lunes, 25 de marzo de 2013

Se profundiza la crisis en la República Centroafricana, mientras tanto llegan tropas francesas desde Gabón a la capital, Bangui.


¿Quiénes son los rebeldes de la Séléka, los nuevos dueños de Bangui?

Los rebeldes de la Séléka tomaron, este fin de semana, el control de Bangui, la capital de República Centroafricana. ¿Quiénes son? ¿Por qué se alzaron en armas contra el poder de François Bozizé? Los elementos de respuesta.

¿Quiénes son los rebeldes de la Séléka?

La Séléka es una coalición de pequeños movimientos que se oponen a François Bozizé. Cuando él tomó el poder por la fuerza en 2003, nacieron algunos movimientos rebeldes hostiles hacia el poder, particularmente la Unión de fuerzas democráticas para la alianza (UDFR), y luego, tres años más tarde, el movimiento rebelde Convención de patriotas para la justicia y la paz (CPJP). Ellos realizan regularmente acciones armadas en varias regiones del país.
En 2011, después de la reelección de Bozizé a la cabeza de la República Centroafricana, estos dos principales grupos rebeldes firman un acuerdo de paz con el gobierno. Pero varias facciones disidentes, salidas de las filas de la UDFR, de la CPJP, así como de otros pequeños grupos, se juntan para crear la Séléka, el 10 de diciembre pasado. Ellos consideran que los acuerdos de paz concluidos en 2011 no han sido respetados por el clan Bozizé.
La Séléka es dirigida por Michel Djotodia, un ex diplomático y fundador de la UFDR.
Los portavoces Djouma Narkoyo y Éric Massi también son dos personalidades primordiales del movimiento. Éric Massi es el hijo de un ministro de François Bozizé que fue asesinado luego de haber desertado.
Entre diciembre del año pasado y enero, la rebelión llegó a controlar tres cuartas parte del territorio centroafricano. “Podemos plantear cuestiones sobre la importancia del material que ellos disponen”, advierte en el medio RFI Roland Marchal, investigador de CNRS y especialista en República Centroafricana, también señalando la buena organización militar del grupo. El experto sospecha de la participación de otros movimientos armados extranjeros, particularmente llegados de Darfur y de Chad.

¿Por qué la Séléka retomó las armas?

La Séléka se alzó en armas en diciembre pasado y comenzó una “reconquista” del país. Unos nuevos acuerdos de paz fueron firmados en Libreville, el 11 de enero de 2013. Un gobierno de unidad nacional es formado, incluyendo a varias personalidades de la Séléka.
Pero los rebeldes tomaron nuevamente las armas, el miércoles 20 de marzo. “Las cláusulas esenciales del acuerdo no han sido respetadas”, estima Roland Marchal. Según el investigador, el presidente centroafricano François Bozizé no implementó ni el reparto de poder, ni la cláusula que preveía la integración de los insurgentes al ejército.
Además, los presos políticos, como son presentados los padres de los comandantes del Séléka, que han sido detenidos en diciembre, todavía no han sido liberados.
Finalmente, las promesas hechas concernientes a la pacificación tampoco han sido cumplidas. “Sobre este punto, las responsabilidades son mucho más compartidas”, comenta Roland Marchal.
La Séléka por el momento hace silencio sobre sus objetivos políticos. El grupo exige, desde su formación en diciembre pasado, la partida de François Bozizé.

Fuente: France24 y AFP 24/03/2013



Qui sont les rebelles de la Séléka, nouveaux maîtres de Bangui?

Les rebelles de la Séléka ont pris, ce week-end, le contrôle de Bangui, la capitale de République centrafricaine. Qui sont-ils? Pourquoi ont-ils pris les armes contre le pouvoir de François Bozizé? Éléments de réponse.

Qui sont les rebelles de la Séléka?

La Séléka est une coalition de petits mouvements qui s’opposent à François Bozizé. Quand il a pris le pouvoir par la force en 2003, des mouvements rebelles hostiles au pouvoir sont nés, notamment l’Union des forces démocratiques pour le rassemblement (UDFR), puis trois ans plus tard, le mouvement rebelle Convention des patriotes pour la justice et la paix (CPJP). Ils ont mené régulièrement des actions armées dans plusieurs régions du pays.
En 2011, après la réelection de Bozizé à la tête de la Centrafrique, ces deux principaux groupes rebelles signent un accord de paix avec le gouvernement. Mais plusieurs factions dissidentes, issues des rangs de l’UDFR, du CPJP ainsi que de plusieurs autres petits groupes, se réunissent pour créer la Séléka, le 10 décembre dernier. Ils considèrent que les accords de paix conclus en 2011 n’ont pas été respectés par le clan Bozizé.
La Séléka est dirigée par Michel Djotodia, un ancien diplomate et fondateur de l’UFDR.
Les porte-parole Djouma Narkoyo et Éric Massi sont également deux personnalités primordiales du mouvement. Éric Massi est le fils d’un ministre de François Bozizé qui a été tué après avoir fait défection.
Entre décembre et janvier dernier, la rébellion est parvenue à contrôler les trois quarts du territoire centrafricain. "On peut se poser des questions sur l’importance du matériel dont ils disposent", réagit sur RFI Roland Marchal, chercheur au CNRS et spécialiste de la Centrafrique, pointant également du doigt la bonne organisation militaire du groupe.
L’expert suspecte le concours d’autres mouvements armés étrangers, notamment venus du Darfour et du Tchad.

Pourquoi la Séléka a-t-elle repris les armes?

La Séléka a pris les armes en décembre dernier et a alors entamé une "reconquête" du pays. De nouveaux accords de paix sont signés à Libreville, le 11 janvier 2013. Un gouvernement d’union nationale est formé, incluant plusieurs personnalités de la Séléka.
Mais les rebelles ont de nouveau repris les armes, mercredi 20 mars. "Les clauses essentielles de l'accord n'ont pas été respectées", estime Roland Marchal. Selon le chercheur, le président centrafricain François Bozizé n’a pas mis en œuvre le partage des pouvoirs, ni la clause prévoyant l’intégration des insurgés dans l’armée.
De plus, les prisonniers politiques, comme sont présentés les parents des commandants de la Séléka qui ont été arrêtés au mois de décembre, n’ont toujours pas été libérés.
Enfin, les promesses faites concernant la pacification n’ont pas non plus été tenues. "Sur ce point, les responsabilités sont beaucoup plus partagées", commente Roland Marchal.
La Séléka est pour l’instant restée silencieuse sur ses objectifs politiques. Elle exige, depuis sa formation en décembre dernier, le départ de François Bozizé.

France24 et AFP 24/03/2013