebdo”: la redacción diezmada
La sede del periódico
satírico fue el blanco de un “atentado terrorista”. Charb, Cabu, Wolinski y
Tignous figuran entre las 12 víctimas. Los autores son buscados.
El tiroteo en Charlie
Hebdo, que provocó 12 muertos, entre ellos 2 policías, y 8 heridos, de los
cuales 4 están “en estado crítico”, fue cometido por “tres criminales” precisó el
ministro del Interior Bernard Cazeneuve, mientras que Manuel Valls llegó al
lugar. Según nuestras informaciones, el periodista y dibujante Charb, director
de la publicación, así como los dibujantes Cabu, Wolinski y Tignous fueron
asesinados. El periodista Bernard Maris también falleció y Philippe Lançon
figuraría entre los heridos graves.
El periódico fue atacado
el día de su reunión de redacción semanal, que se efectúa cada miércoles por la
mañana con todos los periodistas. Según el portavoz del sindicato UNSA Police
Christophe Crépin, todavía en estado de shock, el atentado contra Charlie Hebdo
es ante todo un asesinato a sangre fría. Los agresores “primero mataron a un
policía del servicio de protección de personalidades, abatido de un disparo de
fusil automático. Luego asesinaron a los periodistas, que estaban en reunión de
redacción”. Este último, llamado Franck, estaba afectado a la protección del
redactor jefe del semanario, Charb.
El otro policía asesinado,
perteneciente a la comisaría del 11º distrito, que patrullaba en bicicleta, fue
sorprendido por los agresores mientras salían del edificio. De 42 años, se
llamaba Ahmed. Desde febrero de 2006 y el primer asunto sobre las caricaturas
de Mahoma, los locales del periódico satírico, repetidas veces el blanco de
amenazas, eran objeto de una protección policial.
A las 15 horas, una
veintena de ambulancias estaban aún presentes frente a los locales de Charlie
Hebdo, detrás del bulevar Richard-Lenoir, en el 11º distrito, lo que podría
indicar que todas las víctimas aún no pudieron ser atendidas. Una llamada a
testigos fue lanzada por la policía judicial y un número verde fue activado:
08.05.02.17.17.
La DGSI (Dirección general
de seguridad interior) y la sección antiterrorista (SAT) de la prefectura de París
buscan activamente a los autores en Seine-Saint-Denis. Los hombres armados
cambiaron de vehículo en la plaza del Colonel-Fabien, en el 10º distrito. Los
policías habrían perdido su rastro en porte de Pantin (a la salida de París),
donde atropellaron a un peatón, según BFM TV.
Según nuestras
informaciones, los agresores primero se habrían equivocado de edificio, y
entrado en otra empresa. Luego “hacia las 1130, dos hombres armados con un Kalachnikov
y con un lanza-cohetes irrumpieron en la sede de Charlie Hebdo. Un intercambio
de disparos se efectuó con las fuerzas del orden”, describió el miércoles a la
mañana una fuente policial a la Agencia France-Press. El comando habría
comenzado a tirar en el vestíbulo, luego subido a los pisos. Según la agencia
Reuters, se habrían tirado una treintena de disparos.
En France Info, un testigo
menciona la presencia “de dos hombres que habrían lanzado: Vamos a vengar al
profeta”. Un video hace percibir claramente el grito “Allah Akbar”. François
Hollande evocó en el lugar el miércoles al mediodía un “atentado terrorista”. “Castigaremos
a los agresores”, declaró el jefe del Estado.
Entrevistada por teléfono
por el diario l'Humanité, mientras todavía
estaba en el lugar del tiroteo, en estado de shock, la dibujante Corinne Rey llamada
“Coco” cuenta: “Había ido a buscar a mi hija a la guardería, y llegando delante
de la puerta del edificio del periódico, dos hombres encapuchados y armados nos
amenazaron brutalmente. Querían entrar, subir. Marqué el código. Ellos tiraron
sobre Wolinski, Cabu... Duró cinco minutos... Yo me refugié bajo un escritorio...
Hablaban perfectamente francés... Se reivindicaban como de al-Qaeda”.
El ministro del Interior
Bernard Cazeneuve llegó rápido al lugar del hecho, así como la alcaldesa de
París, Anne Hidalgo, y el presidente de la región Ile-de-France, Jean-Paul
Huchon. Matignon anunció la subida del plan Vigipirate a nivel “alerta
atentados”', el nivel más elevado, en todo Ile-de-France”. “Órganos de prensa,
grandes comercios, lugares de culto y transportes” han sido colocados “bajo
protección reforzada”, precisan los servicios del primer ministro. Las salidas
escolares en París y las actividades por fuera de los establecimientos fueron
suspendidas hasta nueva orden, indicó el miércoles el rectorado. El primer
ministro Manuel Valls “activó” este miércoles después del mediodía la célula
interministerial de crisis del gobierno.
Christophe Deloire,
director general de Reporteros sin fronteras (RSF), evoca un “ataque contra la
democracia” y la libertad de expresión. El atentado del miércoles es el más mortífero
cometido en Francia desde 1978. Poco después del sangriento tiroteo, el hashtag
#Jesuischarlie apareció en Twitter. Es utilizado por millares de internautas
que apelan a una movilización.
Fuente: Le Point publicado
el 07/01/2015
Attentat contre
"Charlie Hebdo": la rédaction décimée
Le siège du journal
satirique a été la cible d'un "attentat terroriste". Charb, Cabu,
Wolinski et Tignous figurent parmi les 12 victimes. Les auteurs sont
recherchés.
La fusillade à Charlie
Hebdo, qui a fait 12 morts, dont 2 policiers, et 8 blessés, dont 4 "en
situation d'urgence absolue", a été commise par "trois
criminels" a précisé le ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve, tandis
que Manuel Valls est arrivé sur place. Selon nos informations, le journaliste
et dessinateur Charb, directeur de la publication, ainsi que les dessinateurs
Cabu, Wolinski et Tignous ont été tués. Le journaliste Bernard Maris est lui
aussi décédé et Philippe Lançon figurerait parmi les blessés graves.
Le journal a été touché le
jour de sa conférence de rédaction hebdomadaire, qui a lieu chaque mercredi
matin avec tous les journalistes. Selon le porte-parole du syndicat UNSA Police
Christophe Crépin, encore sous le choc, l'attentat contre Charlie Hebdo est
avant tout un assassinat de sang froid. Les agresseurs "ont d'abord tué un
policier du service de protection des personnalités, abattu d'un coup de fusil
automatique. Ils ont ensuite assassiné des journalistes, qui étaient réunis en
conférence de rédaction". Ce dernier, prénommé Franck, était affecté à la
protection du rédacteur en chef de l'hebdo, Charb.
L'autre policier
assassiné, rattaché au commissariat du 11e arrondissement, qui patrouillait à
VTT, aurait été cueilli par les agresseurs alors qu'ils sortaient du bâtiment.
Âgé de 42 ans, il se prénommait Ahmed. Depuis février 2006 et la première
affaire des caricatures de Mahomet, les locaux du journal satirique, à
plusieurs reprises la cible de menaces, faisaient l'objet d'une protection
policière.
À 15 heures, une vingtaine
de véhicules de secours étaient toujours présents devant les locaux de Charlie
Hebdo, derrière le boulevard Richard-Lenoir, dans le 11e arrondissement, ce qui
pourrait indiquer que toutes les victimes n'ont pas encore pu être prises en
charge. Un appel à témoins a été lancé par la police judiciaire et un numéro
vert a été activé: 08.05.02.17.17.
La DGSI (Direction
générale de la sécurité intérieure) et la section antiterroriste (SAT) de la
préfecture de Paris recherchent activement les auteurs en Seine-Saint-Denis.
Les hommes armés ont changé de véhicule place du Colonel-Fabien, dans le 10e
arrondissement. Les policiers auraient perdu leur trace porte de Pantin (à la
sortie de Paris), où ils ont percuté un piéton, selon BFM TV.
Selon nos informations,
les agresseurs se seraient d'abord trompés de bâtiment, et seraient rentrés
dans une autre entreprise. Puis "vers 11 h 30, deux hommes armés d'une
kalachnikov et d'un lance-roquettes ont fait irruption au siège de Charlie Hebdo.
Un échange de coups de feu a eu lieu avec les forces de l'ordre", a décrit
mercredi matin une source policière à L'Agence France-Presse. Le commando
aurait commencé à tirer dans le hall, puis serait monté dans les étages. Selon
l'agence Reuters, une trentaine de coups de feu ont été tirés.
Sur France Info, un témoin
évoque la présence de "deux hommes qui auraient lancé: On va venger le
prophète". Une vidéo laisse clairement entendre le cri "Allah
Akbar". François Hollande a évoqué sur place mercredi matin un
"attentat terroriste". "Nous punirons les agresseurs", a
déclaré le chef de l'État.
Jointe par téléphone par
le journal l'Humanité, alors qu'elle était encore sur les lieux de la
fusillade, en état de choc, la dessinatrice Corinne Rey dite "Coco"
témoigne: "J'étais allée chercher ma fille à la garderie, en arrivant
devant la porte de l'immeuble du journal, deux hommes cagoulés et armés nous
ont brutalement menacées. Ils voulaient entrer, monter. J'ai tapé le code. Ils
ont tiré sur Wolinski, Cabu... Ça a duré cinq minutes... Je m'étais réfugiée
sous un bureau... Ils parlaient parfaitement le français... Se revendiquaient
d'al-Qaïda".
Le ministre de l'Intérieur
Bernard Cazeneuve est rapidement arrivé sur place, ainsi que la maire de Paris,
Anne Hidalgo, et le président de la région Ile-de-France, Jean-Paul Huchon.
Matignon a annoncé le relèvement du plan Vigipirate au niveau "alerte
attentats", le niveau le plus élevé, dans toute l'Ile-de-France.
"Organes de presse, grands magasins, lieux de culte et transports"
ont été placés sous "protection renforcée", précisent les services du
Premier ministre. Les sorties scolaires à Paris et les activités en dehors des
établissements sont suspendues jusqu'à nouvel ordre, a indiqué mercredi le
rectorat. Le Premier ministre Manuel Valls a "activé" mercredi en
début d'après-midi la cellule interministérielle de crise du gouvernement.
Christophe Deloire,
directeur général de Reporters sans frontières (RSF), évoque une "atteinte
contre la démocratie" et la liberté d'expression. L'attentat de mercredi
est le plus meurtrier commis en France depuis 1978. Peu après la fusillade sanglante,
le hashtag #Jesuischarlie est apparu sur Twitter. Il est utilisé par des
milliers d'internautes qui appellent au rassemblement.
Le Point publié le
07/01/2015