viernes, 4 de julio de 2014

Los enfrentamientos en Jerusalén Oriental reavivan el temor de una nueva Intifada, mientras unos y otros apelan a la calma.


Funerales del joven palestino asesinado, enfrentamientos en Jerusalén Oriental

Miles de habitantes de Jerusalén Oriental participaron el viernes en los funerales del joven palestino asesinado aparentemente en represalia por el homicidio de tres israelíes, en un clima de gran tensión marcado por los enfrentamientos.
Al margen del entierro en Chouafat, hubo enfrentamientos entre varios cientos de jóvenes palestinos y policías israelíes desplegados en fuerza, según periodistas de la AFP. Más de 60 manifestantes han resultado heridos, entre los cuales nueve debieron ser hospitalizados, según la Medialuna-Roja palestina.
Antes se produjeron choques esporádicos en otros barrios de Jerusalén Oriental, sector de mayoría árabe ocupado y anexionado, en particular a la entrada de la explanada de las Mezquitas.
En Chouafat, la comitiva fúnebre acompañó los restos de Mohammad Abou Khdeir, de 16 años, en medio de una marea de banderas palestinas, primero hasta su domicilio y luego al cementerio.
“Por nuestra sangre y por nuestra alma, nos sacrificaremos por el mártir”, cantó la muchedumbre, vociferando “Allah Akbar” (Dios es Grande) a la llegada del cuerpo, devuelto a su familia después de una autopsia.
El joven palestino había sido secuestrado el martes a la tarde cerca de su casa. Su cadáver, totalmente quemado, según el abogado de la familia, fue reencontrado unas horas más tarde cerca de un bosque en la parte oeste de la ciudad.
Los medios mencionaron un acto de venganza luego del descubrimiento, el lunes, de los cuerpos de tres estudiantes israelíes secuestrados el 12 de junio al sur de Cisjordania.
Testigos afirmaron a la AFP que el adolescente palestino fue llevado a la fuerza en un coche “por dos israelíes” mientras que un tercero estaba al volante.
Pero el ministro de Seguridad pública israelí, Yitzhak Aharonovitch, señaló que “todas las pistas” eran exploradas y que el motivo del homicidio no podía “ser determinado por ahora”.
La policía israelí movilizó “miles” de hombres el viernes en Jerusalén oriental para mantener la seguridad.
Los funerales del joven palestino coincidieron con el primer viernes del ramadán, que atrae habitualmente decenas de miles de musulmanes hacia la explanada de las Mezquitas, el lugar santo del Islam en la ciudad vieja de Jerusalén.
No obstante, los fieles eran sólo 8.000, contra los 80.000 del año pasado, según un portavoz de la policía.
El jueves al llegar la noche, temiendo desórdenes, la policía había decidido prohibirles el acceso a la explanada a los hombres de menos de 50 años.

Hacia un alto el fuego en Gaza

Desde la muerte de Mohammad Abou Khdeir, los motines son cotidianos en Jerusalén Oriental, y las escenas recuerdan las intifadas (levantamientos) de 1987-1991 y 2000-2004.
La situación permanecía tensa en la frontera entre Israel y la franja de Gaza.
Ocho cohetes y dos obuses de mortero fueron lanzados desde Gaza el viernes hacia el sur de Israel. Dos de los cohetes fueron interceptados por el sistema de defensa antimisiles Iron Dome.
En respuesta a los tiros de proyectiles, Israel decidió despachar refuerzos de reservistas a los accesos de la franja de Gaza y advirtió al movimiento islamista Hamas, que controla el enclave palestino, contra cualquier “escalada” de las violencias.
Pero según los medios, podría ser anunciada una tregua en las próximas horas, bajo los auspicios de Egipto, entre Hamas e Israel.
Un responsable de Hamas confirmó a la AFP, bajo cobertura de anonimato, que El Cairo estaba comprometido en una mediación “para hacer volver la calma”.
Durante una concentración en Jabaliya, al norte del enclave palestino, dirigentes del movimiento islamista afirmaron que la pelota estaba en “el campo del ocupante” (israelí) y que Hamas respondería “a la calma con calma pero a cualquier agresión con la resistencia unida”.
Un jefe de la seguridad israelí, citado por el diario Jerusalem Post, consideró que el viernes sería un día de prueba para saber si Hamas está dispuesto a un alto el fuego.
“Estamos listos para dos opciones: si los tiros contra nuestras comunidades cesan, nuestras operaciones también cesarán. Si ellos continúan, los refuerzos en el lugar actuarán con fuerza”, advirtió el primer ministro Benjamín Netanyahu.

Fuente: Le Nouvel Observateur publicado el 04-07-2014



Funérailles du jeune Palestinien assassiné, heurts à Jérusalem-Est

Des milliers d'habitants de Jérusalem-Est ont participé vendredi aux funérailles du jeune Palestinien assassiné apparemment en représailles au meurtre de trois Israéliens, dans un climat de grande tension marqué par des affrontements.
En marge de l'enterrement à Chouafat, des heurts ont opposé plusieurs centaines de jeunes Palestiniens aux policiers israéliens déployés en force, selon des journalistes de l'AFP. Plus de 60 manifestants ont été blessés, dont 9 ont dû être hospitalisés, selon le Croissant-Rouge palestinien.
Des heurts sporadiques avaient eu lieu auparavant dans d'autres quartiers de Jérusalem-Est, secteur à majorité arabe occupé et annexé, en particulier à l'entrée de l'esplanade des Mosquées.
A Chouafat, le cortège funèbre a accompagné la dépouille de Mohammad Abou Khdeir, 16 ans, au milieu d'une marée de drapeaux palestiniens, à son domicile puis au cimetière.
"Par notre sang et par notre âme, nous nous sacrifierons pour le martyr", a chanté la foule, scandant "Allah Akbar" (Dieu est Grand) à l'arrivée du corps, remis à sa famille après une autopsie.
Le jeune Palestinien avait été enlevé mardi soir près de chez lui. Son cadavre --entièrement brûlé, selon l'avocat de la famille-- avait été retrouvé quelques heures plus tard près d'une forêt dans la partie ouest de la ville.
Les médias ont évoqué un acte de vengeance après la découverte lundi des corps de trois étudiants israéliens enlevés le 12 juin dans le sud de la Cisjordanie.
Des témoins ont affirmé à l'AFP que l'adolescent palestinien avait été emmené de force dans une voiture par "deux Israéliens" tandis qu'un troisième était au volant.
Mais le ministre israélien de la Sécurité publique, Yitzhak Aharonovitch, a souligné que "toutes les pistes" étaient explorées et que le motif du meurtre ne pouvait "être déterminé pour le moment".
La police israélienne a mobilisé des "milliers" d'hommes vendredi à Jérusalem-Est pour y maintenir la sécurité.
Les obsèques du jeune Palestinien ont coïncidé avec le premier vendredi du ramadan, qui attire habituellement des dizaines de milliers de musulmans sur l'esplanade des Mosquées, lieu saint de l'islam dans la Vieille ville de Jérusalem.
Toutefois, les fidèles n'étaient que 8.000, contre 80.000 l'année dernière, selon une porte-parole de la police.
Tard jeudi soir, craignant des désordres, la police avait décidé d’interdire l'accès à l'esplanade aux hommes de moins de 50 ans.

Vers un cessez-le-feu à Gaza

Depuis la mort de Mohammad Abou Khdeir, les émeutes sont quotidiennes à Jérusalem-Est, et les scènes rappellent les intifadas (soulèvements) de 1987-1991 et 2000-2004.
La situation restait aussi tendue à la frontière entre Israël et la bande de Gaza.
Huit roquettes et deux obus de mortier ont été tirés de Gaza vendredi vers le sud d'Israël. Deux des roquettes ont été interceptées par le système de défense antimissile Iron Dome.
En réponse aux salves de projectiles, Israël a décidé de dépêcher des renforts de réservistes aux abords de la bande de Gaza et a mis en garde le mouvement islamiste Hamas, qui contrôle l'enclave palestinienne, contre toute "escalade" des violences.
Mais selon les médias, une trêve pourrait être annoncée dans les prochaines heures, sous les auspices de l'Egypte, entre le Hamas et Israël.
Un responsable du Hamas a confirmé à l'AFP, sous couvert de l'anonymat, que Le Caire était engagé dans une médiation "pour faire revenir le calme".
Lors d'un rassemblement à Jabaliya, dans le nord de l'enclave palestinienne, des dirigeants du mouvement islamiste ont affirmé que la balle était "dans le camp de l'occupant" (israélien) et que le Hamas répondrait "au calme par le calme mais à toute agression par la résistance unie".
Un chef de la sécurité israélienne, cité par le quotidien Jerusalem Post, a estimé que vendredi serait une journée test pour savoir si le Hamas était disposé à un cessez-le-feu.
"Nous sommes prêts à deux options: soit les tirs contre nos communautés cessent et nos opérations cesseront aussi. Soit ils continuent et les renforts en place agiront avec force", a averti le Premier ministre Benjamin Netanyahu.

Le Nouvel Observateur publié le 04-07-2014