lunes, 9 de diciembre de 2013

Una serie de acuerdos en Filipinas pondrían fin a décadas de un conflicto sangriento.


Filipinas: acuerdo crucial entre el gobierno y los rebeldes.

El acuerdo de reparto de poder firmado por el gobierno y los rebeldes musulmanes debería permitir un acuerdo de paz final.

El gobierno de las Filipinas y el principal grupo de rebeldes musulmanes firmaron el domingo un acuerdo crucial de reparto de poder, abriendo la vía a un acuerdo de paz final, indicó el gobierno en un comunicado. El acuerdo, firmado por los negociadores del gobierno y el Frente moro islámico de liberación (MILF), en Kuala Lumpur, es un nuevo paso hacia el fin de la insurrección de los rebeldes musulmanes en el sur que, desde 1970, provocó 150.000 muertos, según estimaciones.
“La firma del Anexo sobre el reparto del poder asegura la realización de una autonomía verdadera y viable para Bangsamoro”, indicó Teresita Deles, la responsable del grupo de negociadores del gobierno para un acuerdo de paz, citada en el comunicado. “Esto fue un ciclo muy difícil (de negociaciones), pero fuimos capaces de superar un gran número de obstáculos”, añadió.
El portavoz del presidente Benigno Aquino, Herminio Coloma, precisó que el presidente había sido informado sobre la firma de este anexo y que felicitó a las dos partes. Los términos del acuerdo sobre el reparto de poder no han sido comunicados. Según el comunicado, las dos partes son optimistas en cuanto a la próxima firma del último anexo sobre la normalización de sus relaciones y la finalización de un acuerdo de paz de aquí a enero de 2014.  

Un primer pacto en 2012.

El anexo sobre el reparto de poder firmado el domingo fue considerado como uno de los puntos más difíciles de las negociaciones con los rebeldes del MILF que desean ejercer una parte del poder en una futura región autónoma, Bangsamoro, que reagruparía a las zonas de mayoría musulmana en el sur del país.
En octubre de 2012, las dos partes habían firmado un primer pacto sobre el fin del conflicto con vistas a concluir un acuerdo final. Según este plan, 12 000 hombres del MILF debían renunciar a exigir la independencia de su región en la isla de Mindanao al sur de las Filipinas a cambio de un importante reparto de poder y de riquezas en una región autónoma.
El anexo firmado el domingo constituye uno de los cuatro acuerdos preliminares en ser concluidos antes de la firma de un acuerdo de paz final. Otros dos anexos sobre las modalidades de la transición y el reparto de los impuestos ya han sido firmados en 2013. El último y cuarto anexo sobre la normalización, que se refiere particularmente a un posible desarme de los combatientes del MILF, todavía está en curso de discusiones. Este último aspecto de las negociaciones corre peligro de ser igualmente difícil, debido a las probables reticencias de los rebeldes a la idea de entregar las armas.

El presidente Aquino confiado.

Por último, el parlamento filipino deberá aún adoptar una “ley fundamental” para esta región musulmana autónoma y sus habitantes deberían ratificarla por un referéndum. El presidente Aquino se había mostrado confiado en octubre de poder poner un término a esta rebelión antes de que deje el poder en 2016.

Fuente: Le Point y AFP publicado el 08/12/2013



Philippines: accord crucial entre gouvernement et rebelles.

L'accord de partage du pouvoir signé par le gouvernement et les rebelles musulmans devrait permettre un accord de paix final.

Le gouvernement des Philippines et le principal groupe de rebelles musulmans ont signé dimanche un accord crucial de partage du pouvoir, ouvrant la voie à un accord de paix final, a indiqué le gouvernement dans un communiqué. L'accord, signé par les négociateurs du gouvernement et le Front moro islamique de libération (MILF), à Kuala Lumpur, est un nouveau pas vers la fin de l'insurrection des rebelles musulmans dans le Sud qui, depuis 1970, a fait 150 000 morts, selon des estimations.
"La signature de l'Annexe sur le partage du pouvoir assure la réalisation d'une autonomie véritable et viable pour le Bangsamoro", a indiqué Teresita Deles, la responsable du groupe de négociateurs du gouvernement pour un accord de paix, citée dans le communiqué. "Cela a été un cycle très difficile (de négociations), mais nous avons été capables de surmonter un grand nombre d'obstacles", a-t-elle ajouté.
Le porte-parole du président Benigno Aquino, Herminio Coloma, a précisé que le président a été informé de la signature de cette annexe et qu'il a félicité les deux parties. Les termes de l'accord sur le partage du pouvoir n'ont pas été communiqués. Selon le communiqué, les deux parties sont optimistes quant à la signature prochaine de la dernière annexe sur la normalisation de leurs relations et la finalisation d'un accord de paix d'ici janvier 2014.

Un premier pacte en 2012

L'annexe sur le partage du pouvoir signée dimanche était considérée comme l'un des volets les plus difficiles des négociations avec les rebelles du MILF qui souhaitent exercer une partie du pouvoir dans une future région autonome, le Bangsamoro, qui regrouperait les zones à majorité musulmane dans le sud du pays.
En octobre 2012, les deux parties avaient signé un premier pacte sur la fin du conflit en vue de conclure un accord final. Selon ce plan, les 12 000 hommes du MILF devaient renoncer à exiger l'indépendance de leur région sur l'île de Mindanao dans le sud des Philippines en échange d'un important partage du pouvoir et des richesses dans une région autonome.
L'annexe signée dimanche constitue l'un des quatre accords préliminaires devant être conclus avant la signature d'un accord de paix final. Deux autres annexes sur les modalités de la transition et le partage des revenus ont déjà été signées en 2013. La dernière et quatrième annexe sur la normalisation, qui porte notamment sur un possible désarmement des combattants du MILF, est encore en cours de discussions. Ce dernier aspect des négociations risque d'être également difficile en raison des réticences probables des rebelles à l'idée de déposer les armes.

Le président Aquino confiant

Au final, le parlement philippin devra encore adopter une "loi fondamentale" pour cette région musulmane autonome et ses habitants devraient la ratifier par un référendum. Le président Aquino s'était montré confiant en octobre dans le fait de pouvoir mettre un terme à cette rébellion avant qu'il ne quitte le pouvoir en 2016.

Le Point et AFP publié le 08/12/2013