martes, 17 de abril de 2012

Luego de los ataques en la custodiada Kabul se confirma la preparación y sistematización de los ataques de la red Haqqani.

Afganistán: después de los ataques, Karzaï señala el "fracaso” de los servicios de inteligencia y de la OTAN.

El presidente afgano Hamid Karzaï señaló el lunes el "fracaso” de los servicios de inteligencia y en particular de la OTAN en los ataques suicidas perpetrados por los talibanes, particularmente en Kabul, y que provocaron 51 muertos.
Estos ataques, los más masivos en la capital afgana en diez años de guerra, finalizaron el lunes después de 17 horas de combates, dejando un saldo de 51 muertos, entre los cuales 36 eran atacantes. Provocaron 11 muertos en las filas de las fuerzas afganas y cuatro entre los civiles, según un balance oficial.
Enérgico en un comunicado, el presidente afgano estimó que “las infiltraciones de terroristas en Kabul y en otras provincias eran un fracaso de la inteligencia para nosotros y particularmente para la OTAN y debieran ser objeto de una investigación seria”.
“Recibimos gran cantidad de información según la cual la red Haqqani preparaba ataques de este tipo”, le respondió el secretario de Defensa norteamericano Leon Panetta durante una conferencia de prensa. En cambio se consideraban ”vagas” estas informaciones cuando ocurrieron los ataques, reconoció el más alto oficial norteamericano, el general Martin Dempsey.
La red Haqqani, tenida por responsable de los ataques es uno de las agrupaciones más activas de la insurgencia afgana y que dispone de bases en retaguardia en zonas tribales paquistaníes.
En una conversación telefónica con su homólogo paquistaní, la secretaria de Estado norteamericana Hillary Clinton pidió una “acción enérgica” para poner fin a los ataques terroristas.
Estos ataques ocurrieron a menos de un mes de la cumbre de la OTAN en Chicago, en el curso de la cual los gobiernos occidentales quieren fijar el marco de su apoyo a Kabul después de la retirada de las fuerzas internacionales combatientes que tiene prevista su finalización a fines del 2014. Las fuerzas afganas deberán entonces haber tomado el control absoluto, una quimera, dicen unánimemente los expertos.
El secretario general de la ONU Ban Ki-moon condenó el lunes estos ataques y pidió “a todas las partes al conflicto” proteger a los civiles.
Por el balance de pérdidas humanas relativamente pequeño de estos ataques y de la eliminación de los agresores, los norteamericanos alabaron la réplica de las fuerzas afganas y su progreso.
Pero los kamikazes de todas formas estaban dispuestos a morir, en misión suicida, el arma predilecta de los talibanes. Una buena parte murieron activando los explosivos contenidos en los chalecos que llevaban con este fin atacando así a varios blancos importantes en el corazón de una capital ultra asegurada, lo que de por si ya constituye un éxito, estiman expertos y diplomáticos occidentales.
Por lo menos seis ataques coordinados se dirigieron particularmente contra el parlamento, un vicepresidente, la fuerza internacional de la OTAN (ISAF) y las embajadas occidentales en la capital y símbolos del Estado en otras tres ciudades.
Las fuerzas del orden lograron entre la noche del domingo al lunes suprimir a los últimos agresores en Kabul, al cabo de 17 horas de combates, y con el apoyo de helicópteros norteamericanos.
Además de los 51 muertos, cerca de 50 miembros de las fuerzas afganas así como 25 civiles han resultado heridos en los ataques de Kabul y en otras tres provincias, uno de los ataques ha tenido como blanco una importante base aérea de la ISAF en Jalalabad (este).
Los talibanes intensificaron considerablemente su insurgencia estos últimos tres años y extendieron sus acciones de guerrilla a casi la totalidad del territorio.
Estos nuevos ataques en una ciudad atiborrada de retenes, soldados y policías fuertemente armados, confirman a los expertos sus temores de un empeoramiento del conflicto. “El hecho que hayan conseguido lanzar simultáneamente ataques complejos demuestra un cierto grado de perfeccionamiento en su aptitud para desplazarse sin ser detectados” en el corazón de este dispositivo, señala Martine van Bijlert, de la Red de los Analistas de Afganistán, un grupo de análisis especializado en este conflicto. ”Incluso si es verdad que las fuerzas afganas demostraron esta vez una mejor capacidad de reacción, los talibanes demostraron claramente su capacidad para atacar de manera coordinada donde quieren y cuando quieren”, analizó para la AFP un diplomático occidental en Kabul, bajo anonimato.
La OTAN y Estados Unidos continúan el proceso de retirada de sus tropas combatientes considerando que concluirá a fines del 2014, frente a la opinión pública occidental que es cada vez más reticente a conservar sus militares en lo que los expertos califican correctamente de cenagal afgano.

Fuente: France Soir y AFP publicado el 16.04.2012



Afghanistan: après les attaques, Karzaï met en cause l'"échec" du renseignement et de l'Otan.

Le président afghan Hamid Karzaï a mis en cause lundi l'"échec" des services de renseignements et en particulier l'Otan dans les attaques suicide perpétrées par les talibans, notamment à Kaboul, et qui ont fait 51 morts.
Ces attaques, les plus massives dans la capitale afghane en dix ans de guerre, ont pris fin lundi après 17 heures de combats, ayant fait 51 morts, dont 36 assaillants. Elles ont fait 11 morts dans les rangs des forces afghanes et quatre parmi les civils, d'après un bilan officiel.
Réagissant dans un communiqué, le président afghan a estimé que "les infiltrations de terroristes à Kaboul et dans d'autres provinces sont un échec du renseignement pour nous et particulièrement pour l'Otan et doivent faire l'objet d'une enquête sérieuse".
"Nous avons reçu quantité de renseignements selon lesquels le réseau Haqqani préparait des attaques de ce type", lui a répondu le secrétaire américain à la Défense Leon Panetta lors d'une conférence de presse. Ils étaient en revanche "vagues" sur le moment de l'attaque, a reconnu le plus haut gradé américain, le général Martin Dempsey.
Le réseau Haqqani, tenu pour responsable des attaques est l'une des composantes les plus actives de l'insurrection afghane et dispose de bases arrières dans les zones tribales pakistanaises.
Dans un entretien téléphonique avec son homogue pakistanais, la secrétaire d'Etat américaine Hillary Clinton a appelé à une "action énergique" pour mettre fin aux attaques terroristes.
Ces attaques surviennent à moins d'un mois d'un sommet de l'Otan à Chicago, au cours duquel les gouvernements occidentaux veulent fixer le cadre de leur soutien à Kaboul après le retrait des forces internationales combattantes prévu pour être achevé fin 2014. Les forces afghanes devront alors avoir pris le relais, une gageure, disent les experts unanimes.
Le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon a condamné lundi ces attaques et demandé "à toutes les parties au conflit" de protéger les civils.
A l'une d'un bilan humain relativement faible de ces attaques et de l'élimination des assaillants, les Américains ont vanté la riposte des forces afghanes et leurs progrès.
Mais les kamikazes étaient de toute façon destinés à mourir, en mission suicide, l'arme de prédilection des talibans. Une bonne partie sont morts en déclenchant les explosifs contenus dans les gilets qu'ils portaient à cet effet et s'attaquer ainsi à plusieurs cibles majeures au coeur d'une capitale pourtant ultra-sécurisée constitue déjà en soi un succès, estiment experts et diplomates occidentaux.
Au moins six attaques coordonnées ont visé notamment le parlement, un vice-président, la force internationale de l'Otan (Isaf) et des ambassades occidentales dans la capitale et des symboles de l'Etat dans trois autres villes.
Les forces de l'ordre sont venues à bout dans la nuit de dimanche à lundi des derniers assaillants retranchés à Kaboul, au bout de 17 heures de combats, et avec l'appui d'hélicoptères américains.
Outre les 51 morts, près de 50 membres des forces afghanes ainsi que 25 civils ont été blessés dans les attaques de Kaboul et dans trois autres provinces, dont une ayant eu pour cible une importante base aérienne de l'Isaf à Jalalabad (est).
Les talibans ont considérablement intensifié leur insurrection ces trois dernières années et ont étendu leurs actions de guérilla à la quasi-totalité du territoire.
Ces nouvelles attaques dans une ville truffée de barrages et de soldats et de policiers lourdement armés, conforte les experts dans leurs craintes d'un pourrissement du conflit. "Le fait qu'ils aient réussi à lancer simultanément des attaques complexes démontre un certain degré de perfectionnement dans leur aptitude à se mouvoir sans être détectés" au coeur de ce dispositif, souligne Martine van Bijlert, du Réseau des Analystes d'Afghanistan, un groupe de réflexion spécialisé dans ce conflit.
"Même s'il est vrai que les forces afghanes ont démontré cette fois une meilleure capacité de réaction, les talibans ont clairement démontré leur capacité à frapper de manière coordonnée où ils le veulent, quand ils le veulent", analyse pour l'AFP un diplomate occidental à Kaboul, sous le couvert de l'anonymat.
L'Otan et les Etats-Unis poursuivent le processus de retrait de leurs troupes combattantes censé s'achever fin 2014, face à des opinions publiques occidentales de plus en plus réticentes au maintien de leurs militaires dans ce que les experts qualifient volontiers de bourbier afghan.

France Soir et AFP publié le 16/04/2012