sábado, 21 de diciembre de 2013

África es un polvorín, la situación en Sudan del Sur se deteriora rápidamente y pone a la ONU, ya presente en el joven país, en estado de alerta.


Sudán del Sur, al borde del precipicio, inquieta a la comunidad internacional.

Más de 15 000 habitantes sacados de sus casas deambulan en busca de alimento en la capital Djouba. Los camiones de las Naciones Unidas se desplazan prudentemente, después de la muerte de dos cascos azules. Más de 500 muertos en el espacio de una semana. Sudan del Sur es un pequeño polvorín. Apenas dos años después de su independencia, este Estado situado al este de la República centroafricana, está inmersa en las violencias entre dos etnias: los Dinka y los Nuer.

Estados Unidos en alerta.

El país está “al borde del precipicio” advirtió recientemente el presidente Barack Obama. Estados Unidos hizo sonar la alarma desde hace varios días y despachó a su enviado especial para la región, llamando a las partes al diálogo. “Los recientes combates amenazan con hacer sumergir nuevamente a Sudán del Sur en sus días más negros del pasado”, alerta el jefe de Estado norteamericano.
Este sábado a la tarde, cuatro soldados norteamericanos resultaron heridos cuando el avión militar en el cual debían efectuar una operación de evacuación de conciudadanos en Bor (capital del Estado sudsudanés de Jonglei), fue alcanzado por disparos al norte del país, anunció el Pentágono. Haciéndose eco, la inquietud de la comunidad internacional crece. Aterrorizados por los conflictos, Londres y Washington evacuaron al conjunto de sus ciudadanos residentes en el país.
Kenya, país fronterizo al sur, también envía a soldados con el fin de evacuar a los suyos. Uganda desplegó refuerzos “para reintegrar la seguridad”. Finalmente, la ONU, presente en el país a través de la Misión de las Naciones Unidas para Sudán del Sur (UMNISS), envió el viernes cuatro helicópteros para evacuar a su personal de una de sus bases. Dos cascos azules perdieron la vida durante las exacciones.

Un intento de golpe de Estado degenera en una masacre.

La escalada de la violencia arranca durante la noche del 15 al 16 de diciembre. Para esta fecha, los combates estallan en la capital entre facciones del presidente Salva Kiir y opositores. Se desparraman como reguero de pólvora en el norte del país, principalmente en Bor, que se transforma en un bastión rebelde. Balance: de 400 a 500 muertos. El presidente justifica las exacciones: ocurren a continuación de un intento de golpe de Estado que se habría efectuado el domingo 15 de diciembre. El adversario del régimen, Riek Machar, ex vicepresidente destituido en julio pasado, cuenta en lo sucesivo con "sus propias fuerzas leales", según Salva Kiir. Ciertos observadores consideran sin embargo que el golpe de Estado mencionado es en realidad un invento del presidente con vistas a eliminar a uno de sus rivales más poderosos. Los dos hombres son descendientes de dos etnias diferentes: el presidente pertenece a la comunidad Dinka, mientras que Riek Machar es uno de los miembros de la etnia de los Nuer. La amenaza de un conflicto interétnico se cierne más que nunca.

Una independencia pagada con sangre, apoyada por Estados Unidos.

En 2011, el pequeño Estado le arrancó su independencia a Khartum, la capital de Sudán. Una secesión que le costó la vida a casi 2 millones de sudaneses. El norte, de mayoría musulmana se recorta con el sur, de mayoría cristiana, desde 1956. La independencia de Sudán del Sur ha sido apoyada ampliamente, hace ya dos años, por Estados Unidos, que ve allí una oportunidad de competir con China, ya presente en Sudán, por sus reservas petroleras. El pequeño país que lucha hoy por su supervivencia posee en efecto el 80% de las reservas sudanesas de petróleo, es decir, una producción de alrededor de 350.000 barriles por día.

Fuente: Le Parisien y AFP publicado el 21.12.2013



Le Sud-Soudan, au bord du gouffre, inquiète la communauté internationale.

Plus de 15 000 habitants chassés de leurs maisons qui errent en quête de nourriture dans la capitale Djouba. Les camions des Nations Unies qui sillonnent prudemment, après la mort de deux casques bleus. Plus de 500 morts en l'espace d'une semaine. Le Sud-Soudan est une petite poudrière. Deux ans à peine après son indépendance, cet Etat situé à l'est de la Centrafrique, est en proie aux violences entre deux ethnies: les Dinka et les Nuer.

Les Etats-Unis en alerte

Le pays est «au bord du précipice», a récemment averti le président Barack Obama. Les Etats-Unis tirent la sonnette d'alarme depuis plusieurs jours et ont dépéché leur envoyé spécial pour la région, appelant les parties au dialogue. «Les récents combats menacent de faire plonger à nouveau le Soudan du Sud dans ses jours les plus noirs du passé», alerte le chef d'Etat américain.
Ce samedi après-midi, quatre soldats américains ont été blessés lorsque l'avion militaire dans lequel ils devaient effectuer une opération d'évacuation de ressortissants à Bor (capitale de l'Etat sud-soudanais du Jonglei), a été touché par des tirs dans le nord du pays, a annoncé le Pentagone.  En écho, l'inquiétude de la communauté internationale grandit. Paniquées par les conflits, Londres et Washington ont évacué l'ensemble de leurs ressortissants.
Le Kenya, pays frontalier au sud, envoie également des soldats afin d'évacuer les siens. L'Ouganda a déployé des renforts «pour ramener la sécurité». Enfin, l'ONU, présente dans le pays via la mission des Nations Unies du Sud Soudan (Unmiss), a envoyé vendredi quatre hélicoptères évacuer son personnel d'une de ses bases. Deux casques bleus ont en effet perdu la vie dans les exactions.

Une tentative de coup d'Etat vire au massacre

L'escalade de la violence démarre dans la nuit du 15 au 16 décembre. A cette date, des combats éclatent dans la capitale entre factions du président Salva Kiir et des opposants. Elles se répandent comme une traînée de poudre au nord du pays, à l'image de Bor, qui devient un bastion rebelle. Bilan: de 400 à 500 morts. Le président justifie les exactions: elles font suite à une tentative de coup d'Etat qui aurait eu lieu dimanche 15 décembre. L'adversaire du régime, Riek Machar, ex-vice président limogé en juillet dernier, possède désormais «ses propres forces loyales», d'après Salva Kiir. Certains observateurs estiment néanmoins que le coup d'Etat évoqué est en réalité une supercherie du président en vue d'éliminer l'un de ses rivaux les plus puissants. Les deux hommes sont issus de deux ethnies différentes: le président appartient à la communauté Dinka, alors que Riek Machar est l'un des membres de l'ethnie des Nuer. La menace d'un conflit interethnique plane plus que jamais.

Une indépendance au prix du sang, soutenue par les USA

En 2011, le petit Etat a arraché son indépendance à Khartoum la capitale du Soudan. Une sécession qui a coûté la vie à près de 2 millions de Soudanais. Le nord, à majorité musulmane s'écharpe avec le sud, à majorité chrétienne, depuis 1956. L'indépendance du Sud-Soudan a largement été soutenue, il y a deux ans, par les Etats-Unis, qui y voit une opportunité de concurrencer la Chine, déjà présente au Soudan pour ses réserves pétrolières. Le petit pays qui lutte aujourd'hui pour sa survie possède en effet 80% des réserves de pétrole soudanaises, soit une production d'environ 350 000 barils par jour.

Le Parisien et AFP publié le 21.12.2013