En Gaza, un apoyo cerrado de la población a Hamas
Aún sin un alto el fuego en la franja de Gaza. Israel
prosigue sus ataques. Por su parte, Hamas rechaza detener los combates y sus
tiros de cohetes hasta que sus exigencias no hayan sido aceptadas. Una posición
que parece por ahora ampliamente apoyada por la población.
El partido islamista demanda especialmente el levantamiento
del bloqueo israelí sobre la franja de Gaza, la apertura del pasaje con Egipto
y la liberación de los prisioneros detenidos desde el mes de junio. ¿Esta
posición intransigente puede mantenerse por mucho tiempo?
Es sobre el estacionamiento del hospital de Gaza, el único
lugar donde puede salir en público, que Ihab al-Hussein responde a las
entrevistas. Portavoz de la rama política de Hamas, confirma la posición del
movimiento islamista. No habrá alto el fuego hasta que las condiciones no sean
aceptadas. “Todos los palestinos, todo el mundo aquí no tiene nada que perder,
insiste Ihab al-Hussein. De cualquier modo, no tenemos nada, recalca Ihab
al-Hussein. Lo único que tenemos, es nuestra dignidad. Sé que sufrimos. ¿Pero
después de toda esta sangre derramada, después de todos estos muertos, usted quiere
que no se obtenga nada para el pueblo?”
No es momento de divisiones
El director del departamento de francés en la universidad de
al-Aqsa, Ziad Medoukh observa alrededor de él un apoyo cerrado de la población
a la estrategia de Hamas y de los grupos combatientes. Él estima que no es
momento de divisiones, mientras los civiles son asesinados. “Podemos decir que
hay un sentimiento de unidad nacional que reina en la franja de Gaza, un
sentimiento de orgullo, de confianza, explica. Podemos decir que la población de
Gaza hoy está confiada, después del comienzo de la ofensiva militar israelí,
que continúa provocando víctimas, y en su mayoría civiles”.
Habrá que esperar el fin de la guerra para alcanzar
eventuales críticas, afirma el profesor. Por temor a pasar por antipatrióticos,
los opositores de Hamas prefieren callar por ahora.
Fuente: RFI publicado el 25-07-2014
À Gaza, un soutien sans faille de la population au Hamas
Toujours pas de cessez-le-feu dans le bande de Gaza. Israël
poursuit ses frappes. De son côté, le Hamas refuse toujours d'arrêter les
combats et ses tirs de roquettes tant que ses exigences n'auront pas été
acceptées. Une position qui
semble pour le moment largement soutenue par la population.
Le parti islamiste demande notamment la levée du blocus
israélien sur la bande de Gaza, l'ouverture du point de passage avec l'Egypte
et la libération des prisonniers arrêtés depuis le mois de juin. Cette position
intransigeante peut-elle tenir encore longtemps?
C'est sur le parking de l'hôpital de Gaza, le seul endroit
où il puisse sortir en public, qu'Ihab al-Hussein répond aux interviews.
Porte-parole de la branche politique du Hamas, il confirme la position du
mouvement islamiste. Il n'y aura pas de cessez-le-feu tant que les conditions
ne seront pas acceptées. «Tous les Palestiniens, tout le monde ici n'a rien à
perdre, insiste Ihab al-Hussein. De toute façon, nous n'avons rien, martèle
Ihab al-Hussein. La seule chose que nous avons, c'est notre dignité. Je sais
que nous souffrons. Mais après
tout ce sang versé, après tous ces morts, vous voulez qu'on n'obtienne rien
pour le peuple?»
Le temps n'est pas aux divisions
Le directeur du département de français à l'université
d'al-Aqsa, Ziad Medoukh observe autour de lui un soutien sans faille de la
population à la stratégie du Hamas et des groupes combattants. Il estime que le
temps n'est pas aux divisions, alors que les civils sont tués. «On peut dire
qu’il y a un sentiment d’unité nationale qui règne dans la bande de Gaza, un
sentiment de fierté, de confiance, explique-t-il. On peut dire que la
population gazaouite aujourd’hui est confiante, après le début de l’offensive
militaire israélienne, qui continue à faire des victimes, et en majorité des
civils».
Il faudra attendre la fin de la guerre pour entendre
d'éventuelles critiques, affirme le professeur. Par crainte de passer pour
antipatriotiques, les opposants du Hamas préfèrent se taire pour le moment.
RFI publié le 25-07-2014