Filipinas: acuerdo crucial entre el gobierno y los rebeldes.
El acuerdo de reparto de poder firmado por el gobierno y los
rebeldes musulmanes debería permitir un acuerdo de paz final.
El gobierno de las Filipinas y el principal grupo de
rebeldes musulmanes firmaron el domingo un acuerdo crucial de reparto de poder,
abriendo la vía a un acuerdo de paz final, indicó el gobierno en un comunicado.
El acuerdo, firmado por los negociadores del gobierno y el Frente moro islámico
de liberación (MILF), en Kuala Lumpur, es un nuevo paso hacia el fin de la
insurrección de los rebeldes musulmanes en el sur que, desde 1970, provocó 150.000
muertos, según estimaciones.
“La firma del Anexo sobre el reparto del poder asegura la
realización de una autonomía verdadera y viable para Bangsamoro”, indicó
Teresita Deles, la responsable del grupo de negociadores del gobierno para un
acuerdo de paz, citada en el comunicado. “Esto fue un ciclo muy difícil (de
negociaciones), pero fuimos capaces de superar un gran número de obstáculos”,
añadió.
El portavoz del presidente Benigno Aquino, Herminio Coloma,
precisó que el presidente había sido informado sobre la firma de este anexo y
que felicitó a las dos partes. Los términos del acuerdo sobre el reparto de
poder no han sido comunicados. Según el comunicado, las dos partes son
optimistas en cuanto a la próxima firma del último anexo sobre la normalización
de sus relaciones y la finalización de un acuerdo de paz de aquí a enero de
2014.
Un primer pacto en 2012.
El anexo sobre el reparto de poder firmado el domingo fue
considerado como uno de los puntos más difíciles de las negociaciones con los
rebeldes del MILF que desean ejercer una parte del poder en una futura región
autónoma, Bangsamoro, que reagruparía a las zonas de mayoría musulmana en el
sur del país.
En octubre de 2012, las dos partes habían firmado un primer
pacto sobre el fin del conflicto con vistas a concluir un acuerdo final. Según
este plan, 12 000 hombres del MILF debían renunciar a exigir la independencia
de su región en la isla de Mindanao al sur de las Filipinas a cambio de un
importante reparto de poder y de riquezas en una región autónoma.
El anexo firmado el domingo constituye uno de los cuatro
acuerdos preliminares en ser concluidos antes de la firma de un acuerdo de paz final.
Otros dos anexos sobre las modalidades de la transición y el reparto de los
impuestos ya han sido firmados en 2013. El último y cuarto anexo sobre la
normalización, que se refiere particularmente a un posible desarme de los
combatientes del MILF, todavía está en curso de discusiones. Este último
aspecto de las negociaciones corre peligro de ser igualmente difícil, debido a
las probables reticencias de los rebeldes a la idea de entregar las armas.
El
presidente Aquino confiado.
Por último, el parlamento filipino deberá aún adoptar una “ley
fundamental” para esta región musulmana autónoma y sus habitantes deberían
ratificarla por un referéndum. El presidente Aquino se había mostrado confiado
en octubre de poder poner un término a esta rebelión antes de que deje el poder
en 2016.
Fuente: Le Point y AFP publicado el 08/12/2013
Philippines:
accord crucial entre gouvernement et rebelles.
L'accord de
partage du pouvoir signé par le gouvernement et les rebelles musulmans devrait
permettre un accord de paix final.
Le
gouvernement des Philippines et le principal groupe de rebelles musulmans ont
signé dimanche un accord crucial de partage du pouvoir, ouvrant la voie à un
accord de paix final, a indiqué le gouvernement dans un communiqué. L'accord,
signé par les négociateurs du gouvernement et le Front moro islamique de
libération (MILF), à Kuala Lumpur, est un nouveau pas vers la fin de
l'insurrection des rebelles musulmans dans le Sud qui, depuis 1970, a fait 150 000 morts,
selon des estimations.
"La signature de l'Annexe sur le partage du pouvoir
assure la réalisation d'une autonomie véritable et viable pour le
Bangsamoro", a indiqué Teresita Deles, la responsable du groupe de
négociateurs du gouvernement pour un accord de paix, citée dans le communiqué.
"Cela a été un cycle très difficile (de négociations), mais nous avons été
capables de surmonter un grand nombre d'obstacles", a-t-elle ajouté.
Le porte-parole du président Benigno Aquino, Herminio
Coloma, a précisé que le président a été informé de la signature de cette
annexe et qu'il a félicité les deux parties. Les termes de l'accord sur le
partage du pouvoir n'ont pas été communiqués. Selon le communiqué, les deux
parties sont optimistes quant à la signature prochaine de la dernière annexe sur
la normalisation de leurs relations et la finalisation d'un accord de paix
d'ici janvier 2014.
Un premier pacte en 2012
L'annexe sur le partage du pouvoir signée dimanche était
considérée comme l'un des volets les plus difficiles des négociations avec les
rebelles du MILF qui souhaitent exercer une partie du pouvoir dans une future
région autonome, le Bangsamoro, qui regrouperait les zones à majorité musulmane
dans le sud du pays.
En octobre 2012, les deux parties avaient signé un premier
pacte sur la fin du conflit en vue de conclure un accord final. Selon ce plan,
les 12 000 hommes du MILF devaient renoncer à exiger l'indépendance de leur
région sur l'île de Mindanao dans le sud des Philippines en échange d'un
important partage du pouvoir et des richesses dans une région autonome.
L'annexe signée dimanche constitue l'un des quatre accords
préliminaires devant être conclus avant la signature d'un accord de paix final.
Deux autres annexes sur les modalités de la transition et le partage des
revenus ont déjà été signées en 2013. La dernière et quatrième annexe sur la
normalisation, qui porte notamment sur un possible désarmement des combattants
du MILF, est encore en cours de discussions. Ce dernier aspect des négociations
risque d'être également difficile en raison des réticences probables des
rebelles à l'idée de déposer les armes.
Le président Aquino confiant
Au final, le parlement philippin devra encore adopter une
"loi fondamentale" pour cette région musulmane autonome et ses
habitants devraient la ratifier par un référendum. Le président Aquino s'était
montré confiant en octobre dans le fait de pouvoir mettre un terme à cette
rébellion avant qu'il ne quitte le pouvoir en 2016.