jueves, 14 de marzo de 2013

Mientras se alcanzan los dos años de conflicto en Siria, en Europa se discute dejar sin efecto el embargo de armas para los rebeldes.


París y Londres quieren armar a los rebeldes de Siria.

Francia y Gran Bretaña preconizaron este jueves un rápido levantamiento del embargo europeo para poder entregarles armas a los rebeldes en guerra contra el régimen en Siria, en vísperas del 2º aniversario del inicio de un conflicto devastador que no conoce ninguna tregua.
El régimen de Bachar al-Assad, que asimila los rebeldes con “terroristas”, denunció una “violación flagrante del derecho internacional”, haciéndose eco de su gran aliado ruso que previno que la entrega de armas a “actores no gubernamentales” era contraria “a la ley internacional”.
La Coalición de la oposición habló, en cambio, de "un paso en la dirección correcta”, después de durante meses haber rogado por el envío de armas a los rebeldes equipados insuficientemente y bajo la constante amenaza de la aviación, triunfo principal del régimen.
“Deseamos que los europeos levanten el embargo. Estamos dispuestos a apoyar a la rebelión, pues estamos dispuestos a llegar hasta ahí. Debemos tomar nuestras responsabilidades”, declaró el presidente francés François Hollande en Bruselas.
Su jefe de la diplomacia, Laurent Fabius, indicó que París y Londres les pedían a los europeos levantar el embargo “ahora” para que los “resistentes” puedan defenderse.
El objetivo, según responsables franceses, es proporcionarles misiles tierra-aire. Las armas modernas y particularmente las antiaéreas podrían, con el fin de evitar que caigan en malas equivocadas, estar dotadas de piezas perecederas, estiman los expertos.
París y Londres les proporcionan actualmente a los rebeldes materiales no letales, como medios de protección o de comunicación. Estados Unidos, que teme que las armas caigan en manos de los jihadistas que ayudan a los insurgentes, les dan material médico y raciones alimenticias.
El examen de la continuidad del embargo está previsto para fines de mayo pero la UE aseguró que era “posible” hablar del tema “sin demoras”.
“Hay que ir muy rápido”, dijo Fabius, no excluyendo una reunión antes de que termine marzo. Y si el embargo no es levantado, dijo que Francia “era una nación soberana”, dando a entender que estaba dispuesta a dar el salto.

El equilibrio de las fuerzas evoluciona.

El primer ministro británico David Cameron también indicó que su país podría apartarse del embargo. “Es posible (...) podemos tener una política exterior independiente”.
Varios miembros de la UE, entre ellos Alemania, ven con malos ojos la idea de levantar el embargo, juzgando que esto podría sólo agravar el conflicto, iniciado el 15 de marzo de 2011 por una rebelión popular que se fue militarizando frente a la represión. Pero Berlín dijo estar dispuesto a hablar de eso “inmediatamente”.
Las posiciones francesas y británicas van a cavar más el foso con Rusia, que continúa proporcionando armas al régimen de Assad, y alejando toda perspectiva de un consenso internacional sobre la crisis.
El conflicto que devastó Siria provocó, según la ONU, más de 70.000 muertos, pero según un alto responsable francés que había requerido el anonimato: “estamos más cerca de los 100.000 muertos”.
“Assad sólo aceptará una solución política cuando sepa que tiene frente a él una fuerza (ejército) que va a derrocarlo”, estimó el portavoz de la oposición Walid Bounni.
Para hacer esto, los militantes de la Comisión general de revolución siria, reclamaron “armas pesadas, de defensa antiaérea y antitanques” y “no armas ligeras o medianas”.
En este contexto, el Instituto internacional de estudios estratégicos de Londres considera que el equilibrio de las fuerzas va a acabar probablemente por inclinarse a favor de los rebeldes visto “el crecimiento de sus capacidades y apoyos exteriores”. “A menos que utilizen armas químicas, con los riesgos de una intervención internacional, es difícil ver cómo Assad puede revertir esta tendencia”.
En Israel, el jefe de la inteligencia militar, el general Avi Kohavi, afirmó por otra parte que el régimen de Assad “se prepara para recurrir a las armas químicas”.
Sobre el terreno, el ejército continuó bombardeando los bastiones rebeldes, paralelamente se produjeron violentos combates, según el Observatorio sirio de derechos humanos (OSDH). 130 personas perecieron en los hechos violentos, según esta ONG.
Finalmente, el Programa alimentario mundial afirmó necesitar 156 millones de dólares desde hoy hasta junio con el fin de poder ayudar a 2,5 millones de personas en Siria y a un millón de refugiados en los países vecinos, advirtiendo que la falta de recursos amenazaba sus planes.

Fuente: Le Point y AFP publicado el 14/03/2013



Paris et Londres veulent armer les rebelles de Syrie.

La France et la Grande-Bretagne ont prôné jeudi une levée rapide de l'embargo européen pour pouvoir livrer des armes aux rebelles en guerre contre le régime en Syrie, à la veille du 2e anniversaire du début d'un conflit dévastateur qui ne connaît aucun répit.
Le régime de Bachar al-Assad, qui assimile les rebelles à des "terroristes", a dénoncé une "violation flagrante du droit international", se faisant l'écho de son grand allié russe qui a prévenu que la livraison d'armes à des "acteurs non-gouvernementaux" est contraire "à la loi internationale".
La Coalition de l'opposition a, en revanche, parlé d'"un pas dans la bonne direction", après avoir pendant des mois plaidé pour l'envoi d'armes aux rebelles sous-équipés et sous la menace constante de l'aviation, atout principal du régime.
"Nous souhaitons que les Européens lèvent l'embargo. Nous sommes prêts à soutenir la rébellion, donc nous sommes prêts à aller jusque là. Nous devons prendre nos responsabilités", a déclaré le président français François Hollande à Bruxelles.
Son chef de la diplomatie Laurent Fabius a indiqué que Paris et Londres demandaient aux Européens de lever l'embargo "maintenant" pour que les "résistants" puissent se défendre.
L'objectif, selon des responsables français, est de leur fournir des missiles sol-air. Les armes modernes, notamment antiaériennes pourraient, afin d'éviter qu'elles ne tombent en de mauvaises mains, être dotées de pièces périssables, estiment des experts.
Paris et Londres fournissent actuellement aux rebelles des matériels non létaux -moyens de protection ou de communication. Les Etats-Unis, qui craignent que les armes ne tombent aux mains de jihadistes aidant les insurgés, leur donnent matériel médical et rations alimentaires.
L'examen de la poursuite de l'embargo est prévu fin mai mais l'UE a assuré qu'il était "possible" d'en discuter "sans délai".
"Il faut aller très vite", a dit M. Fabius, n'excluant pas une réunion avant fin mars. Et si l'embargo n'était pas levé, il a dit que la France "est une nation souveraine", laissant entendre qu'elle était prête à s'en affranchir.

L'équilibre des forces évolue

Le Premier ministre britannique David Cameron a aussi indiqué que son pays pourrait se désolidariser de l'embargo. "C'est possible (...) nous pouvons avoir une politique étrangère indépendante".
Plusieurs membres de l'UE, dont l'Allemagne, voient d'un mauvais oeil l'idée de lever l'embargo, jugeant que cela ne pourrait qu'aggraver le conflit, déclenché le 15 mars 2011 par une révolte populaire qui s'est militarisée face à la répression. Mais Berlin a dit être prêt à en discuter "immédiatement".
Les positions française et britannique vont creuser davantage le fossé avec la Russie, qui continue à fournir des armes au régime Assad, et éloigner toute perspective d'un consensus international sur la crise.
Le conflit qui a dévasté la Syrie a fait, selon l'ONU, plus de 70.000 morts, mais selon un haut responsable français ayant requis l'anonymat: "on est plus près de 100.000 morts".
"Assad n'acceptera de solution politique que lorsqu'il saura qu'il a face à lui une force (armée) qui va le renverser", a estimé le porte-parole de l'opposition Walid Bounni.
Pour ce faire, les militants de la Commission générale de révolution syrienne, ont réclamé "des armes lourdes, de défense anti-aérienne et anti-chars" et "non des armes légères ou moyennes".
Dans ce contexte, l'Institut international d'études stratégiques de Londres estime que l'équilibre des forces va probablement finir par pencher en faveur des rebelles vu "l'accroissement de leurs capacités et soutiens extérieurs". "A moins d'utiliser des armes chimiques, avec les risques d'intervention internationale, il est difficile de voir comment Assad peut renverser cette tendance".
En Israël, le chef du renseignement militaire, le général Avi Kohavi, a d'ailleurs affirmé que le régime Assad "se prépare à recourir aux armes chimiques".
Sur le terrain, l'armée a continué de bombarder les bastions rebelles, parallèlement à des combats violents, selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH). 130 personnes ont péri dans les violences, selon cette ONG.
Enfin, le Programme alimentaire mondial a affirmé avoir besoin de 156 millions de dollars d'ici juin afin de pouvoir venir en aide à 2,5 millions de personnes en Syrie et à un million de réfugiés dans les pays voisins, avertissant que le manque de ressources menaçait ses plans.

Le Point et AFP publié le 14/03/2013