Kirchner ve un complot en
el “suicidio” del fiscal Nisman
La presidente de Argentina
denunció en su cuenta de Facebook lo que ella estima ser una operación de
agentes de los servicios de inteligencia.
La presidente argentina
Cristina Kirchner, acusada por el fiscal Alberto Nisman, afirmó el jueves no
creer en el suicidio del magistrado y denunció un complot contra el gobierno. “El
suicidio (estoy convencida) no fue un suicidio”, escribió ella en una carta
publicada en su cuenta de Facebook, a propósito de la muerte del fiscal, que
acababa de acusarla, así como a su ministro de Asuntos Exteriores Héctor
Timerman, de haber trabado la investigación sobre el atentado contra la mutual
judía AMIA en 1994.
Después de haber evocado
un suicidio el martes, la presidente de centro izquierda da a entender que Nisman
fue víctima de una operación de agentes de los servicios de inteligencia que
permanecen leales al jefe de la inteligencia argentina, Antonio Stiusso, relevado
de sus funciones en diciembre. Para Cristina Kirchner, Nisman fue manipulado y,
sobre una base de informaciones falsas que le fueron comunicadas, acusó al
gobierno argentino de proteger a Irán de las acusaciones en la investigación
sobre el atentado de la AMIA, para preservar las relaciones comerciales entre los
dos países.
“Lo utilizaron vivo y
luego, necesitaban de él, muerto. Es triste y terrible”, escribió en su carta
publicada en Facebook. “No sólo la acusación de Nisman se desmorona, sino que
constituye un verdadero escándalo político y judicial”, considera la presidente,
cuyo segundo mandato concluye a fines de 2015. Kirchner asegura que “la verdadera
operación contra el gobierno es la muerte del fiscal después de haber acusado a
la presidente, al ministro de Asuntos Exteriores y al secretario general de la
Cámpora (Movimiento político pro-Kirchner, NDLR) de haber encubierto a los iraníes
acusados del atentado terrorista de la AMIA”.
Fuente: Le Point publicado
el 23/01/2015
Kirchner voit un complot
dans le "suicide" du procureur Nisman
La présidente de
l'Argentine a dénoncé sur son compte Facebook ce qu'elle estime être une
opération d'agents des services de renseignements.
La présidente argentine
Cristina Kirchner, mise en cause par le procureur Alberto Nisman, a affirmé
jeudi ne pas croire au suicide du magistrat et a dénoncé un complot contre le
gouvernement. "Le suicide (j'en suis convaincue) n'a pas été un
suicide", a-t-elle écrit dans une lettre publiée sur son compte Facebook,
à propos de la mort du procureur, qui venait de l'accuser, ainsi que son
ministre des Affaires étrangères Hector Timerman, d'avoir entravé l'enquête sur
l'attentat contre la mutuelle juive AMIA en 1994.
Après avoir évoqué un
suicide mardi, la présidente de centre gauche laisse entendre que M. Nisman a
été victime d'une opération d'agents des services de renseignement restés
loyaux au patron du renseignement argentin, Antonio Stiusso, démis de ses
fonctions en décembre. Pour Cristina Kirchner, M. Nisman a été manipulé et, sur
la base de fausses informations qui lui ont été communiquées, il a accusé le
gouvernement argentin de protéger l'Iran de toute mise en cause dans l'enquête
sur l'attentat de l'AMIA, pour préserver les relations commerciales entre les
deux pays.
"Ils l'ont utilisé
vivant et ensuite, ils avaient besoin de lui, mort. C'est triste et
terrible", a-t-elle écrit dans sa lettre publiée sur Facebook. "Non
seulement l'accusation de Nisman s'effondre, mais elle constitue un véritable
scandale politique et judiciaire", considère la présidente, dont le second
mandat s'achève fin 2015. Mme Kirchner assure que "la véritable opération
contre le gouvernement est la mort du procureur après avoir accusé la
présidente, le ministre des Affaires étrangères et le secrétaire général de la
Campora (Mouvement politique pro-Kirchner, NDLR) d'avoir couvert les Iraniens
accusés pour l'attentat terroriste de l'AMIA".
Le Point publié le 23/01/2015