Yemen: generales cercanos al ex presidente desafían al nuevo poder.
Dos generales cercanos al ex presidente yemení Ali Abdallah Saleh rechazaron órdenes de destitución o de mudanza, desafiando al nuevo poder interino acerca de una de las reformas más esperadas, la reestructuración de las fuerzas armadas.
El general Mohamed Saleh al-Ahmar, al mando de la fuerza aérea y hermanastro del ex presidente, rechazó su destitución el viernes por el presidente de la transición Abd Rabbo Mansour Hadi. Cesanteado por decreto presidencial, se negó a retirarse y ordenó a sus tropas no aplicar la decisión mientras permanezcan en sus puestos el Ministro de Defensa Mohamed Nasser Ahmed y el jefe de estado mayor Ali al-Achwal.
Bloqueo del aeropuerto.
Los militares bajo el mando del general Mohamed Saleh al-Ahmar provocaron el cierre del aeropuerto internacional de Sanaa rodeándolo con hombres armados pertenecientes a una tribu que permanece fiel al ex jefe de Estado, y amenazando con derribar cualquier avión que volara en la zona. “Ningún avión despegó o aterrizó desde que estos militares lanzaron su amenaza el viernes por la tarde”, declaró una fuente aeroportuaria. En total, nueve vuelos internacionales y siete vuelos de cabotaje que partían de Sanaa han sido anulados, mientras que tres vuelos previstos para aterrizar han sido desviados hacia el aeropuerto de Adén.
El gobierno por el momento guardó silencio sobre este desafío, la comisión militar se contentó con anunciar la aceleración del desmantelamiento de las barricadas, vestigios de los combates entre partidarios y adversarios de Saleh en la capital.
Reestructuración de las fuerzas armadas.
El jefe del Consejo de Cooperación del Golfo, Abdel Latif Al-Zayani, reafirmó el apoyo de las seis monarquías de la región, que apadrinaron el acuerdo de transición, al nuevo presidente. “El CCG apoya todas las medidas tomadas por el señor Hadi para sacar a Yemen de la crisis”, afirmó en un comunicado.
La reestructuración de las fuerzas armadas era una de las disposiciones más importantes del acuerdo sobre la transición. Durante la rebelión popular contra el presidente Saleh, estas fuerzas conocieron profundas divisiones, algunos militares apoyaban el régimen mientras que otros se colocaban del lado de los manifestantes. Para el Sr. Hadi, se trata de dejar atrás sus luchas internas para permitirle al ejército concentrarse en el combate contra Al-Qaeda, que no dejó de multiplicar los ataques en el sur y el este del país.
Bien antes de la salida del ex presidente, el general Mohamed Saleh al-Ahmar era fuertemente discutido en el seno de la fuerza aérea, donde oficiales y tropa lo acusaban de corrupción y de nepotismo.
Ali Abdallah Saleh, que dirigió Yemen ininterrumpidamente durante 33 años, aceptó bajo presión de la calle y de la comunidad internacional cederle el poder a Hadi, su vicepresidente, elegido para dos años el 21 de febrero. Pero sus detractores lo acusan de intentar trabar la transición. Él mantiene, en efecto, la presidencia del Congreso Popular General (CPG, antiguo partido del poder), y sus allegados siguen controlando los principales órganos de seguridad, particularmente su hijo mayor Ahmed, que comanda la Guardia Republicana, unidad de élite del ejército.
Fuente: Le Monde con AFP 07.04.2012
Yémen: des généraux proches de l'ex-président défient le nouveau pouvoir.
Deux généraux proches de l'ex-président yéménite Ali Abdallah Saleh ont rejeté des ordres de limogeage ou de mutation, défiant le nouveau pouvoir intérimaire sur l'une des réformes les plus attendues, la restructuration des forces armées.
Le général Mohamed Saleh al-Ahmar, commandant des forces aériennes et demi-frère de l'ex-président, a rejeté son limogeage vendredi par le président de transition Abd Rabbo Mansour Hadi. Démis par décret présidentiel, il a refusé de partir et ordonné à ses troupes de ne pas appliquer la décision tant que le ministre de la défense Mohamed Nasser Ahmed et le chef d'état-major Ali al-Achwal resteraient en place.
Blocage de l´aéroport.
Des militaires sous le commandement du général Mohamed Saleh al-Ahmar ont provoqué la fermeture de l'aéroport international de Sanaa en l'encerclant avec des hommes armés d'une tribu restée fidèle à l'ancien chef de l'Etat, et en menaçant d'abattre tout avion volant dans la zone. "Aucun avion n'a décollé ou atterri depuis que ces militaires ont lancé leur menace vendredi soir", a déclaré une source aéroportuaire. Au total, neuf vols internationaux et sept vols intérieurs au départ de Sanaa ont été annulés, tandis que trois vols prévus à l'arrivée ont été déroutés sur l'aéroport d'Aden.
Le gouvernement a pour l'instant gardé le silence sur ce défi, la commission militaire se contentant d'annoncer l'accélération du démantèlement des barricades, vestiges des combats entre partisans et adversaires de M. Saleh dans la capitale.
Restructuration des forces armées.
Le chef du Conseil de coopération du Golfe, Abdel Latif Al-Zayani, a réaffirmé le soutien des six monarchies de la région, qui ont parrainé l'accord de transition, au nouveau président. "Le CCG soutient toutes les mesures prises par M. Hadi pour sortir le Yémen de la crise", a-t-il affirmé dans un communiqué.
La restructuration des forces armées étaient l'une des dispositions majeures de l'accord sur la transition. Pendant la révolte populaire contre M. Saleh, ces forces ont connu de profondes divisions, certains militaires soutenant le régime tandis que d'autres se rangeaient du côté des manifestants. Pour M. Hadi, il s'agit de faire oublier ses luttes internes pour permettre à l'armée de se concentrer sur le combat contre Al-Qaïda, qui n'a cessé de multiplier les attaques dans le sud et l'est du pays.
Bien avant le départ de l'ex-président, le général Mohamed Saleh al-Ahmar était fortement contesté au sein des forces aériennes, où des officiers et des hommes de rang l'accusaient de corruption et de népotisme.
Ali Abdallah Saleh, qui a dirigé le Yémen sans partage pendant 33 ans, a accepté sous la pression de la rue et de la communauté internationale de céder le pouvoir à M. Hadi, son vice-président, élu pour deux ans le 21 février. Mais ses détracteurs l'accusent de chercher à entraver la transition. Il garde en effet la présidence du Congrès Populaire Général (CPG, ancien parti au pouvoir), et ses proches contrôlent toujours les principaux organes de sécurité, notamment son fils aîné Ahmed, qui commande la Garde républicaine, unité d'élite de l'armée.
Le Monde avec AFP 07.04.2012